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  • : Le blog de Jean-Loup
  • : Engagé, depuis plusieurs décennies dans une démarche visant à lutter contre tous les processus d'exclusion, de discrimination et de ségrégation socio-urbaine, je suis persuadé que si nous voulons « construire » une société reposant sur un véritable Vivre Ensemble. Il nous faut savoir, donner du sens au sens, prendre le temps de la concertation et faire des propositions en adéquation avec les besoins de nos concitoyens.
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30 janvier 2017 1 30 /01 /janvier /2017 16:52
Quand… la Victoire de Benoît Hamon, signifie le cynisme politique au pouvoir !!!

Les propositions de Benoît Hamon n’ont rien de réaliste. Elles sont démagogiques et irréalisables.

En choisissant Benoît Hamon, la gauche a choisi l’opposition. Voter pour le candidat socialiste à l’élection présidentielle, c’est voter pour des promesses irréalisables que certains électeurs prennent pour des idées nouvelles. La tentation de l’opposition a toujours été présente à gauche car elle représente le confort moral. Les opposants de gauche savent où se situe le bien pour la société, mais la « droite brutale » les empêche de le réaliser.

Ils sont ainsi confortés dans leur choix puisqu’un ennemi puissant et maléfique, disposant indirectement des leviers de commande de l’économie en s’acoquinant avec le capitalisme, entrave obstinément l’avènement de la justice sociale. Leur lutte difficile et courageuse pour l’égalité ne peut se satisfaire des compromis de gouvernement. Hollande a trahi le peuple en ne respectant pas ses promesses de campagne. Il faut désormais respecter le peuple en lui promettant l’impossible, sans le moindre risque de devoir le mettre en œuvre.

Hamon ou la gauche cynico-idéaliste

Cette dialectique puissante est consubstantielle de la gauche cynico-idéaliste. Placer l’idéal très haut permet de faire rêver et surtout de ne pas être confronté aux poisons et délices de l’exercice du pouvoir. Rester pur, ne pas se salir les mains, mais disposer de l’avantage moral des professions de foi altruistes, voilà bien le travers que l’intellectuel de gauche érige en impératif catégorique pour son camp.

En face, la droite semble ramer à contrecourant. Elle veut « empêcher » ! Empêcher de dépenser plus d’argent public, d’embaucher plus de fonctionnaires, de creuser davantage les déficits et de continuer à accumuler de la dette. Empêcher d’être heureux tout simplement. Le bonheur est à notre portée mais la droite le rend inaccessible par pure mesquinerie. Pauvre droite, dont la triste vocation consiste à gérer pragmatiquement la société pour tenter de la faire tenir, vaille que vaille. Que de misérables petites leçons ressasse-t-elle obstinément depuis des lustres ! Travailler, épargner, rester dans la réalité d’aujourd’hui en la faisant évoluer prudemment.

La gauche, elle, possèderait toutes les solutions

Ne vaut-il pas mieux s’évader vers les paradis artificiels ou même les paradis sociaux ? Dépénalisons le cannabis pour que tout le monde puisse enfin en profiter. Benoit Hamon le ferait, lui, s’il gouvernait. Abandonnons ce culte du travail qu’entretient la droite et qui évoque fâcheusement ces protestants austères qui ont fondé le capitalisme. Rémunérons l’inactivité en empruntant davantage. Augmentons les impôts sur le patrimoine et les investissements pour être vraiment assurés de tuer dans l’œuf toute initiative. Benoît Hamon n’hésiterait pas une seconde s’il était au pouvoir.

Dans l’opposition, il possède la potion magique, celle qui rend Obélix invincible. Mais parvenu au pouvoir, ministre de l’Éducation nationale, il démissionne, comme si la potion miraculeuse était une poudre de perlimpinpin.

Lutte contre l’islamophobie et électoralisme

Bien entendu, dans la lutte contre l’islamophobie aucune concession n’est possible pour Benoît Hamon. Pourquoi, par exemple, défendre des femmes qui ont l’idée bizarre de vouloir entrer dans un bar strictement réservé aux hommes sur le territoire français ? Des affidés de l’islamisme radical en ont décidé ainsi. Il faut les comprendre. En ce qui concerne les vêtements féminins, il convient de distinguer soigneusement le voile ou le burkini en tant que manifestations de la liberté religieuse et le voile ou le burkini en tant que symboles du fondamentalisme islamique. Surtout pas d’amalgame, conservons toujours une grande finesse d’analyse.

La circonscription dans laquelle Benoît Hamon est élu député comporte une population très importante issue de l’immigration maghrébine. Il est impossible de la chiffrer en remontant sur plusieurs générations puisque ces statistiques dites « ethniques » sont interdites en France. Mais les positions du député s’expliquent par sa base électorale. Les grands idéaux de gauche s’accommodent du cynisme politicien.

Victoire de Benoît Hamon : il faut dominer le parti

En étant candidat à l’élection présidentielle, Hamon a voulu prendre position pour jouer un rôle important dans ce qui restera du Parti socialiste. Il ne s’agit pas de gouverner la France mais de dominer le parti. Le réalisme des propositions n’a rigoureusement aucune importance. Il faut de l’onirisme pour motiver les militants. Mais tout dépendra du score de Benoît Hamon. S’il descend à 5% comme le socialiste Gaston Deferre en 1969, alors que le communiste Jacques Duclos avait fait plus de 21%, son élan sera stoppé. Et Jean-Luc Mélenchon aimerait beaucoup être le Duclos de 2017. La confrontation risque d’être plaisante.

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30 janvier 2017 1 30 /01 /janvier /2017 14:37

Aujourd’hui, je ne vais pas vous parler des résultats de la primaire de la gauche, ni du

« Pénélope gate », mais d’un sujet plus léger. Celui de la voiture.

Dacia est la marque « low cost », c’est-à-dire à bas coûts en bon français, du groupe Renault.

La semaine dernière, le magazine L’Argus sortait son palmarès des voitures les moins coûteuses au « PRK », qui est le prix de revient kilométrique de votre auto.

Autant dire que pour 17 000 euros neuf, vous en avez largement pour votre argent et évidemment, bien que le Lodgy ne soit pas aussi économe que la « petite » Sandero, il est le seul monospace à se classer dans les 30 voitures les moins chères et évidemment la seule de… 7 places !

Dacia, 0 tracas, 0 blabla !

Dacia, c’est la voiture anti-ego. Personne ne vous remarque et vous êtes à l’abri du « car-jacking » ! Bref, discrétion absolue, sobriété, une fiabilité à toute épreuve ou presque, et de vous à moi… quelle sérénité !

