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  • : Le blog de Jean-Loup
  • : Engagé, depuis plusieurs décennies dans une démarche visant à lutter contre tous les processus d'exclusion, de discrimination et de ségrégation socio-urbaine, je suis persuadé que si nous voulons « construire » une société reposant sur un véritable Vivre Ensemble. Il nous faut savoir, donner du sens au sens, prendre le temps de la concertation et faire des propositions en adéquation avec les besoins de nos concitoyens.
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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 13:35

Hier à l'occasion de la Journée de la Femme, une Gente Dame m'a transmis le document ci-dessous. L'humour au rendez-vous ...

Messieurs, les femmes sont mystérieuses mais ces 25 choses pourraient vous aider à les comprendre et même vous étonner ! Quoi que nous sommes persuadés qu'il y a des choses dont certaines d'entre vous mesdames ne sont pas au courant non plus...

On vous laisse le découvrir !

1. Toutes les 90 secondes, une femme meurt pendant la grossesse ou l'accouchement.

2. 40 000 femmes américaines seraient allergiques à la semence masculine

3. Une femme peut tomber enceinte 5 à 8 jours après avoir fait l'amour.

4. En moyenne, une femme peut garder un secret pendant 47 heures et 15 minutes.

5. La femme dit environ 20 000 mots par jour, soit 13 000 mots de plus qu'un homme.

6. En moyenne, au Royaume-Uni, une femme possède durant toute sa vie 111 sacs à main.

7. Une femme de grande taille a plus de chances d'avoir un cancer qu'une femme petite.

8. Une femme qui ronfle pendant la grossesse aura probablement de petits bébés.

9. Les femmes ont plus de papilles gustatives que les hommes.

10. Les femmes passent plus de 4 ans de leur vie à avoir leurs règles

11. La femme qui a subi la première greffe de l'utérus du monde est tombée enceinte en 2013.

12. Le cœur des femmes bat plus rapidement que celui des hommes.

3. 40 % des femmes américaines sont actuellement enceintes

14. Au lieu des douleurs à la poitrine, les crises cardiaques subies par les femmes provoquent des nausées, de l'indigestion et des douleurs aux épaules.

15. Les hommes étaient les premiers à porter des talons hauts. La femme a ensuite commencé à les porter pour avoir l'air plus masculine.

16. La plus jeune femme à avoir divorcé avait 10 ans.

17. Les hommes mentent 6 fois par jour, deux fois plus que les femmes.

18. Les femmes pleurent entre 30 et 64 fois par an alors que les hommes pleurent entre 6 et 17 fois.

19. Les femmes passent presque un an de leurs vies à décider quelle tenue porter.

20. 40 % des naissances aux USA viennent de femmes célibataires.

21. En Russie les femmes sont 9 millions de plus que les hommes.

22 Au Royaume Uni une femme a en moyenne 19 paires de chaussures mais n'en porte que 7.

23. Les femmes de la Rome Antique utilisaient la sueur des gladiateurs pour se faire belles et avoir un meilleur teint.

24. L'odeur des nouveaux-nés excite les femmes de la même façon que la drogue excite un toxicoman.

25. Les 20 femmes les plus riches du monde (sauf une) ont hérité de leur argent par leur mari ou par leur père.

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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 09:32


La France est en retard. La lenteur du déploiement de la e-Santé en France devient inquiétante, alors que les impératifs économiques sont déjà là. La digitalisation de la santé est pourtant certainement l’une des solutions les plus radicales à cette hémorragie financière persistante, et qui ne peut que s’aggraver dans les années à venir, sous le double impact du vieillissement de la population et de l’inflation des maladies chroniques. Les technologies sont là, les mentalités pas encore, puisqu’il semble quasi- impossible de passer de l’expérimentation à la généralisation, alors qu’il nous faut basculer du curatif au préventif, apprendre à décloisonner hôpital et médecine de ville, et viser une nouvelle transversalité de la chaine de santé, largement facilitée précisément par la révolution digitale.

Blocages défensifs, crispations corporatistes, carence de compétences, - de management surtout-, se conjuguent pour contrarier ces mutations majeures, plus certainement que l’argument traditionnel du manque de ressources financières. Et l’absence d’impulsion politique au plus haut niveau ne fait que rajouter à la difficulté.

Quant aux nouvelles et prometteuses filières industrielles de la télémédecine et de l’imagerie médicale notamment, induites par la vague du numérique, elles manquent singulièrement, elles-aussi, de perspectives volontaristes à moyen terme.

Cette révolution digitale, ici encore, est une fabuleuse opportunité pour résoudre l’un des enjeux majeurs, au même titre que l’éducation, auxquels le pays est confronté.
Il fallait le savoir, il reste à le vouloir.

