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  • : Le blog de Jean-Loup
  • : Engagé, depuis plusieurs décennies dans une démarche visant à lutter contre tous les processus d'exclusion, de discrimination et de ségrégation socio-urbaine, je suis persuadé que si nous voulons « construire » une société reposant sur un véritable Vivre Ensemble. Il nous faut savoir, donner du sens au sens, prendre le temps de la concertation et faire des propositions en adéquation avec les besoins de nos concitoyens.
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2 janvier 2017 1 02 /01 /janvier /2017 18:15
Le progrès est en marche et il est fort probable que nous ayons plus de chance en nous y adaptant qu’en espérant qu’il s’arrête.

Certains nous disent que nous manifestons apparemment une grande réticence au changement et que nous ne comprenons rien.

Il ne faut pas confondre réticence au changement ou au progrès et préservation de l’humanisme et de l’humanité.

Nous nous expliquons très fraternellement.

La technique & l’humanisme

Il y a deux volets dans le progrès. Le premier c’est nos gadgets techniques. Ils restent des gadgets. Ils changent plus ou moins notre quotidien, ils sont plus ou moins « novateurs » ou plus ou moins utiles, ils ont des effets secondaires importants ou faibles… Bref, c’est de la technique et cela relève essentiellement de l’intendance.

Il y a l’autre volet, les impacts humains. Les changements que ces progrès opèrent sur nous et parfois en nous. Celles et ceux qui ont lu quelques philosophes grecs en dehors de l’école et avec de la maturité, ceux qui ont lu quelques pensées d’empereurs romains, savent à quel point depuis près de 3 ou 4 000 ans finalement, l’homme n’a pas changé.

Nous n’avons pas changé d’un seul poil. Nos sciences, nos gadgets, nos appareils, nos réseaux, et prochainement le cerveau planétaire auquel quelques grands malades de transhumanistes veulent nous brancher par des implants technologiques afin de réaliser le rêve nazi du mythe du surhomme ou de l’homme amélioré ou encore augmenté (peu importe les termes) n’ont pas changé la nature profonde de l’homme. Pire, la technologie, en réalité, ne nous donne pas le meilleur humain.

La technologie, mise au service du totalitarisme marchand, des profits et de la consommation de masse, en réalité diminue l’homme, elle exacerbe ce qu’il y a de plus mauvais dans l’être humain.

Solitude, enfermement, peur de l’autre, absence de lien, sont les conséquences de la télévision et de la violence véhiculée, des jeux vidéo ou des réseaux sociaux. De la « technologie ».

Jalousie, frustration, envie, égoïsme, haine de l’autre, orgueil mais aussi luxure sont les conséquences de la société de consommation. Du totalitarisme marchand.

L’un et l’autre forment un cocktail détonant de déshumanisation.

L’alibi Arte

Oui mais « à la télé il y a aussi Arte »… Que l’on peut appeler l’alibi Arte. À cette question, posez une autre question : « Quelle est la dernière chose que tu as vu sur Arte et à quelle fréquence regardes-tu cette chaîne ? »

Évidemment que de la technologie peut sortir le meilleur en termes purement théoriques et si nous étions dans un monde parfait.

Le problème c’est que, dans la vraie vie, le métier de TF1 défini par son ancien PDG c’était bien de « vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola », pas à éduquer, élever les masses ou les informer pour qu’elles rentrent de plain-pied dans le monde dit de la « connaissance » !

Une fois que nous avons évacué cet « alibi Arte », que reste-t-il de la technologie actuelle ?

Nos sociétés deviennent-elles moins violentes ? NON.

Nos sociétés génèrent-elles plus de bonheur ? NON.

Nos sociétés créent-elles du lien social ? NON.

Nos sociétés sont-elles ouvertes ? Oui… et en train de se fermer sous vos yeux.

Notre monde est-il en paix ? NON, il n’y a jamais eu autant de conflits.

Plus nous avons de technologie, moins nous avons de liberté, moins nous avons de sécurité, plus nous avons et vivons de violences, de guerres et de conflits. Nous sommes seuls, isolés, tous devant nos écrans, abrutis, coupés du monde et tout simplement de la vie.

Nos pensées se résument désormais à des émoticônes, des hiéroglyphes modernes certes mais qui restent des simples dessins disant si je suis triste ou content, si je rigole ou pas, c’est le degré 0 de la langue, le degré 0 du langage, le degré 0 de l’écriture et donc le degré 0 de la pensée.

Il n’y a plus la possibilité d’exprimer une pensée complexe et construite, abstraite. Plus nous avons de tablettes, moins nous avons d’intelligence et d’humanité.

Plus nous avons de tablettes, de drones, de robots et autres technologies, plus nous devenons stupides et bêtes.

On nous explique que le progrès c’est plus d’intelligence… C’est faux !

Pour le moment, le progrès c’est une entreprise massive d’abrutissement des masses.

Alors oui, nous aussi avons un portable, un ordinateur, mais nous voulons les considérer uniquement comme des outils. Oui, c’était mieux avant et il ne faut pas avoir peur de le dire, pas pour rejeter les progrès qui, de toutes les façons, s’imposeront à nous, mais pour les dompter et les mettre au service de notre humanité et de notre humanisme.