Le passage au garage ne vous fait ni chaud ni froid. Changer les « peuneux » ? Ce n’est pas un stress ! À 90 € la roue Michelin, on s’en remet…

Alors oui, la fidèle Dacia de 7 places fait le « job », le boulot. Elle fait le boulot en transportant des groupes de crapules pour le rugby et tout crottés, elle fait le job pour nous emmener travailler, ou nous faire traverser l’Europe pour les vacances avec son coffre gigantesque de 700 dm3 !

Elle démarre et ne tombe pas en panne, et vous l’avez compris, elle ne ruine pas les familles.

L’absence de besoins et de charges sont la base de l’autonomie financière.

Si la dette peut être un effet de levier pour constituer un patrimoine en finançant l’achat d’actifs comme un rachat d’entreprise, de murs de boutiques ou encore d’immobilier, encore faut-il savoir raison garder, ce qui est certain c’est que moins vous êtes endettés, plus vous êtes libres.

Moins vous avez de besoins, notamment le besoin de « paraître », plus vous êtes libres.

Moins vous avez d’ego matérialisé par les choses, et plus vous êtes libres.

Moins vous avez de charges fixes, et plus vous êtes libres … max .

Plus vous avez d’épargne et plus vous êtes autonomes, plus vous pouvez faire face aux imprévus de façon sereine. Vous pouvez vous retourner en cas de coup dur.

Alors certes, l’épargne peut sembler un luxe pour beaucoup. C’est vrai. Mais pour beaucoup d’autres, l’épargne est aussi le fruit d’un effort de plusieurs décennies de mode de vie plus « modeste » visant justement à atteindre la « sérénité financière ».

Dans une stratégie de simplicité, évidemment, les Dacia sont tout simplement les meilleurs véhicules à l’heure actuelle. Ne vous en privez donc pas !!

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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 08:06

Quand… en passe de remporter les primaires, B. Hamon attient le stade terminal du socialisme.

Voilà donc Benoît Hamon en passe de remporter les primaires de la belle mésalliance populaire. Son projet ? Écraser les actifs pour financer l’assistanat généralisé.

Osons immodestement corriger le grand, l’immense Spinoza. Contrairement à ce que disait le sage d’Amsterdam, l’essence de toute chose n’est pas son « conatus », son effort pour persévérer dans son être. Quand il s’agit de socialisme, elle est de s’anéantir dans l’absurde.

Voilà donc Benoît Hamon en passe de remporter les primaires de la belle mésalliance populaire. Son projet ? Écraser les actifs pour financer l’assistanat généralisé, taxer les robots – du moins ceux qui ne peuvent prendre leurs roues et boulons à leurs cous -, accueillir généreusement les migrants pour les faire bénéficier de tous ces bienfaits et parfumer l’air ambiant d’une âcre odeur de cannabis. Le paradis de la gauche ne saurait être qu’artificiel. Que les cadres de Solférino planquent leur moquette : elle sera bientôt fumée par leur nouveau chef.

Dans les bars à chicha où se réuniront alors les sections du parti, les femmes seront-elles tolérées ? N’oublions pas qu’Hamon mettait leur absence de certains établissements de Seine-Saint-Denis sur le compte de traditions pour lesquelles il avait de la mansuétude. « Le problème c’est que quand vous faites en France plus souvent l’expérience de l’inégalité que de l’égalité, de la contrainte que de la fraternité, vous vous dites à un moment, même quand vous avez eu un parcours remarquable qui a respecté toutes les lois, vous vous dites : vivre ensemble en France, ça ne marche pas, donc je choisis l’entre soi … Arrêtons de créer des guerres tout le temps. Oui, il y a des problèmes, mais ce n’est pas en jetant l’opprobre systématiquement qu’on arrivera à les résoudre ».

L’électorat socialiste en voie de volatilisation

Bref, selon Hamon, le vivre-ensemble a un prix : les habitantes de Sevran sont priées de baisser la tête et d’y éviter pour le moment la fréquentation des bistrots. Voilà le triste sire qu’un électorat socialiste en voie de volatilisation a décidé de mettre en avant pour diriger le pays. On savourera particulièrement la promesse du revenu universel en rappelant qu’Hamon et les siens votaient des deux mains il y a peu la mise sous condition de ressources des allocations familiales qui, précisément, étaient auparavant universelles en ne tenant compte que du nombre d’enfants.

Il est vrai que les dires d’Hamon comportent une bonne part de rouerie. Il n’appliquera sa mesure qu’aux moins de 25 ans puis renverra sa généralisation, dit-il, à une grande conférence. Cela étant, la boîte de Pandore sera ouverte et, comme pour les 35 heures, il lui sera impossible d’en refuser l’application intégrale.

Mieux vaut se taire que proférer des absurdités : c’est ce que doit penser Macron en se frottant les mains. Il aurait grand tort car la radicalisation par l’absurde d’une part importante de l’électorat de gauche lui rendra les désistements très difficiles, que ce soit au deuxième tour de la présidentielle si par extraordinaire il y parvenait, qu’aux législatives s’il investissait des candidats.
Le projet de Hamon est une sorte de programme (peu) commun sans communistes, En neutralisant ainsi un cinquième du corps électoral, la gauche va paradoxalement vivre ce que vit la droite depuis trente ans avec le Front national. La percée de Hamon va renforcer l’immobilisme  dans lequel patauge la vie politique française.

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2 janvier 2017 1 02 /01 /janvier /2017 18:15
Le progrès est en marche et il est fort probable que nous ayons plus de chance en nous y adaptant qu’en espérant qu’il s’arrête.

Certains nous disent que nous manifestons apparemment une grande réticence au changement et que nous ne comprenons rien.

Il ne faut pas confondre réticence au changement ou au progrès et préservation de l’humanisme et de l’humanité.

Nous nous expliquons très fraternellement.

La technique & l’humanisme

Il y a deux volets dans le progrès. Le premier c’est nos gadgets techniques. Ils restent des gadgets. Ils changent plus ou moins notre quotidien, ils sont plus ou moins « novateurs » ou plus ou moins utiles, ils ont des effets secondaires importants ou faibles… Bref, c’est de la technique et cela relève essentiellement de l’intendance.

Il y a l’autre volet, les impacts humains. Les changements que ces progrès opèrent sur nous et parfois en nous. Celles et ceux qui ont lu quelques philosophes grecs en dehors de l’école et avec de la maturité, ceux qui ont lu quelques pensées d’empereurs romains, savent à quel point depuis près de 3 ou 4 000 ans finalement, l’homme n’a pas changé.

Nous n’avons pas changé d’un seul poil. Nos sciences, nos gadgets, nos appareils, nos réseaux, et prochainement le cerveau planétaire auquel quelques grands malades de transhumanistes veulent nous brancher par des implants technologiques afin de réaliser le rêve nazi du mythe du surhomme ou de l’homme amélioré ou encore augmenté (peu importe les termes) n’ont pas changé la nature profonde de l’homme. Pire, la technologie, en réalité, ne nous donne pas le meilleur humain.