Et si soudain les Barbares faisaient imploser nos si chers systèmes de santé qui peinent tant à se réinventer ? Révolution venue de l’extérieur sous la pression d’intérêts économiques majeurs, à cause d’inerties fautives. Les spécialistes de Google travaillent actuellement à grand frais à des lentilles oculaires susceptibles de mesurer le taux de glucose dans les larmes, donc d’agir comme une précieuse vigie pour les diabétiques tout en corrigeant la myopie. Auparavant, la tentaculaire plateforme avait réussi à débaucher les deux plus importants responsables de la R&D des laboratoires Roche pour de bien mystérieux chantiers. Calico (California Life Company), sa nouvelle filiale centrée sur la santé, est dirigée par Arthur Levinson, président du conseil d’administration de Genentech qui travaille sur la vieillesse et les maladies associées. “Nous pouvons améliorer des millions de vies”, prévoit Larry Page, directeur général de Google.

A terme, on peut se demander si la mobilisation d’une telle puissance par des acteurs très agiles ne va pas très sensiblement bouleverser la donne du monde de la santé. “La digitalisation de la santé est un phénomène mondial, porté par des acteurs aux moyens financiers “presque” sans limite (Google, Amazon, Apple) et qui vont promouvoir leurs visions de la e-santé”, constate Frédéric Panchaud, directeur du secteur assurance et protection sociale chez Viseo.

En France, c’est actuellement un monde de 220 milliards - 3 fois le budget de l’Education nationale - où 64 % des dépenses sont consommées par 7 % de la population. Ces 11,8 % du PIB, financés à 77 % par l’assurance maladie, progressent chaque année plus rapidement que ce dernier. Son déficit – plus de 6 milliards – devrait doubler d’ici à 2020. Reste à trouver le remède de cheval. Le digital en est un. Si le patient l’accepte. Gilles Babinet, “Digital Champion” français auprès de la Commission européenne, est sceptique : “Numérique : la fin du système de santé publique.” Mais ce nouveau monde risque de se faire sans la France. En cause : “[…] nos politiques de santé, le conservatisme inexplicable des régulateurs à l’égard des possibilités d’usage des données médicales […].”

Les patients, eux, au sens plus général, y sont plutôt favorables si l’on en croit divers sondages : ainsi, en mai 2014, 52 % des Français utilisent ou ont déjà utilisé au moins un outil numérique de prévention en santé, près de trois quarts des utilisateurs (70 %) d’outils numériques sont prêts à s’équiper durablement et à y consacrer en moyenne 14,40 euros par mois. Plus d’un tiers des plus de 65 ans sont même prêts à y consacrer plus de 20 euros par mois (enquête OpinionWay pour Microsoft France sur les attentes et perceptions des Français). Les entrepreneurs sont enthousiastes, c’est l’un des domaines qui voient le plus de start- up se créer et ce secteur de l’e-santé connaîtra une croissance de 4 à 7 % par an dans les prochaines années.

De la médecine curative à la médecine préventive

Ce tsunami n’épargne rien, bousculant les habitudes, déplaçant surtout violemment le curseur de la médecine curative vers la médecine préventive grâce à un impressionnant ensemble de données, de capteurs et d’indicateurs. Le smartphone va devenir un formidable auxiliaire de santé. Novartis travaille déjà à un outil de télémonitoring permettant la prévention de crises cardiaques... Et ce qui est en train de se passer dans nombre d’entreprises américaines n’a vraiment plus rien d’un signal faible.

“L’hospitalo-centrisme, règle cardinale structurante du système de santé français, ne rend pas des plus aisés son adaptation, son changement de paradigme induit par l’invasion massive du digital ”

Les assurances privés payées pour leurs salariés sont coûteuses pour les entreprises. Mais les assureurs, puissants préconisateurs dans la chaîne économique, baissent leurs tarifs si les salariés utilisent des moyens de prévention réduisant les risques pour leur santé. Parmi ceux-ci, ces objets connectés évaluant leur hygiène de vie. Pour faire des économies, les entreprises offrent donc à leurs salariés ces petits appareils – bracelets et autres surveillants. Avec un débat qui pointe : faut-il imposer ce cadeau ou laisser libre le choix des salariés ? Jusqu’où imposer des mesures pour sauvegarder leur santé ? Cas de figure emblématique des stimuli que pourrait susciter cette médecine préventive bientôt omniprésente. Ces champs si peu explorés de la prévention devraient apporter des solutions économiques autant qu’humaines aux grands chantiers inflationnistes d’avenir comme la dépendance liée au vieillissement de la population ainsi que le développement des grandes maladies chroniques (diabète, hypertension artérielle, insuffisance rénale, maladies cardiaques).

Deux grands responsables de cette hémorragie financière. Avec pour objectif des pouvoirs publics de réaliser des économies tout en répondant aux évolutions de notre société : développer l’ambulatoire et sortir l’hôpital des murs. Ce que va permettre la télémédecine qui a un cadre juridique depuis la loi HPST de 2009 (Hôpital, patients, santé, territoires). 256 projets et services en cours. Mais l’hospitalo-centrisme, règle cardinale structurante du système de santé français, ne rend pas des plus aisés son adaptation, son changement de paradigme induit par l’invasion massive du digital.