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais… qui a vécu dans les années 1500… Ce n’est donc pas tout jeune et pourtant, il avait déjà tout compris.

Nous aimons (adorons même) le progrès, les sciences, les découvertes, profondément, totalement. Mais ce progrès technique sans le volet philosophique et humaniste, croyez-nous, ne vaut strictement rien.

Le progrès sans âme, sans amour, sans intelligence, sans humanité, sera au mieux une succession de gadgets, au pire, les outils de notre propre perte collective.

Si nous voulons que le progrès soit une chance, alors il faudra le dompter. Le dompter cela veut dire savoir accepter de voir croître certains progrès et avoir aussi la volonté farouche d’en faire décroître d’autres et de les refuser.

Nous terminerons juste en vous disant que ce que nous vous disons là est une évidence que toutes les éminences de la Silicon Valley ont parfaitement assimilée.

L’école Waldorf bannit de sa pédagogie pour les enfants des cadres de Google et autres Amazon ou Apple, tous les écrans, tablettes, iPad et autres télévisions jusqu’au lycée… et après, les limitations restent très fortes.

Les plus technophiles savent faire décroître la technologie et la mettre de côté pour préserver l’humanisme de leurs enfants.

Nous espèrons que vous comprenez enfin à quel point toute cette technologie, ces prôôôgrès, dont on nous rebat les oreilles, n’en sont pas. Ce sont des outils de contrôle des masses, des outils de contrôle social, ils sont des moyens de lobotomiser les foules.

La technologie que l’on vous offre est la ruine de l’âme, mais les élites, elles, en préservent leurs propres enfants.

Nous ne sommes donc pas réfractaire au changement, nous n’avons juste aucune illusion sur ce qu’il est : la négation même de notre intelligence, de nos capacités et de notre humanité. Il est conçu comme un asservissement.

Le clip de Moby. est moderne, et ça dit en musique la même chose que nous.

Le progrès technique n’est pas une fin en soi. Le véritable progrès, le véritable chemin est celui de la sagesse humaine, de la domination de nos passions. Il y a des progrès qui en réalité empêchent cette évolution humaine, cette révolution humaniste. Le progrès nous fait perdre les lumières. Il faut donc savoir l’accepter pour partie. Avoir la force de le rejeter sur d’autres aspects.

Dans tous les cas, il ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. L’essentiel c’est comme le disait Saint-Exupéry, que l’on ne voit bien qu’avec le cœur.

N’oubliez pas Jamais l’Amour.

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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 09:37

 

Après « Faire », « Ne vous résignez pas », « Tout pour la France » ou « La France pour la vie », le candidat Macron se prête au jeu du livre programmatique pour annoncer en dix lettres son plan pour la France : une « Révolution ».

Comme pour les autres candidats, on y découvre d’abord une enfance paisible dans une ville de province tranquille. Comme dans les autres livres, on y lit un discours combatif, optimiste, se voulant ambitieux. Comme dans l’ensemble des discours politiques, paroles et promesses ne coïncident pas toujours… parfois pour le meilleur.

« Je ne crois pas que le programme de François Fillon soit ­libéral sur le plan économique, il est au contraire profondément conservateur », expliquait Emmanuel Macron récemment. Et pourtant, sa « révolution » y ressemble bien à s’y méprendre. Alléger le coût du travail, favoriser l’apprentissage au lieu de vouloir un SMIC jeunes, réduire les cotisations salariales et cotisations payées par les indépendants pour augmenter le salaire net, favoriser les accords de branches et entreprises pour déroger à la loi, introduire un plafond et plancher pour les dommages et intérêts aux prud’hommes… le programme est tout aussi ambitieux. Et bien plus complet.

Un programme libéral embrassant aussi le plan sociétal

Car sans se limiter à des propositions d’ordre économique se dessine, pour une fois, un programme libéral embrassant également le plan sociétal et s’adaptant aux enjeux de la modernité. Les premières propositions sociétales s’éloignent de la tentation, trop souvent répandue, de vouloir protéger l’individu contre lui-même.

Sévère à l’égard de la sanction pénale trop souvent inefficace, Emmanuel Macron préconise le régime des contraventions pour certaines infractions (au Code de la route, vol, détention de cannabis). Soucieux des dérives liées à l’état d’urgence, il rappelle que la diminution des libertés de tous n’a jamais accru la sécurité, tout comme « les crimes ne sont pas devenus plus nombreux après l’abolition de la peine de mort »

Mais la Révolution Macron est surtout conceptuelle. « Le système est organisé pour protéger l’ordre existant » et « les protections corporatistes doivent laisser la place aux sécurités individuelles ». En faveur d’« une société du choix libérée des blocages de tous ordres, d’une organisation obsolète, et dans laquelle chacun pourrait décider de sa vie », Emmanuel Macron engage une vraie lutte contre la rente, en faveur de la mobilité sociale et de l’égalité réelle. En construisant des propositions sous le prisme de l’individu, il renoue avec la tradition libérale de gauche attachée à la fin des privilèges et au combat pour l’autonomie.