La technologie, mise au service du totalitarisme marchand, des profits et de la consommation de masse, en réalité diminue l’homme, elle exacerbe ce qu’il y a de plus mauvais dans l’être humain.

Solitude, enfermement, peur de l’autre, absence de lien, sont les conséquences de la télévision et de la violence véhiculée, des jeux vidéo ou des réseaux sociaux. De la « technologie ».

Jalousie, frustration, envie, égoïsme, haine de l’autre, orgueil mais aussi luxure sont les conséquences de la société de consommation. Du totalitarisme marchand.

L’un et l’autre forment un cocktail détonant de déshumanisation.

L’alibi Arte

Oui mais « à la télé il y a aussi Arte »… Que l’on peut appeler l’alibi Arte. À cette question, posez une autre question : « Quelle est la dernière chose que tu as vu sur Arte et à quelle fréquence regardes-tu cette chaîne ? »

Évidemment que de la technologie peut sortir le meilleur en termes purement théoriques et si nous étions dans un monde parfait.

Le problème c’est que, dans la vraie vie, le métier de TF1 défini par son ancien PDG c’était bien de « vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola », pas à éduquer, élever les masses ou les informer pour qu’elles rentrent de plain-pied dans le monde dit de la « connaissance » !

Une fois que nous avons évacué cet « alibi Arte », que reste-t-il de la technologie actuelle ?

Nos sociétés deviennent-elles moins violentes ? NON.

Nos sociétés génèrent-elles plus de bonheur ? NON.

Nos sociétés créent-elles du lien social ? NON.

Nos sociétés sont-elles ouvertes ? Oui… et en train de se fermer sous vos yeux.

Notre monde est-il en paix ? NON, il n’y a jamais eu autant de conflits.

Plus nous avons de technologie, moins nous avons de liberté, moins nous avons de sécurité, plus nous avons et vivons de violences, de guerres et de conflits. Nous sommes seuls, isolés, tous devant nos écrans, abrutis, coupés du monde et tout simplement de la vie.

Nos pensées se résument désormais à des émoticônes, des hiéroglyphes modernes certes mais qui restent des simples dessins disant si je suis triste ou content, si je rigole ou pas, c’est le degré 0 de la langue, le degré 0 du langage, le degré 0 de l’écriture et donc le degré 0 de la pensée.

Il n’y a plus la possibilité d’exprimer une pensée complexe et construite, abstraite. Plus nous avons de tablettes, moins nous avons d’intelligence et d’humanité.

Plus nous avons de tablettes, de drones, de robots et autres technologies, plus nous devenons stupides et bêtes.

On nous explique que le progrès c’est plus d’intelligence… C’est faux !

Pour le moment, le progrès c’est une entreprise massive d’abrutissement des masses.

Alors oui, nous aussi avons un portable, un ordinateur, mais nous voulons les considérer uniquement comme des outils. Oui, c’était mieux avant et il ne faut pas avoir peur de le dire, pas pour rejeter les progrès qui, de toutes les façons, s’imposeront à nous, mais pour les dompter et les mettre au service de notre humanité et de notre humanisme.

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais… qui a vécu dans les années 1500… Ce n’est donc pas tout jeune et pourtant, il avait déjà tout compris.

Nous aimons (adorons même) le progrès, les sciences, les découvertes, profondément, totalement. Mais ce progrès technique sans le volet philosophique et humaniste, croyez-nous, ne vaut strictement rien.

Le progrès sans âme, sans amour, sans intelligence, sans humanité, sera au mieux une succession de gadgets, au pire, les outils de notre propre perte collective.

Si nous voulons que le progrès soit une chance, alors il faudra le dompter. Le dompter cela veut dire savoir accepter de voir croître certains progrès et avoir aussi la volonté farouche d’en faire décroître d’autres et de les refuser.

Nous terminerons juste en vous disant que ce que nous vous disons là est une évidence que toutes les éminences de la Silicon Valley ont parfaitement assimilée.

L’école Waldorf bannit de sa pédagogie pour les enfants des cadres de Google et autres Amazon ou Apple, tous les écrans, tablettes, iPad et autres télévisions jusqu’au lycée… et après, les limitations restent très fortes.

Les plus technophiles savent faire décroître la technologie et la mettre de côté pour préserver l’humanisme de leurs enfants.

Nous espèrons que vous comprenez enfin à quel point toute cette technologie, ces prôôôgrès, dont on nous rebat les oreilles, n’en sont pas. Ce sont des outils de contrôle des masses, des outils de contrôle social, ils sont des moyens de lobotomiser les foules.

La technologie que l’on vous offre est la ruine de l’âme, mais les élites, elles, en préservent leurs propres enfants.

Nous ne sommes donc pas réfractaire au changement, nous n’avons juste aucune illusion sur ce qu’il est : la négation même de notre intelligence, de nos capacités et de notre humanité. Il est conçu comme un asservissement.

Le clip de Moby. est moderne, et ça dit en musique la même chose que nous.

Le progrès technique n’est pas une fin en soi. Le véritable progrès, le véritable chemin est celui de la sagesse humaine, de la domination de nos passions. Il y a des progrès qui en réalité empêchent cette évolution humaine, cette révolution humaniste. Le progrès nous fait perdre les lumières. Il faut donc savoir l’accepter pour partie. Avoir la force de le rejeter sur d’autres aspects.

Dans tous les cas, il ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. L’essentiel c’est comme le disait Saint-Exupéry, que l’on ne voit bien qu’avec le cœur.

N’oubliez pas Jamais l’Amour.

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1 janvier 2017 7 01 /01 /janvier /2017 13:08

 

Emmanuel Macron a réuni 10 000 personnes à Paris, où il a présenté son programme économique et social.

Il y a quelques jours  se tenait le premier grand meeting parisien d’Emmanuel Mao Tsé-Cron a réalisé une démonstration de force au Parc des Expositions à Porte de Versailles avec 10 000 personnes. Un nombre important, moindre qu’attendu mais supérieur à celui de n’importe quel meeting de la primaire de droite et probablement de la primaire de gauche. Emmanuel  Mao Tsé-Cron a tenu un discours d’1h45 dans lequel il a présenté les grandes lignes de son programme économique et social.

Un programme économique de liberté chez Emmanuel Mao Tsé-Cron

Le candidat à la présidentielle a commencé par un éloge sans nuances de la prise de risque, voulant « faire entrer la France dans le XXIème siècle », en permettant aux Français « d’en saisir les opportunités », y compris chez les « laissés pour compte ». Un message clairement positif, qui s’est poursuivi par une volonté de s’approprier le travail, lui qui s’est présenté pendant son discours comme le « candidat du travail », qu’il entend redonner aux Français.