Imagerie médicale et suivi à distance des patients

Deux avancées potentielles permettraient d’y mettre un garrot, selon Didier Tabuteau, responsable de la chaire Santé à Sciences-Po : “Le domaine largement le plus avancé est celui de l’imagerie médicale permettant l’envoi du cabinet du radiologue à l’hôpital ou à celui du médecin. Cela permet de gagner un temps considérable, avec une puissance thérapeutique remarquable notamment dans le domaine chirurgical. Ensuite le suivi à distance des patients notamment atteints de maladies chroniques grâce à la télémédecine permet des avancées très importantes. On assiste à de nombreuses initiatives dans ce domaine de consultation à distance, ce qui permet de remédier aux déserts médicaux.”

D’ores et déjà, le suivi à distance des patients par le biais de la télémédecine permettrait d’économiser des myriades de journées d’hospitalisation. Ainsi, le CHU de Nîmes l’utilise pour que certains généralistes puissent bénéficier à distance du conseil de spécialistes. Mais comme le souligne le livre blanc de Syntec sur ce domaine : “Actuellement, en France, les premières prises en charge de solutions et services de télésuivi en cardiologie et dans le respiratoire sont encore peu développées. Elles sont très polarisées sur du “device management” (remontée d’alertes sur des matériels communiquants ou monitorage de l’observance aux dispositifs) et n’intègrent pas de véritable démarche de “patient management”.”

La difficulté à trouver des critères communs, la diversité des projets rendant les comparaisons compliquées n’ont pas encore permis la définition d’un modèle, la mise en place de standards. Sans eux, l’industrialisation à grande échelle est impossible et les projets de télémédecine resteront à leur phase pilote. Il reste d’autres questions à régler. “La télémédecine implique de repenser la pratique médicale et de déléguer certaines tâches à d’autres professionnels de santé. Par exemple, de nombreux services de télédermatologie permettent de surveiller plaies et escarres des patients. Une infirmière à domicile va envoyer des photos, via une tablette, à un dermatologue qui donnera ses instructions pour faire un pansement. Comment rémunérer ces professionnels de santé ? A l’acte, au forfait ? Qui désigner comme coordinateur dans le cadre d’un parcours de soins d’un patient chronique ?”, interroge Béatrice Falise-Mirat, directrice des affaires publiques et réglementaires d’Orange Health .

La France, qui selon le livre blanc de Syntec dispose d’atouts solides pour développer cette filière créatrice d’emplois, “doit déployer de nouveaux cadres organisationnels associés à des modèles économiques viables pour les 200 acteurs de la chaîne de valeur. Il y a urgence, s’alarme le rapport, car dans d’autres pays, des modèles commencent à être mis en œuvre avec succès, et permettent l’essor de nouveaux marchés ainsi que des créations d’emplois à un rythme soutenu.” Tous les rapports sectoriels font d’ailleurs état de taux de croissance annuels à deux chiffres pour les activités de télésuivi médical dans les pays développés dans les prochaines années. Et certains Etats ont déjà pris une position politique volontariste, affichant leur ambition de jouer un rôle de premier plan.

Le trésor (inexploité) de la donnée médicale

Avec des conséquences sans comparaison, la médecine prédictive et la génomique personnelle vont bouleverser la donne. Ainsi le décodage du génome, passé de 10 000 dollars à 1 000, n’en coûtera bientôt plus que 100. Les milliards d’informations gérées par l’assurance maladie, même anonymisées, constituent un trésor peu accessible aux chercheurs. Nous sommes les champions mondiaux des données médicales. Le système national d’information inter-régimes d’assurance maladie regroupe les données de santé et de consommation médicale d’un peu plus de 60 millions d’individus. Chaque année, 1,2 milliard de feuilles de soin sont traitées dans l’une des plus vastes bases mondiales à laquelle seule l’assurance maladie a accès. Trésor inexploité. La sécurisation excessive des données est à ranger dans le même tiroir que celui d’un principe de précaution surdosé. Les fichiers médicaux ne sont pas vraiment exploités.

L’exploitation des données des patients est essentielle. Quelles valeurs ont-elles ? A qui appartiennent-elles ? Actuellement elles ne sont absolument pas valorisées. Le rapprochement de données biologiques, cliniques, de comportements d’achat de médicaments ou de produits permet de déceler des contre-indications, de diagnostiquer des affections. Leur valeur devient essentielle pour le dépistage préventif, l’anticipation et la réorganisation de l’offre de soins.

Cela suppose un data mining généralisé sur des données anonymisées facilitant un impressionnant suivi des pathologies. Les épidémies sont parfois détectées avant les réseaux classiques grâce au recueil des données émises par les patients par leurs consultations sur Internet. La tendance est omniprésente : le digital ouvre grandes les promesses de la médecine prédictive, utilisant les data pour évaluer les probabilités d’être atteint par telle ou telle affection. En santé, l’open data est devenu un must.

Frilosités et réticences en tous genres

Si le principe d’une plus grande ouverture des données de santé ne semble plus faire débat – la pharmacovigilance aurait permis d’épargner nombre de victimes du Mediator -, la démarche d’ouverture – quelles solutions légales, réglementaires, organisationnelles ; quelles catégories de données ouvrir et avec quelle granularité – reste matière à expérimentation dans laquelle la France fait preuve d’une certaine frilosité.