Comme les Britanniques ont réalisé la Big Society, Emmanuel Macron propose dans sa « Révolution », une « république contractuelle ». En voulant « donner plus d’autonomie à ceux qui sont chargés d’agir », il s’inscrit dans la logique libérale de délégation du pouvoir et de confiance en l’individu. En définissant le rôle de l’État comme celui de « faire fructifier les énergies », il reprend Amartya Sen:

« Le rôle de l’État est bien de garantir (…) à chacun les moyens de sa vie. »

Libéral tout court

Last but not least, peut-être pourra-t-on bientôt parler d’une forme de leapfrogging des idées libérales. Faute d’avoir échoué à réaliser les réformes libérales classiques des années 80, le candidat Macron pense le coup d’après.

« Le bon débat n’est pas tant entre ceux qui voudraient passer la retraite à 65 ans ou la laisser à 62 ans. »

« L’enjeu n’est pas de chercher à protéger la frontière entre le salarié et le travailleur indépendant. »

La révolution Macron conçoit la protection sociale autour et pour l’individu via un régime universel de retraite et un droit universel à la mobilité professionnelle ; en d’autres termes, l’ouverture des droits à l’assurance chômage aux démissionnaires et aux indépendants.

Si le mot « libéral » explose le « temps d’antenne » depuis le début de la campagne, c’est généralement accolé à l’adjectif « social » ou « pragmatique » pour lui accorder une connotation positive ; ou bien précédé d’ultra ou suivi de conservateur pour mieux en marquer le rejet. Comme si le mot ne pouvait se suffire à lui-même. Comme s’il ne constituait pas un programme en tant quel tel. Ce livre prouve l’inverse. Une « Révolution » serait-elle « En Marche » ?

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13 octobre 2016 4 13 /10 /octobre /2016 08:57

Chères Amies, Chers Amis Radicaux,


En mars dernier, j’avais tenu à vous informer de notre position, partagée par l’UDI, relative à la primaire de la droite et du centre organisée par Les Républicains.

Aujourd’hui, notre Comité exécutif a rappelé ce choix de liberté : liberté de choisir son candidat à l’élection présidentielle lors d’un congrès souverain début 2017 et liberté des adhérents de voter lors de cette primaire.

Cette liberté essentielle, comme notre indépendance politique ne sauraient empêcher notre Parti de s’exprimer lors de cette primaire et de prendre ses responsabilités dans un contexte sans précédent.

Plusieurs d’entre vous ont participé dans vos fédérations départementales respectives à des débats sur le positionnement de notre famille politique dans le cadre de cette primaire : vos avis ont été pris en compte.

Pour les Radicaux, la France est confrontée à une crise inédite depuis 1958 : crise économique, sociale, sécuritaire, morale et civique. Et depuis les attentats de Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet dernier, force est de constater que le débat public et la cohésion du pays se dégradent vite.

Lors des scrutins décisifs de l’an prochain, notre pays court trois risques majeurs : la reconduction de François HOLLANDE, la montée du populisme, et le déclin économique et politique. Aussi, seule une alternance franche, claire et sereine est à même de dessiner un avenir à notre pays. Face à la montée des extrêmes, nous avons le devoir de faire un choix affirmé dans le cadre des primaires de la droite.

C’est pourquoi, le Comité exécutif a décidé à une très large majorité que le Parti Radical appelle les Français à se mobiliser pour voter en faveur d’Alain JUPPÉ lors de la primaire des 20 et 27 novembre prochains.

Parce qu’il veut et peut rassembler, Alain JUPPÉ est le seul candidat qui assure l’alternance et la rupture avec François HOLLANDE. Le Parti Radical s’engagera pour que l’alternance s’accompagne de la recomposition et de la rénovation politiques nécessaires au pays.

Parce qu’il refuse la surenchère populiste, il est en mesure de battre les extrémismes de droite comme de gauche.

Parce qu’il veut rassembler les Français, leur dire la vérité même difficile, et prendre seulement les engagements soutenables, il peut conduire la transformation profonde dont notre pays a besoin en défendant les valeurs et nombre des propositions des Radicaux : pendant plusieurs mois, sous le pilotage de Bertrand PANCHER, les Radicaux ont en effet travaillé à l’élaboration de notre Manifeste pour 2017, que nous avons le plaisir de vous communiquer sur ce lien. Et nous continuerons à porter nos idées dans le débat présidentiel !

Pour toutes ces raisons, nous vous invitons à adhérer à cette démarche de soutien à Alain JUPPE (si vous la partagez, vous pouvez remplir ce formulaire et nous le retourner à radical@partiradical.net / Parti Radical, 1 Place de Valois, 75001 PARIS), et à convaincre les Français à aller voter les 20 et 27 novembre prochains en faisant le choix du rassemblement !

Je compte sur votre soutien et votre mobilisation !

Amitiés radicales,

Laurent HÉNART
Président du Parti Radica
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