Car Emmanuel Mao Tsé-Cron a réaffirmé son positionnement aujourd’hui, voulant attaquer au cœur le problème du chômage, « première des batailles », avec des « mesures efficaces et justes ». Principales mesures évoquées justement :

  • Baisser la fiscalité du travail :
    « Nous continuerons à réduire le coût du travail pour les entreprises. » « Je maintiendrai les allègements de cotisations déjà décidés pendant les dernières années, et je transformerai le CICE en allègement de charges pérennes pour toutes les entreprises. » Le candidat est resté cependant dans le flou sur la généralisation à toutes les tranches de salaires du CICE, focalisé uniquement sur les petits salaires alors qu’il faudrait aussi encourager les hauts salaires à rester en France…
  • Pour le droit du travail, des « règles simples et lisibles » :
    Se positionnant en porte à faux avec la droite, il a affirmé que la « durée du travail doit rester à 35 heures ». Il a aussi plaidé vigoureusement pour le renforcement de la négociation au niveau des branches et des entreprises, allant jusqu’à dire qu’il voulait « créer une république contractuelle », rendant le pouvoir à chacun, avec la négociation au plus près des sujets. Mais là encore, un certain flou régnait sur le niveau des négociations. Branches ? Entreprises ?
  • Transformer le chômage d’une logique d’assurance vers une logique de solidarité :
    Le chômage doit être couvert par la collectivité et ne plus être une assurance. Une solidarité universelle, nouvelle pour créer un « droit à la mobilité professionnelle ». Devoirs en face de ce droit : un « bilan de compétence », et « devoir d’accepter les offres d’emploi adaptées ».
  • Réduire la différence entre salaire complet et salaire net :
    Pour que le travail paie, et que le travail paie plus que les allocations en particulier.
  • Augmenter l’autonomie et la décentralisation partout :
    « Simplifier la structure administrative, pousser la décentralisation avec plus d’autonomie pour les universités, de la vraie autonomie. Autonomie aussi des établissements scolaires et des communautés éducatives. Des hôpitaux. »

Mais une bonne dose d’étatisme aussi…

Toutes les mesures proposées par Emmanuel Mao Tsé-Cron ne méritent pas l’enthousiasme. Ainsi de la suppression des cotisations salariales sur la maladie et le chômage, qui seraient transférées sur la CSG sauf pour les chômeurs et les 40% des retraités les plus modestes. Un transfert dont on a du mal à voir l’intérêt sachant que la CSG repose largement sur les revenus d’activité, donc sur le travail. Pire, cela irait de pair avec une augmentation de la fiscalité du revenu du capital de 1,7% selon Emmanuel Mao Tsé-Cron, alors que la fiscalité du capital pénalise lourdement la prise de risque en France et est un sujet à réformer d’urgence en en baissant la fiscalité !

Emmanuel Mao Tsé-Cron ne s’est pas caché aussi de sa volonté d’augmenter la fiscalité sur les retraités. Un choix qui peut se comprendre, électoralement parlant en particulier, mais qui décrédibilise son positionnement en faveur d’une fiscalité plus légère. Les retraités n’ont pas été beaucoup touchés par les réformes comme celle des retraites. Mais en particulier fiscalement, il ne s’agit pas de déshabiller Pierre pour habiller Paul, mais d’habiller tout le monde !

Un discours qui peut faire passer le libéralisme à gauche ?

Le discours d’Emmanuel Mao Tsé-Cron, s’il séduit largement à droite, visait largement l’électorat de gauche, avec différentes mesures libérales calibrées pour plaire en particulier aux fonctionnaires :« Nous devons être fier de notre fonction publique et la libérer, la laisser inventer. »

Il a aussi plaidé pour une refonte du rôle de l’administration, réinventant les rapports entre l’administration et les Français. Ainsi pour Mao Tsé-Cron, l’erreur de bonne foi ne devrait plus être sanctionné par l’administration. Il entend « passer d’une administration du contrôle et de la sanction systématique à une administration du contrôle oui, mais aussi du conseil et de l’accompagnement ».

Enfin, Mao Tsé-Cron s’est posé en candidat de la flexisécurité, voulant libérer le marché du travail tout en accompagnant ceux qui ne trouvent pas d’emploi grâce à un « service public de la formation et de l’activité » qui reprendrait entre autres le périmètre de Pôle Emploi.

Enfin, exception dans le panorama politique, il s’est livré à une défense de l’Europe. « Nous aimons l’Europe, nous voulons l’Europe. » Un discours de nature à plaire aux progressistes et aux centristes.

2017, une présidentielle passionnante pour les libéraux

2017 s’annonce passionnante pour les libéraux, qui ne sont désormais plus acquis à personne. Si Fillon devait commencer à renoncer à ses promesses de primaire, il resterait toujours aux libéraux l’option Mao Tsé-Cron. Et vice versa.

Électoralement parlant, François Fillon est ce qui peut se faire de mieux à droite, avec un programme économique largement libéral et un positionnement réellement conservateur qui peut faire passer ces réformes comme Margaret Thatcher au Royaume-Uni.

Électoralement parlant, Emmanuel Mao Tsé-Cron est ce qui peut se faire de mieux à gauche, avec une vision d’une société libre et ouverte et un programme économique réformateur, qui peut faire passer beaucoup d’idées dans des corps électoraux de gauche.

Pouvait-on imaginer meilleur scénario pour les libéraux il y a un an ? Peu importe qui gagne en mai, cette campagne devrait être une occasion pour faire passer largement les messages libéraux.

 

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28 décembre 2016 3 28 /12 /décembre /2016 18:03
Quand Emmanuel Mao Tsé-Cron sortira-t-il enfin un programme pour sortir du discours purement médiatique et du spectacle politique?

Emmanuel Mao Tsé-Cron a, paraît-il dévoilé son programme économique et social, qui s’appelle plutôt « premières orientations » de son projet. Le texte, qui n’est pas disponible sur son site de campagne, complète partiellement les discours et le livre du candidat. Il oblige à s’interroger sur l’épaisseur du candidat face aux enjeux auxquels il se frotte.

De premières propositions en premières orientations

Dans tous les cas, le programme d’Emmanuel Mao Tsé-Cron se fait attendre. Les plus bienveillants vis-à-vis de ce chouchou médiatique diront qu’il adopte tous les codes du teasing Apple pour vendre un nouveau modèle d’Iphone, à cette nuance près qu’il s’agit ici de la politique de la nation et pas d’un produit de grande consommation. Les plus persifleurs verront leurs doutes confirmés sur l’épaisseur idéologique du candidat et sur sa véritable cortication. A-t-il une vision pour la France, ou empile-t-il les études marketing pour savoir ce dont les Français ont envie ou sont prêts à entendre, et pour mesurer les caractéristiques possibles de son « offre différenciante » par rapport à ses rivaux ?