Serait-ce en raison de la possibilité d’un suivi amélioré de la performance des acteurs du système de santé – médecins, personnels soignants, etc. -, de la qualité de leur pratique, individuelle et collective ? Ce qui provoque de nombreuses réticences. Tous les rapports – parlementaires, professionnels - sont unanimes pour reconnaître des avancées plus marquées dans d’autres pays – Royaume-Uni, Allemagne, Singapour – de ces méthodes stimulant l’autonomisation du patient et l’innovation.

“La cartographie des données montre que la France dispose d’une exceptionnelle richesse d’informations médico-administratives, actuellement inaccessibles aux citoyens à quelques exceptions près”

Malgré quelques atouts. La cartographie des données montre que la France dispose d’une exceptionnelle richesse d’informations médico-administratives, actuellement inaccessibles aux citoyens à quelques exceptions près. “Les soins à distance transforment singulièrement le travail des pros de la santé. Cela induit des changements d’organisation et de modèle économique à la plus grande échelle”, note Pierre Leurent, responsable du secteur Santé à Syntec numérique.

Ils supposent également des investissements sur le temps long dont on a encore du mal à évaluer la rentabilité alors que les gestions actuelles sont plutôt orientées court terme. Mais l’argent n’est rien face aux exigences et contraintes des transformations organisationnelles si gourmandes en management.

Les grandes technologies – imagerie médicale, télémédecine, exploitation des données – sont mûres depuis plus d’une dizaine d’années. Perfectionnées depuis, elles font l’objet de multiples expérimentations mais butent sur l’obstacle de la généralisation. Car cette dernière remet brutalement en cause le rôle des médecins, des infirmiers, des pharmaciens, dont le métier va devoir évoluer vers de nouvelles missions. Ces monopoles structurés en silos ont bien du mal à changer de pratique : comment motiver un médecin généraliste de passer d’une relation de proximité avec ses patients, à une relation à distance via de la téléconsultation ? Comme le note Cédric O’Neill, pharmacien et fondateur de 1001Pharmacies : “Il existe aussi des freins économiques : un professionnel de santé achète quand il s’installe une patientèle. Cette patientèle est définie par les patients qui habitent à proximité du professionnel de santé. Or, les nouvelles technologies remettent en cause ces notions de proximité géographique. En effet, avec la télémédecine, je suis capable de consulter un médecin à l’autre bout de la France, et non le médecin de proximité.”

Le politique en panne, la France en retard

Aussi, dans ces domaines naissants, la France accuse-t-elle un inquiétant retard. Pour plusieurs raisons : cette organisation si compartimentée du secteur de la santé – hôpitaux, médecine de ville, généralistes/spécialistes –, sans compter un véritable tabou, ce blocage psychologique concernant les données médicales individuelles comme l’a prouvé l’échec récurrent sur 15 ans du dossier médical personnel. Véritable “Titanic”de l’informatisation des données médicales des Français. En outre, les données c’est le pouvoir, voilà ce qui explique ces rétentions qui freinent la mise en œuvre de solutions permettant de mesurer l’efficience du corps médical. Ces outils digitaux sont très précieux mais se heurtent aux réticences des praticiens qui voient soudain l’efficience de leurs actes mesurée. Mieux : les évolutions indispensables des métiers percutent les qualifications, chamboulent les compétences traditionnelles. Exigeant des infirmières spécialisées de très haut niveau, des doubles compétences.

Pour passer à la transversalité, clé de tant d’enjeux essentiels, il faut deux choses : un intégrateur au plus haut niveau qui puisse orchestrer harmonieusement les contributions de nombre d’acteurs - laboratoires pharmaceutiques, opérateurs de télécom, industriels, professionnels du public à statut très réglementé et privés. Donc veiller à l’interopérabilité des solutions. Et, par ailleurs, une forte impulsion du politique pour faire bouger les lignes. Le système de santé français est orphelin des deux. On cherche toujours le grand intégrateur meneur de jeu au-delà des incantations. Quant au pouvoir d’impulsion du politique, si l’on en croit le responsable de Syntec informatique,“il y a beaucoup de bureaucratie mais peu d’actions d’envergure. Un symbole, il n’y a pas un directeur au cabinet du ministre de la Santé chargé de ce dossier, nous n’avons pas d’interlocuteur.”

Donc en dessous, le corps réglementaire, particulièrement puissant, n’est pas forcément très moteur. Euphémisme. Pour les industriels, les solutions globales ne sont possibles que si les marchés sont clairement définis ; or ils pilotent actuellement surtout dans le brouillard avec des trajectoires encore bien floues pour le moyen terme.

“En outre, les quelques longueurs d’avance des Etats-Unis s’expliquent aisément par un marché homogène quand, en Europe, il faut compter avec les normes et règlements de 28 marchés !”, explique Patrick Bucheler, associé Roland Berger responsable “health care”. S’y ajoute ce paradoxe générationnel : les plus agiles numériquement – les 35/45 ans – sont ceux qui ont le moins besoin de l’e-santé tandis que ceux qui justifient le plus le digital et ses objets connectés, les 75/85 ans, en sont les moins familiers.