Poser la question, c’est probablement y répondre.

Emmanuel  Mao Tsé-Cron slalome en hors piste pour la présidentielle

Ce qui est certain, c’est que Mao Tsé-Cron évite soigneusement les sujets qui fâchent et qui seraient susceptibles de le fâcher avec une partie de son électorat putatif. Il ne prend par exemple aucune position sur les finances publiques : faut-il augmenter les impôts ? les diminuer ? dans quelle proportion faut-il baisser la part de la dépense publique dans la richesse nationale ?

Ce n’est pas en lisant le programme de Mao Tsé-Cron que l’on trouve des réponses à ces questions essentielles. Elles déterminent en effet le financement de tout programme une fois arrivé au pouvoir. Là encore, les plus optimistes diront que  Mao Tsé-Cron ne veut s’interdire aucune hypothèse. Les plus sceptiques se conforteront dans la conviction que  demande un blanc-seing pour faire ce qu’il veut une fois vainqueur, s’il devait gagner. Ce Mao Tsé-Cron qui est une façon bien ancienne et bien peu prometteuse d’être « moderne ».

À ce stade, en tout cas,  Mao Tsé-Cron refuse de skier sur les pistes officielles et choisit des chemins de traverse pour avancer ses idées.

Des propositions encore extérieures au « comment on fera »

D’où le sentiment qui émane aujourd’hui du candidat : il aligne les propositions flatteuses, séduisantes, mais il se garde bien d’entrer dans le détail des mises en oeuvre. La vente, en quelque sorte, n’a pas encore commencé.

Par exemple, les propositions de Mao Tsé-Cron sur les retraites. Aujourd’hui, on surfe sur une vague sympathique : les assurés sociaux doivent pouvoir partir à la retraite à l’âge de leur choix, suggère le candidat. L’idée n’est pas nouvelle et même est bien connue : elle s’appelle la retraite notionnelle. Elle est mise en oeuvre en Suède et en Italie. Dans le cas de l’Italie, le basculement du système de répartition (proche du système français actuel) vers le nouveau dispositif s’étage sur une période de 40 ans. En Suède, le gouvernement a dû renoncer à appliquer la réforme sous sa forme pure et dure car elle conduisait à baisser autoritairement le niveau des pensions versées.

Ce qui compte, dans la réforme systémique des retraites, c’est bien entendu d’expliquer clairement aux Français ce vers quoi ils se destinent, et comment on fera pour y parvenir. Sur tous ces points, Mao Tsé-Cron reste muet, et c’est démocratiquement gênant. Une chose est en effet d’adhérer à l’idée, autre chose est de la réussir ensemble.

Mao Tsé-Cron a-t-il senti les sujets de 2017 ?

Pour le reste, on se pose quelques questions sur le flair politique du bonhomme. Son programme apporte des réponses à des questions qui se posaient déjà lorsqu’il était ministre, et sur lesquelles il n’innove pas vraiment. Sa proposition d’assouplir les 35 heures par accords d’entreprise ou de branche est désormais vieille comme le monde, et ne répond pas aux questions qui agitent les entrepreneurs (les vrais, pas les inspecteurs généraux des finances passés par la banque).

Par exemple, Mao Tsé-Cron propose des mesures en faveur de l’investissement privé. Bravo ! Mais quelle porte ouverte enfoncée avec fracas ! Mais le sujet des entrepreneurs en 2017 n’est pas, ou pas seulement, bien loin de là, l’accès à l’investissement. Il suffit de lire les chiffres de l’INSEE pour comprendre que l’enjeu majeur des entreprises se situe sous les 80.000 euros et n’est pas de nature financière.

En revanche, les entrepreneurs français sont étranglés par la complexité réglementaire, qui ne cesse de s’approfondir, de proliférer, d’empirer. Et vas-y que je te mets une couche de pénibilité, vas-y que j’y ajoute un compte personnel d’activité, et que j’aggrave le tout avec un prélèvement à la source qui sera dévastateur pour les frais de gestion des entreprises.

Que propose Mao Tsé-Cron sur ces sujets brûlants, qui sont autant de freins à la prise de risque en France, et qui se poseront probablement avec acuité en 2017 ?

Manifestement, les études marketing menées par son équipe n’ont pas encore identifié le sujet, et le candidat n’en dit rien de particulier. Ou alors, Bernard Mourad, ancien banquier de Patrick Drahi attend un feu vert de .... 

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27 décembre 2016 2 27 /12 /décembre /2016 14:12

Mao Tsé-Cron, nous vous en avons parlé (non, nous ne faisons pas une "fixette") un peu hier. Nous avons évoqué la stratégie marketing, les termes employés, la dialectique utilisée et nous avons aussi pu constater quelques failles de personnalité, relevées par de très nombreux observateurs suite à son envolée que certains qualifient de lyrique, d’autres de pathologique.

Aujourd’hui, nous allons aborder les liens troubles de Mao Tsé-Cron avec l’un des plus importants et des plus gros hommes d’affaires de France et d’ailleurs, propriétaire entre autre de SFR mais aussi… de très nombreux médias capables de forger l’opinion et de faire un candidat.

Tout est vrai, sourcé, confirmé. Les morceaux sont recollés pour vous présenter un tableau d’ensemble qui pourrait vite s’avérer effrayant ou qui, à tout le moins, devrait amener aussi bien les médias que les citoyens à se poser des questions.

Les vraies questions !

Bienvenue dans le vrai monde, et il n’est pas véritablement gentil. Accrochez-vous et suivez-nous.

Faisons un peu d’histoire : en 2014, Montebourg éreinte Drahi alors qu’il est ministre !

1/ Le ministre Montebourg ne dit pas que Drahi est un escroc mais il semble le penser très fort. Des enquêtes fiscales sont alors diligentées par Bercy et les déclarations ci-dessous sont sans ambiguïté.

« Numericable a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la Bourse d’Amsterdam, sa participation personnelle est à Guernesey dans un paradis fiscal de Sa Majesté la reine d’Angleterre, et lui-même est résident suisse ! Il va falloir que M. Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions, biens, à Paris, en France. Nous avons des questions fiscales à lui poser ! », tempêtait ainsi le ministre du Redressement productif au micro d’Europe 1.

La source de cette déclaration de Montebourg à l’époque de l’extension par Drahi de son empire qui repose uniquement sur des dettes monstrueuses   article duFigaro .

À cette époque-là, le combat entre différents courants, différentes visions et peut-être aussi entre différents conflits d’intérêts qui se joue est un combat de titans avec des milliards d’euros en jeu.

2/ Macron, lui, soutient le rachat de SFR par Numéricable qui appartient à Drahi.

Voilà ce que rapporte ce vieil article des Échos d’il y a plus de deux ans.