Le préventif à défricher, le curatif à réinventer

Sans compter cette difficulté à identifier cette nouvelle chaîne de valeur induite par des financements privés et publics mais surtout, ces nouvelles frontières entre ce si prometteur préventif à défricher et ce curatif à réinventer. “II y a une réelle difficulté à rapprocher le préventif facilité par toutes ces nouvelles technologies avec l’hôpital, la médecine de ville, les médicaments, tous conçus exclusivement pour soigner. D’autant plus que ces missions relèvent de plusieurs ministères”, remarque Matthieu Soulé, “strategic analyst” de l’Atelier BNP Paribas qui prévoit l’hyperpersonnalisation des médicaments grâce au dosage, la généralisation de l’autodiagnostic comme le recours massif à des machines permettant au médecin de dégager du temps pour l’écoute et le conseil. Sans oublier de toutes nouvelles pratiques comme le partage et l’échange sur une pathologie donnée par une communauté de patients.

Le hic économique

Le seul hic est économique. On est absolument incapable de mesurer l’impact et chiffrer sérieusement le ROI de tels investissements comme le note Frédéric Panchaud (Viseo) : à titre d’exemple, en France circulent les chiffres d’une économie de 2,5 milliards d’euros par an en appliquant la télésurveillance aux patients souffrant des quatre principales maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale et hypertension artérielle).

Au même moment, une étude de Catherine Henderson de la London School of Economics sur la télémédecine semble démontrer son faible rapport coût-efficacité. Cette étude constate une baisse de 12 % des coûts d’utilisation du système de soins (hospitalisations, consultations). Mais largement compensés par les coûts des équipements et de la télétransmission (qui devraient toutefois logiquement diminuer avec la diffusion de la technologie), ce qui aboutit à un coût global plus élevé de 10 %. D’autant plus que le qualitatif y a une part au moins aussi grande que les considérations financières.

“Le plus formidable gisement d’économies est bien le chantier de la digitalisation de la santé. Il suppose tant de remises en cause, d’abandon d’habitudes, de remises à plat des organisations, de compétences nouvelles que seule une forte impulsion du politique pourra faire évoluer la situation.”

On ne compte plus les colloques, rapports et conventions qui ont été consacrés à ces multiples leviers de transformation du secteur. Les sociétés de services informatiques françaises font partie des meilleures au monde. Et pourtant. Partout dans le monde (NH Hospital, NH britanniques), les hôpitaux se digitalisent à rythme soutenu. Partout, la gestion des rendez-vous, les échanges de données des patients entre services, le stockage des données sont totalement dématérialisés. Les tout derniers hôpitaux ouverts en France – CHU de Toulouse, Sud Francilien) ignorent ces transformations. L’heure est certes plutôt à la contraction des dépenses qu’aux investissements et pourtant ! Le plus formidable gisement d’économies est bien le chantier de la digitalisation de la santé. Il suppose tant de remises en cause, d’abandon d’habitudes, de remises à plat des organisations, de compétences nouvelles que seule une forte impulsion du politique pourra faire évoluer la situation.

Chiffres clés

La santé c’est :
11,8 % du PIB soit 220 milliards d’€
financés à 77 % par l’Assurance maladie. Ces dépenses progressent chaque année plus rapidement que le PIB et l’Assurance maladie accuse un déficit de 8,3 milliards d’euros en 2011.
50 000 spécialistes libéraux consultent en ville.
11 % des généralistes français présentent leurs activités sur le Web (96 % en Finlande).
4 millards : le coût des transports des malades, autant que les analyses de laboratoires.

La télémédecine c’est :
110,8 M € d’investissements en 2010 en France.
200 à 300 M € le marché de la télésanté
80 à 140 M € : le marché de la télémédecine
200 entreprises

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 11:38

Yanis Varoufakis, S’adresse Directement Aux Français

Une fois encore, je ne puis résister à l'envie de partager un article lu dans la presse. Aujourd'hui, une interview, à lire, à analyser, à méditer, parue dans le Contrarien matin. Bonne lecture, gageant que notre regard sera plus prospectif et porteur de sens pour construire ensemble une Europe plus juste.

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Si le ministre des finances de la Grèce s’adresse à vous aujourd’hui et de façon exclusive par Le Contrarien c’est que d’une part il se définit lui-même comme un contrarien mais surtout, vous avez été tellement nombreux mes chers lecteurs à acheter son livre (Le Minotaure Planétaire) que cela est remonté jusqu’à lui ! Lorsque j’ai demandé à son éditeur s’il était possible d’interviewer Monsieur Varoufakis, je ne m’attendais pas à ce que cela puisse fonctionner. Pourtant dimanche dernier alors que je mangeais une fameuse omelette de la mère Poulard avec mon épouse et mes enfants en train de se gaver de crêpes au Mont Saint-Michel, le téléphone sonne. C’est l’éditeur : « Varoufakis est séduit par l’idée de donner une interview aux Contrariens ». J’ai déjà trop parlé écoutons donc ce qu’il a à dire à notre communauté de contrariens!