« Le rendez-vous, prévu vers 20 heures, s’est finalement transformé en appel téléphonique, un peu plus tard dans la soirée, entre le président du conseil de surveillance et le secrétaire général de l’Élysée Emmanuel Macron. Celui-ci a alors promis aux dirigeants de Vivendi qu’il n’y aurait pas de veto du côté de la présidence de la République »…

Sous-entendu c’est un feu vert donné à Drahi.

Pour celles et ceux qui veulent vérifier source Les Échos.

3/ Bernard Mourad rejoint Macron pour organiser son mouvement « En Marche ».

Cette fois-ci, je vous propose de prendre connaissance d’un article du Monde de cette année, du 4 octobre dernier très précisément.

« Bernard Mourad, ancien banquier de Patrick Drahi, rejoint Emmanuel Macron

Ancien de la banque Morgan Stanley, spécialiste du secteur des télécoms, M. Mourad s’était plus particulièrement occupé, en 2014, de l’opération de rachat de SFR.

Bernard Mourad, ancien banquier conseil de Patrick Drahi, devient conseiller spécial d’Emmanuel Macron. Sa démission du groupe Altice, qu’il avait rejoint en février 2015 en tant que patron de la branche média du groupe, devrait être annoncée dans la soirée.

Ancien de la banque Morgan Stanley, spécialiste du secteur des télécoms, M. Mourad s’était plus particulièrement occupé, en 2014, de l’opération de rachat de SFR, deuxième opérateur français, par Numericable, le câblo-opérateur de Patrick Drahi. À l’époque, une bataille féroce avait opposé ce dernier à Martin Bouygues, propriétaire de l’opérateur du même nom pour l’acquisition de SFR. M. Mourad s’était occupé du financement et de l’exécution de l’opération qui a valu à Patrick Drahi de devenir l’un des patrons de télécoms les plus importants d’Europe.

Amis de longue date

En 2014, Emmanuel Macron était secrétaire général adjoint de l’Élysée et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Si ce dernier s’est davantage impliqué dans le dossier, M. Macron l’a également suivi. MM. Mourad et Macron se connaissaient toutefois depuis plus longtemps : ils s’étaient rencontrés par des amis communs il y a plus de dix ans.

L’histoire de Bernard Mourad avec Patrick Drahi avait, elle, commencé en 2004. À l’époque, le futur nabab n’était pas encore très connu. Il souhaitait racheter Noos pour constituer un groupe hexagonal spécialisé dans le câble. Bernard Mourad et Dexter Goei, actuel PDG d’Altice (la holding luxembourgeoise du milliardaire, mais à l’époque lui aussi banquier chez Morgan Stanley), l’ont alors conseillé. Les trois hommes ne se sont plus quittés, jusqu’à aujourd’hui, M. Mourad ayant décidé de délaisser le cuivre des télécoms pour les paillettes de la politique. » Source Le Monde

Comment l’Empire Drahi semble fabriquer un candidat

Celui qui est une pièce centrale dans le dispositif organisationnel du candidat Macron est donc l’ancien patron de SFR Media, qui est désormais composé de SFR Presse, SFR RadioTV et SFR Sport. Je cite ici le communiqué du Groupe SFR Media lui-même, et SFR Media c’est gros, très gros même. Jugez-en plutôt par vous-même !

« SFR Presse regroupe l’ensemble des activités presse du groupe en France : Groupe L’Express, Libération, NewsCo.

SFR RadioTV, détenant 49 % de NextRadioTV, regroupe les activités audiovisuelles du groupe en France : BFM TV, BFM Business, BFM Paris, RMC, RMC Découverte.

SFR Sport regroupe l’ensemble des activités consacrées aux sports : BFM Sport, RMC Sport, SFR Sport 1, SFR Sport 2, SFR Sport 3, SFR Sport 4 et SFR Sport 5. »

Source site de SFR Media

Cela fait un paquet de médias… Et qui contrôle les médias peut évidemment façonner l’opinion, fabriquer le consentement.

Et n’est-ce pas ce qui est en train de se passer sous vos yeux alors qu’un homme, qui, sans être pauvre loin de là, n’est pas milliardaire, et qui est sans parti, se lance dans l’une des élections les plus coûteuses et les plus complexes ?

Macron, une immense manipulation et/ou une imposture démocratique ???

Mao Tsé-Cron veut faire croire qu’il est de gauche. Lui, le banquier d’affaires (il n’y a aucune honte à cela d’ailleurs) qui aime les beaux costards n’est pas plus de gauche que Gattaz, le patron du Medef ! Ne pas être de gauche n’est pas un crime ! Manipuler, pour le faire croire, est autre chose.

Mao Tsé-Cron veut nous faire croire qu’il est le candidat de l’antisystème alors qu’il ne semble être que le nervi d’un système économico-financier aux liens troubles et opaques.

Mao Tsé-Cron veut faire sa grande marche, nous faire rentrer dans son espérance (pourquoi pas), mais comme à chaque fois, il faut se poser les bonnes questions.

Qui soutient Macron ?

Pourquoi ces personnes-là soutiennent Macron ?

Qui finance Macron ?

Pourquoi ces personnes-là financent-elles Macron ?

Comment Macron, qui ne représente rien, peut-il avoir une telle couverture médiatique ?

Comment ses temps de parole vont-ils être comptabilisés par le CSA ?

Sur quelle base électorale ? Va-t-il simplement obtenir un temps de parole sur la base de sondages montés au cric de la propagande médiatique de masse ?

Avez-vous sous les yeux l’émergence d’un sauveur de façon démocratique ou assistez-vous au contraire, sans doute aussi médusé que nous, à la fabrication de toutes pièces d’un candidat dont on forge une histoire et une légende sur mesure pour lui faire jouer et tenir un rôle au costume, certes très beau et comme il les affectionne, mais bien trop grand pour lui ?

Quant à Drahi, le milliardaire d’un Empire de 50 milliards de dettes il a déclaré lors de son audition au Sénat: « Je dors beaucoup plus facilement avec 50 milliards de dettes qu’avec les premiers 50 000 francs français de dette que j’ai contractés en 1991. » C’est assez logique. Quand on doit 50 000 francs à la banque on a un problème avec la banque. Quand on doit 50 milliards à la banque, c’est la banque qui a un problème avec vous. Il est assez rare d’ailleurs de voir des banquier prêter 50 milliards à un seul homme. Source France Inter

Il ne faut donc avoir aucune naïveté sur Macron.

Notre démocratie, que l’on soit de gauche ; de droite ou du Centre, ne peut pas se réduire à ce genre de spectacle.

Que nous soyons de droite, de gauche ou du Centre, démocrates de tout le pays, unissons-nous , pour que la Politique ne devienne pas que du spectacle!

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26 décembre 2016 1 26 /12 /décembre /2016 18:23
Je déteste la démagogie.