Charles Sannat : Vous vous définissez vous-même comme un «contrarien». Pouvez-vous nous en dire plus ?

Yanis Varoufakis : Dans un monde où le paradigme dominant fait obstacle au partage de la prospérité, à la justice et à la liberté, il incombe à ceux qui tiennent ces principes pour fondamentaux de s’opposer au prêt-à-penser. S’opposer aux opinions et aux règles juste pour le principe de s’opposer ne rime à rien et est dangereux. Mais s’opposer à ce qui sape systématiquement les valeurs sur lesquelles repose une société civilisée est un devoir moral.

CS : Vu de France, on a l’impression que dans les négociations en cours entre l’Europe et la Grèce on n’est d’accord sur rien et que les institutions européennes sont intraitables. Est-ce une impression ou la réalité ?

YF : Il y a forcément des points sur lesquels nous sommes d’accord. En effet, il est dans l’intérêt de tous en Europe, y compris de celui de nos créanciers, que la Grèce retrouve une croissance nette. A mes yeux, le problème semble être que l’inflexibilité de l’Europe quant à la politique qu’elle mène vient de ce qu’elle est résolue, ce que l’on peut comprendre, sans pour autant trouver cela judicieux, à ne pas admettre que le « remède » appliqué depuis cinq ans n’a fait qu’aggraver une situation déjà très mauvaise.

CS : L’Europe est-elle devenue une entreprise punitive, une Europe père-fouettard, non seulement pour la Grèce mais par voie d’extension, à terme, pour tous les pays de la zone euro qui sont dans la difficulté.

YF : Actuellement, mon travail consiste à établir des relations au sein d’une Europe qui place les règles au-dessus de la logique macroéconomique et qui considère l’arrangement actuel comme bien plus important que d’imaginer comment l’Europe et la zone euro devraient être conçues pour bien fonctionner. Ces efforts de rapprochement sont importants parce que sans eux des millions d’Européens souffrent inutilement tandis que « l’Europe » devient impopulaire parmi les Européens, ce qui ne profite qu’aux ultranationalistes et aux sectaires.

CS : Lorsque j’analyse la situation économique de la Grèce (et je ne suis pas le seul à penser ainsi), la dette grecque n’est tout simplement pas remboursable. La notion de remboursement de la dette semble être un point d’achoppement dans les négociations en cours. Pourtant, nous savons tous qu’elle n’est pas remboursable. Qu’est-ce que cela cache, alors que la priorité devrait être de résoudre d’urgence la crise humanitaire que connaît votre pays ?

YF : Ce qui est peut-être le plus triste dans tout ceci est que, en fait, tout le monde est d’accord. On me dit constamment que le mot « décote » [en anglais, haircut, c.-à-d. l’annulation pure et simple d’une partie de la dette - NdT] est politiquement toxique mais, en même temps, on me dit que nos créanciers seraient prêts à discuter d’un allongement substantiel de la maturité de la dette avec une réduction concomitante des taux d’intérêt – ce qui revient en fait à une… décote substantielle. Il est étrange que lorsque nous faisons une contre-proposition consistant à émettre des obligations indexées sur le PIB nominal, qui offriraient à nos créanciers un rendement potentiellement supérieur, celle-ci soit rejetée. La seule explication à ce mystère est que la question de la dette n’a pas grand-chose à voir avec… la dette elle-même, que notre dette est une « variable de contrôle », comme disent les mathématiciens, dans le contexte d’un exercice de « planification » dont l’objectif est de maximiser l’autorité politique sur les nations déficitaires. S’il y a une autre explication, je serais ravi de l’entendre.

CS : Vous défendez aujourd’hui l’idée de maintenir la Grèce dans la zone euro. Nos économies étant hétérogènes, en l’absence d’un mécanisme d’harmonisation, je pense pour ma part que l’euro est condamné. Alors, pourquoi faut-il selon vous rester dans la zone euro ?

YF : Parce que je ne peux pas imaginer un mécanisme par lequel nous pouvons dissoudre la zone euro sans que cela déclenche une crise massive qui écrasera encore un peu plus les dépossédés et tous ceux qui ont supporté le plus lourd fardeau de la crise de l’euro. La zone euro peut-elle être stabilisée sans infliger de souffrance supplémentaire pour cause d’austérité ? Je le pense, et c’est pourquoi, avec Stuart Holland et James Galbraith, nous nous sommes tellement investis dans notre Modeste proposition pour résoudre la crise de l’euro.

CS : Personne ne veut être le fossoyeur de l’euro. Pourtant, la Grèce pourrait être la première à en sortir. Que pensez-vous de cette hypothèse ?

YF: En novembre dernier, Mario Draghi a dit que pour que l’euro soit un succès dans quelque pays que ce soit il doit être un succès dans tous les pays. Je pense qu’il a raison. Dans ce contexte, toute tentative de se servir du « Grexit » comme d’une menace ne fait que déstabiliser une zone euro déjà fragile, et constitue par conséquent une manœuvre d’une effrayante irresponsabilité.