Je déteste les faux-culs et faux-nez

Par-dessus tout, comme la majorité de mes concitoyens, je déteste être pris pour un con.

Le début de la campagne de Mao Tsé-Cron rassemble ces trois éléments dans un concentré très inquiétant pour la suite.

La démagogie de Mao Tsé-Cron !

N’en déplaise à ses partisans, je n’ai rien contre Mao Tsé-Cron, à ceci près que son programme est vide, qu’il est l’incarnation du passé, du boboisme parisien qui nous a mis dans le mur, du système bancaire puisqu’il est un ancien banquier d’affaires du « tout Paris » dont la réputation n’est pas si terrible que cela, qu’il est gonflé au cric et à l’hélium par une presse-système et des médias mainstream qui « votent » Mao Tsé-Cron et qu’il tente de se créer un profil de prophète, le tout basé sur une belle montagne d’arrangements et de « manipulations » plus ou moins importants.

Vous pouvez lire l’enquête de Closer (je sais, c’est un magazine people, comme quoi moi aussi je peux lire des choses « drôles », intitulée, « Macron un ministre pas si brillant » !!

Vous y découvrirez que contrairement à sa « légende », il n’est pas normalien. (Et on peut survivre en ne l’étant pas, telle n’est pas la question. La question c’est la manipulation.)

Oui mais quand même, il a fait les bus Mao Tsé-Cron… Arrêtez de critiquer tout le temps !!

D’abord, il prône la grande marche et veut faire prendre le bus. Marcher ou conduire : il faut choisir ! Bon, ses bus, c’est un immense flop, le fait qu’ils ne sont pas rentables, et qu’il ne reste plus que 3 compagnies… Comme prévu quoi.

Oui mais Mao Tsé-Cron, lui, il est nouveau et il donne de l’espoir…

Sauf que si vous regardez sa dernière vidéo, où il est complètement en transe – une transe d’ailleurs totalement feinte, et tout aussi fausse –, on a tout de même de quoi se poser de vraies questions et sur la santé mentale de ce jeune homme qui n’a quand même juste pas fait grand-chose, qui se comporte comme un grand gourou de secte bien plus qu’en leader politique au charisme indiscutable.

Il y a aussi de quoi se poser de grosses questions sur son marketing politique qui est en réalité assez effrayant, car il confine au culte de la personnalité, fait appel à des « formules » magiques, à l’inconscient collectif ou veut répondre au besoin d’action des concitoyens en leur faisant miroiter leur participation à ce « mouvement » !

Mais un militant de gauche comme de droite n’a comme fonction que d’aller coller les affiches et filer des tracts par -5° sur les marchés !! S’imaginer qu’il y a une once de réalité dans le site Internet du (bus-gus) candidat sur lequel on dépose son idée qui se retrouve dans le programme de la présidentielle, c’est au mieux… de la pub mensongère.

Mais les gens ont besoin de croire.

Ils veulent penser que leur vote est utile, que les élections changent quelque chose, que s’ils s’engagent ils pourront « peser » sur les événements et ne pas les subir.

Eh bien le fond de ma pensée est qu’entre le besoin de croire et la réalité (Principe de plaisir Principe de réalité) , il y a un fossé, et que si je peux comprendre des gens qui s’engagent auprès de Mélenchon, de Valls, de Fillon, ou de (j’ai du mal) Marine Le Pen, Mao Tsé-Cron c’est très différent. Car, je l’ai déjà écrit sur les réseaux sociaux !!!C’est encore une fois vide, totalement vide, c’est une immense illusion.

Cette immense illusion veut prospérer sur un besoin d’utilité des gens à des fins qui ne sont pas si respectables que cela.

Cette immense illusion se sert de l’allusion à la grande marche de Mao pour implicitement faire passer le message de l’action mais aussi de la « révolution », et d’ailleurs il parle lui-même de la révolution. Et je n’utilise pas le terme Mao Tsé-Cron par hasard.

Cette immense illusion et cet immense mensonge langagier qui fleure bon les révolutions communistes du siècle dernier ne sont que des artifices marketing afin de voler une « image » pour, en réalité, faire exactement le contraire.

Mao Tsé-Cron ce n’est pas Mao Tsé-Tung.

Il est le candidat d’un système néolibéral ultralibéral.

Il est le candidat de la finance dans ce qu’il y a de pire.

Il est le candidat du système.

Il n’est pas de gauche, et se fiche du peuple comme d’une guigne en leur expliquant que pour avoir un beau costard, faut aller bosser. Ce n’est évidemment pas faux, mais c’est tout aussi méprisant qu’un « sans-dents » de Hollande et ne vaut guère mieux qu’un « plouc » de Sarkozy.

Rêver de révolution avec Macron est un mensonge que seules les techniques marketing et la propagande médiatique rendent possible.

Et cet article du Figaro est édifiant de « fayotisme » à l’égard du futur grand timonier de notre pays !

« Emmanuel Macron pourrait devenir un grand orateur »

Macron n’est pas un grand orateur, il parle bien et s’exprime parfaitement, mais il a un cadre de communication complètement convenu.

Sa prestation dans son premier meeting est en réalité effrayante dans tous les sens du terme.

Il est le grand gourou manipulateur, le schizophrène qui se prend pour Jésus et invite à porter l’espérance, et le pervers narcissique qui veut faire croire à sa révolution culturelle, au grand bond en avant vers encore plus d’Europe, encore plus de libre-échange et encore plus de libéralisme qui ne marche pas en faisant croire l’inverse.

Alors n’en déplaise à ceux qui veulent croire, et je ne les en blâme en aucun cas, l’histoire nous a appris que les révolutions, les grandes marches et les grands bonds en avant se terminent généralement par des sauts en arrière.

Ce n’est donc pas une question de projet ou d’idées, même si tout cela est bien vide. C’est une question de danger. Et Mao Tsé-Cron est tout simplement dangereux. Car, il le dit lui même il n’est ni de droite ni de gauche et a fortiori du Centre. Il est au service de la finance néolibérale dans ce qu’il y de pire .

Voilà qui est dit et il fallait le dire.

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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 16:44

Rien ne vaut la concurrence pour rebattre les cartes et empêcher les acteurs en place de s’installer trop confortablement. Surtout en politique.

Comme le consommateur qui révèle ses préférences par ses achats, l’électeur s’empare de son bulletin et des sondages pour exprimer ses choix : l’actualité vient de montrer qu’il ne s’en prive pas, excluant du jeu ceux qui animent la vie politique depuis (trop) longtemps. Exit, donc, Alain Juppé, François Hollande et Nicolas Sarkozy !

C’est une nouvelle compétition qui commence. Comme les entreprises, qui doivent concourir pour attirer les clients, les candidats doivent maintenant séduire les citoyens. D’une certaine façon, leur objectif est de valoriser leur marque et de présenter au mieux leurs atouts. Ce n’est pas qu’affaire de marketing : sans un bon produit, il n’y a pas de bonne publicité.

À droite, l’issue de la compétition est connue : François Fillon est sorti victorieux de la primaire. Il avait la marque la plus clairement identifiable : libéral économiquement, conservateur socialement ; en somme, de droite et de façon assumée. Face à lui, la marque Sarkozy souffrait d’une rupture de confiance ; quant à Alain Juppé, son discours plus flou le positionnait dans une zone à risque.

 

À gauche, la situation est bouleversée par la sortie de François Hollande, le président a fait  faillite : faute d’acheteurs potentiels, il a dû se retirer du marché. De nouveaux candidats vont désormais s’affronter dans le cadre de la primaire de janvier et chacun cherchera à se distinguer des autres. Dans cette compétition, il y a fort à parier que le positionnement qui incarnera une marque forte, faisant référence aux attentes d’un électeur de gauche, pourra l’emporter. Cette ligne se dessine en miroir de celle de François Fillon : socialiste économiquement et progressiste socialement.

Le débat gauche/droite va ainsi pouvoir se structurer autour de deux concurrents qui proposent des réponses distinctes à une question centrale du débat politique, celle de l’unité nationale et du projet collectif. À gauche, la réponse passe par le volet social : le candidat proposera de lutter contre les inégalités, de préserver le modèle social et d’assurer des droits nouveaux. À droite, c’est l’angle culturel qui est privilégié : François Fillon assumera de défendre un projet résolument réformateur, tout en préservant les structures sociales, gages de stabilité.

Cette concurrence nette entre deux acteurs clairement identifiés pourrait faire deux perdants. Le premier, c’est le Front national, qui ne pourra plus dénoncer avec autant de vigueur la collusion de ses adversaires. Ses positionnements, socialiste en économie et conservateur sur l’identité, seront fortement concurrencés. Le second, c’est Emmanuel Macron qui a fait un double pari : privilégier l’incarnation d’une énergie plutôt que d’un programme ; et celui de créer son propre marché, en se posant en réformateur libéral tout en s’affirmant de gauche. C’est prendre un double risque : celui de ne pas avoir de marqueur très clair et donc de se laisser dépasser par des concurrents plus identifiés ; et de jouer hors du marché, alors que les électeurs de droite viennent de montrer qu’ils croyaient encore, massivement, à la dynamique partisane. La compétition vient de se réveiller ; elle promet d’être passionnante !

 

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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 09:37

 

Après « Faire », « Ne vous résignez pas », « Tout pour la France » ou « La France pour la vie », le candidat Macron se prête au jeu du livre programmatique pour annoncer en dix lettres son plan pour la France : une « Révolution ».

Comme pour les autres candidats, on y découvre d’abord une enfance paisible dans une ville de province tranquille. Comme dans les autres livres, on y lit un discours combatif, optimiste, se voulant ambitieux. Comme dans l’ensemble des discours politiques, paroles et promesses ne coïncident pas toujours… parfois pour le meilleur.

« Je ne crois pas que le programme de François Fillon soit ­libéral sur le plan économique, il est au contraire profondément conservateur », expliquait Emmanuel Macron récemment. Et pourtant, sa « révolution » y ressemble bien à s’y méprendre. Alléger le coût du travail, favoriser l’apprentissage au lieu de vouloir un SMIC jeunes, réduire les cotisations salariales et cotisations payées par les indépendants pour augmenter le salaire net, favoriser les accords de branches et entreprises pour déroger à la loi, introduire un plafond et plancher pour les dommages et intérêts aux prud’hommes… le programme est tout aussi ambitieux. Et bien plus complet.

Un programme libéral embrassant aussi le plan sociétal

Car sans se limiter à des propositions d’ordre économique se dessine, pour une fois, un programme libéral embrassant également le plan sociétal et s’adaptant aux enjeux de la modernité. Les premières propositions sociétales s’éloignent de la tentation, trop souvent répandue, de vouloir protéger l’individu contre lui-même.

Sévère à l’égard de la sanction pénale trop souvent inefficace, Emmanuel Macron préconise le régime des contraventions pour certaines infractions (au Code de la route, vol, détention de cannabis). Soucieux des dérives liées à l’état d’urgence, il rappelle que la diminution des libertés de tous n’a jamais accru la sécurité, tout comme « les crimes ne sont pas devenus plus nombreux après l’abolition de la peine de mort »

Mais la Révolution Macron est surtout conceptuelle. « Le système est organisé pour protéger l’ordre existant » et « les protections corporatistes doivent laisser la place aux sécurités individuelles ». En faveur d’« une société du choix libérée des blocages de tous ordres, d’une organisation obsolète, et dans laquelle chacun pourrait décider de sa vie », Emmanuel Macron engage une vraie lutte contre la rente, en faveur de la mobilité sociale et de l’égalité réelle. En construisant des propositions sous le prisme de l’individu, il renoue avec la tradition libérale de gauche attachée à la fin des privilèges et au combat pour l’autonomie.

Comme les Britanniques ont réalisé la Big Society, Emmanuel Macron propose dans sa « Révolution », une « république contractuelle ». En voulant « donner plus d’autonomie à ceux qui sont chargés d’agir », il s’inscrit dans la logique libérale de délégation du pouvoir et de confiance en l’individu. En définissant le rôle de l’État comme celui de « faire fructifier les énergies », il reprend Amartya Sen:

« Le rôle de l’État est bien de garantir (…) à chacun les moyens de sa vie. »

Libéral tout court

Last but not least, peut-être pourra-t-on bientôt parler d’une forme de leapfrogging des idées libérales. Faute d’avoir échoué à réaliser les réformes libérales classiques des années 80, le candidat Macron pense le coup d’après.

« Le bon débat n’est pas tant entre ceux qui voudraient passer la retraite à 65 ans ou la laisser à 62 ans. »

« L’enjeu n’est pas de chercher à protéger la frontière entre le salarié et le travailleur indépendant. »

La révolution Macron conçoit la protection sociale autour et pour l’individu via un régime universel de retraite et un droit universel à la mobilité professionnelle ; en d’autres termes, l’ouverture des droits à l’assurance chômage aux démissionnaires et aux indépendants.

Si le mot « libéral » explose le « temps d’antenne » depuis le début de la campagne, c’est généralement accolé à l’adjectif « social » ou « pragmatique » pour lui accorder une connotation positive ; ou bien précédé d’ultra ou suivi de conservateur pour mieux en marquer le rejet. Comme si le mot ne pouvait se suffire à lui-même. Comme s’il ne constituait pas un programme en tant quel tel. Ce livre prouve l’inverse. Une « Révolution » serait-elle « En Marche » ?

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