CS : Selon vous, en cas de rupture entre les pays faibles et les pays forts de la zone, ne pensez-vous vous pas que la sortie de l’Allemagne serait plus efficace, les autres pays conservant alors l’euro sans l’Allemagne ?

YF : Dans le cas hypothétique d’une fragmentation de la Zone euro, il ne fait aucun doute que la sortie d’un pays excédentaire est de loin préférable à celle d’une nation déficitaire. Lorsqu’un pays jouissant d’un excédent de sa balance des opérations courantes quitte une union monétaire, sa monnaie s’apprécie alors que les capitaux affluent vers son économie. Ce rééquilibrage compense les pertes encourues par la dépréciation des actifs dans les pays qui restent dans l’union. Bien qu’il existe un risque de récession, à cause de l’augmentation du taux de change et de la perte résultante de marchés, la situation qui en résulte est acceptable en comparaison à l’implosion qu’engendrerait la sortie de l’union des pays déficitaires, leur monnaies se dévaluant massivement et eux étant poussés au défaut sur les dettes privées et publiques libellées en euro. Ceci dit, toute sortie de nations excédentaires ou déficitaires, en particulier à un moment où l’Europe est en déflation et que les investissements sont historiquement bas, provoquerait partout de très graves problèmes. Voilà pourquoi je dis que nous avons l’obligation de réparer l’euro, en particulier ceux d’entre nous qui critiquent sa conception !

CS : L’un des points essentiels de l’accord intérimaire signé avec l’Eurogroupe est la lutte contre l’évasion fiscale. Pensez-vous vraiment être en mesure de faire rentrer l’impôt ?

YF : Oui. Nous manquons peut-être d’expérience gouvernementale mais, croyez-moi, nous sommes déterminés. Notre grande force est que nous ne sommes les obligés de personne. Aucun d’entre nous, pour financer sa campagne électorale, n’a reçu le moindre euro de la part des intérêts particuliers auxquels nous allons nous attaquer. Cependant, ce qui est crucial pour régler ce problème est que nos partenaires européens nous offrent du temps et de l’espace pour mener à bien cet objectif en relative tranquillité.

CS : Vu de France, pour beaucoup, la Grèce l’a bien cherché. Personnellement, je considère que l’on peut tous être grecs et que ce qui arrive à votre peuple pourrait arriver au nôtre.

YF : La logique de la punition collective est absolument effroyable. Elle est bannie en temps de guerre et devrait être bannie en temps de paix. A moins que le peuple français ne comprenne qu’il n’y a rien de tel qu’un Grec « typique », penser de cette manière ne peut que nourrir les stéréotypes visant les Français, les Allemands ou les Italiens – autant d’idées reçues qui nous empêchent de penser intelligemment, en tant qu’Européens, quant aux véritables causes de la crise. Avant 2008, l’argent s’écoulait en quantités phénoménales des pays excédentaires vers les pays déficitaires. Cet afflux d’argent provoqua des bulles qui ont ensuite éclaté. Et lorsque celles-ci ont éclaté, les pays déficitaires se sont retrouvés engloutis sous des montagnes de dettes impossibles à servir, avec un PIB nominal en réduction et des politiques d’austérité qui ont encore un peu plus réduit les revenus avec lesquels ces dettes, anciennes ou nouvelles, auraient pu être remboursées. C’est pourquoi la Grèce se trouve là où elle en est actuellement et c’est aussi pourquoi la France est à la peine. Se retourner vers les stéréotypes comme explication ne peut que nous empêcher de comprendre les causes de notre crise commune.

CS : Quelle est la véritable situation sociale en Grèce et pensez-vous que nous pourrions faire partie des prochains sur la liste ?

YF : Privation et pauvreté absolue, ce qui est très difficile à mesurer pour qui habite en Europe du Nord ou en Europe centrale. En outre, la classe moyenne est en état d’asphyxie économique totale. Je vous donne un seul exemple : sur les 5 millions de Grecs actifs, 3,5 millions ont des arriérés vis-à-vis de l’Etat pour des sommes inférieures à 3000 euros – et ils ne peuvent pas les rembourser.

CS : Depuis plusieurs semaines, des dizaines de milliards d’euros quittent la Grèce. D’importantes quantités d’or physique sont achetées par les Grecs. Cela est-il le présage d’une sortie ordonnée de la Grèce de la zone euro, au moment où Ambrose Evans-Pritchard du Telegraph, rapporte que certaines personnes dans « les milieux artistiques » font circuler des ébauches de nouveaux billets libellés en drachmes (et pas uniquement pour épater la galerie) ? Doit-on s’attendre à une sortie de la zone euro dans les prochains mois ?

YF : Le gouvernement précédent a mené sa campagne en utilisant la tactique de la peur qui consiste à « promettre » que s’ils devaient perdre les élections, les banques fermeraient une semaine plus tard et la sortie de la Grèce de l’euro s’ensuivrait. Faut-il s’étonner que lorsqu’un gouvernement en place brandit un tel épouvantail les gens aient peur ? Et lorsqu’en outre des voix similaires s’élèvent en Europe – certaines d’entre elles parmi les autorités constituées – il est aisé de faire en sorte que cette peur grandisse et grandisse encore. Mais faites une pause un moment et pensez au coût immense d’un « Grexit », non seulement pour nous les Grecs, mais pour tous ceux qui sont impliqués dans l’aventure. Cela vaut-il la peine juste pour empêcher notre gouvernement d’avoir la chance d’éliminer les oligarques et les corrompus ? Je ne le pense pas. C’est pourquoi j’en appelle à mes amis français pour qu’ils résistent à cette grossière violation de la logique et des principes démocratiques.

CS : On voit bien année après année l’incapacité de la France à respecter les objectifs budgétaires et de dette fixés par l’UE. Vous avez rencontré Michel Sapin. Que faudrait-il pour qu’un axe majeur Paris-Athènes puisse émerger ?

YF : Une France plus forte.

CS : Enfin, Avez-vous un message particulier à adresser au peuple français?

YF : Je pense en avoir un : il est temps que l’on se remette à rêver d’Europe comme d’un lieu où la prospérité se partage, plutôt que d’une cage de fer dans laquelle une majorité d’Européens se sentent étouffés et trahis. Si notre nouveau gouvernement est liquidé, la France ne parviendra pas à sauver l’idée d’une Europe qui concorde avec le triptyque «Liberté – Egalité – Fraternité».

Voilà donc un texte réalisé pour nous, pour vous, particulièrement riche et qui j’en suis sur nous permettra à tous d’enrichir notre réflexion pour les prochains jours. Le sujet de fond c’est évidemment quelle Europe pour le peuple européen!

C’est également tout cela le message de Yanis Varoufakis, tout cela sans oublier une sagesse évidente. Non, il ne cherche pas à renverser la table mais à nous inciter collectivement à nous lever pour changer l’Europe car oui, tout le monde parle de changer l’Europe… Néanmoins, pour le moment, c’est l’Europe qui nous change. Alors il est temps, grand temps, que nous, le peuple d’Europe, prenions en main notre destin.

Charles SANNAT

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 09:30

Ce matin une amie m’a envoyé (dans le cadre de mes recherches sur l’obscurantisme et la radicalisation) le texte de cette chanson…

Vous reconnaissez ???

Je suis sûr que vous en avez déjà rencontré !!!

L'opportuniste

Je suis pour le communisme

Je suis pour le socialisme

Et pour le capitalisme

Parce que je suis opportuniste

Il y en a qui contestent

Qui revendiquent et qui protestent

Moi je ne fais qu'un seul geste

Je retourne ma veste, je retourne ma veste

Toujours du bon côté

Je n'ai pas peur des profiteurs

Ni même des agitateurs

J'fais confiance aux électeurs

Et j'en profite pour faire mon beurre

Il y en a qui contestent

Qui revendiquent et qui protestent

Moi je ne fais qu'un seul geste

Je retourne ma veste, je retourne ma veste

Toujours du bon côté

Je suis de tous les partis

Je suis de toutes les patries

Je suis de toutes les coteries

Je suis le roi des convertis

Il y en a qui contestent

Qui revendiquent et qui protestent

Moi je ne fais qu'un seul geste

Je retourne ma veste, je retourne ma veste

Toujours du bon côté

Je crie vive la révolution

Je crie vive les institutions

Je crie vive les manifestations

Je crie vive la collaboration

Non jamais je ne conteste

Ni revendique ni ne proteste

Je ne sais faire qu'un seul geste

Celui de retourner ma veste, de retourner ma veste

Toujours du bon côté

Je l'ai tellement retournée

Qu'ell' craque de tous côtés

A la prochaine révolution

Je retourn' mon pantalon

Jacques Dutronc

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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 18:07

Préparant un texte, sur la lutte contre l’obscurantisme

Les paroles, de cette chanson, m’ont été transmises par une internaute que je remercie.

Amis, dessous la cendre...

Le feu va tout brûler.

La nuit pourrait descendre dessus nos amitiés.

Voilà que d'autres bras tendus s'en vont strier nos aubes claires,

Voilà que de jeunes cerveaux refont le lit de la charogne...

Nous allons compter les pendus, au couchant d'une autre après-guerre et vous saluerez des drapeaux, en priant debout, sans vergogne !

Amis, dessous la cendre...

La nouvelle chasse est ouverte ! Cachons nos rires basanés...

Les mots s'effacent sous les poings et les chansons sous les discours.

Si vos lèvres sont entrouvertes un ordre viendra les souder!

Des gamins lâcheront les chiens sur les aveugles et les sourds...

Je crie pour me défendre : "A moi, les étrangers!...

La vie est bonne à prendre et belle à partager"

Si les massacres s'accumulent, votre mémoire s'atrophie et la sinistre marée noire couvre à nouveau notre avenir.

Vous cherchez dans le crépuscule l'espérance de la survie

les bruits de bottes de l'histoire n'éveillent pas vos souvenirs.

Amis, dessous la cendre...

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