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  • : Le blog de Jean-Loup
  • : Engagé, depuis plusieurs décennies dans une démarche visant à lutter contre tous les processus d'exclusion, de discrimination et de ségrégation socio-urbaine, je suis persuadé que si nous voulons « construire » une société reposant sur un véritable Vivre Ensemble. Il nous faut savoir, donner du sens au sens, prendre le temps de la concertation et faire des propositions en adéquation avec les besoins de nos concitoyens.
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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 01:56

La mort dramatique de Richard Descoings plonge de nombreux jeunes issus des banlieues dans une profonde tristesse.

 

L'homme ne laissait pas indifférent : visionnaire pour les uns, mytho aux 25 000 € d'émoluments par mois pour les autres.

 

Restons sur ce qui nous concerne : l'ouverture de Sciences Po aux élèves issus de banlieues.

 

Dans une France minée par l'élitisme républicain, une telle initiative a bousculé les vieilles habitudes, une sorte de continuité de droit divin dans la perpétuation élitaire, suffocante et injuste sur un plan moral.

 

C'est un des chantiers d'avenir pour le futur président : fracasser cette prédestination de l'origine, qu'elle soit ethnique, de domiciliation, de revenus.


Un pays qui ne sait passer au-dessus de ces legs est voué à l'immobilisme, à la fermentation des frustrations.

Un pays qui ne sait pas coller, dans ses représentations les plus symboliques, aux tonalités culturelles et sociales qui le composent entretient ce sentiment d'inégalité que les discours enflammés sur la méritocratie ont bien du mal à apaiser.

 

Grâce soit donc rendu à Descoings d'avoir permis à tous les enfants de la République de croire qu'ils y appartenaient.

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 05:54

Aveuglées par un discours de plus en plus politiquement correct (où affleure la pensée unique), qui confond tolérance et laisser-faire et/où respect et renoncement, nos « élites » en oublient de défendre l’une des valeurs centrales de notre démocratie : la laïcité.

 

Les temps que nous traversons, qui sans exagérer, ne sont pas sans rappeler ceux où vivait l’ermite de Patmos, époque de trouble, de violence, de désarroi, notre rôle est, envers et contre tout, de maintenir une certaine idée de l’homme et de la société, de maintenir des valeurs sans lesquelles toute vie humaine serait vaine et dérisoire : valeurs de liberté, de justice, de loyauté, de dignité humaine et de fraternité.

 

La laïcité est, donc,  un sujet sur lequel nous n’avons pas à nous abstenir de peur de nous aventurer sur une terre inconnue et en terrain hostile.

 

Nous devons même revendiquer la laïcité comme un héritage, et parce qu’elle fait partie notre héritage nous avons le devoir de la préserver pour le transmettre à notre tour.

 

Nous avons même l’obligation d’en comprendre le sens pour saisir celui de notre démarche humaniste et militante :

 

La laïcité n’est pas un principe, c’est une conséquence de la nécessaire liberté de conscience qui permet  tous et chacun de choisir les chemins de son épanouissement personnel. Le principe , c’est l’affirmation qu’il y a un sens plutôt que l’absurde. Quel est ce sens ? A l’évidence les hommes le cherchent, ils le cherchent par des voies scientifiques, par des voies religieuses ou par des voies philosophiques. Mais, tous affirment la foi dans le sens de la vie. Alors, la réponse laïque (qui est avant tout une réponse de compassion à l’égard des limites de notre propre entendement) est de dire qu’aucune voie ne peut être fermée à l’homme dans sa tentative de dépassement.

La laïcité n’est pas une doctrine, c’est une méthode et ce n’est qu’une méthode. Et en ce sens, elle ne promet pas le salut. Elle n’ouvre la voie à aucune rédemption. Elle ne fournit aucun prêt-à-porter intellectuel et moral. Elle ne donne pas de solutions aux interrogations de l’homme ; elle lui donne la possibilité de las chercher. La laïcité c’est aussi le refus de toute doctrine étatique, politique, syndicale, partisane, tribale, familiale, à laquelle on serait obligatoirement tenu d’adhérer en faisant abstraction de sa propre conscience, en abdiquant son droit au choix

 

Alors, soyons clairs ! La laïcité, avant tout, ce n’est pas combattre l’idée de Dieu, c’est refuser de l’enrôler au service de nos pseudo débats, de nos différends, de nos polémiques et de nos luttes, y compris celles qui consistent à le nier, et même si l’on a pas la foi.

 

La laïcité, telle que nous la concevons, ce n’est pas de considérer comme Auguste Comte que la théologie ou la métaphysique sont des conceptions d’âges révolus, ou que la religion n’est, comme a pu l’écrire Marx, que « le soupir de la créature opprimée, l’esprit d’un monde sans esprit, l’âme d’une époque sans âme » A proprement parler, parce que pour nous la laïcité est par essence méthodique, nous n’avons pas à juger d’une aspiration humaine qui, quoique l’on dise, n’est pas prête de s’éteindre tant elle correspond justement à un besoin d’élévation et de spiritualité .

Aussi, parfaitement laïques, nous n’avons ni haine, ni mépris, ni indifférence à l’égard du phénomène religieux.

Ce contre quoi, en revanche,  nous devons nous mobiliser avec force, c’est la prétention de certains religieux à vouloir cantonner la spiritualité à la seule religion d’abord, à vouloir ensuite la limiter à leur seule religion et à vouloir enfin la confiner dans la seule interprétation qu’ils donnent de leur propre religion.

 

Ainsi, nous pouvons nous définir, sans nous contredire, et à juste titre, comme étant à la fois spiritualistes et laïques . Cette conception, nous pouvons facilement l’expliquer. Il nous reste à l’appliquer dans notre vie quotidienne.

Ainsi, nous pouvons dire «  Le but n’est pas le but. Le but, c’est le chemin »

Ainsi, nous pouvons avoir une authentique démarche, non point d’alibi de la bonne conscience, mais de vérité dans le combat contre toutes les exclusions, les ségrégations et toutes les idéologies extrémistes.

Jean-Loup DUJARDIN

 

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 04:48

Aveuglées par un discours de plus en plus politiquement correct (où affleure la pensée unique), qui confond tolérance et laisser-faire et/où respect et renoncement, nos « élites » en oublient de défendre l’une des valeurs centrales de notre démocratie : la laïcité.

 

Les temps que nous traversons, qui sans exagérer, ne sont pas sans rappeler ceux où vivait l’ermite de Patmos, époque de trouble, de violence, de désarroi, notre rôle est, envers et contre tout, de maintenir une certaine idée de l’homme et de la société, de maintenir des valeurs sans lesquelles toute vie humaine serait vaine et dérisoire : valeurs de liberté, de justice, de loyauté, de dignité humaine et de fraternité.

 

La laïcité est, donc,  un sujet sur lequel nous n’avons pas à nous abstenir de peur de nous aventurer sur une terre inconnue et en terrain hostile.

 

Nous devons même revendiquer la laïcité comme un héritage, et parce qu’elle fait partie notre héritage nous avons le devoir de la préserver pour le transmettre à notre tour.

 

Nous avons même l’obligation d’en comprendre le sens pour saisir celui de notre démarche humaniste et militante :

 

La laïcité n’est pas un principe, c’est une conséquence de la nécessaire liberté de conscience qui permet  tous et chacun de choisir les chemins de son épanouissement personnel. Le principe , c’est l’affirmation qu’il y a un sens plutôt que l’absurde. Quel est ce sens ? A l’évidence les hommes le cherchent, ils le cherchent par des voies scientifiques, par des voies religieuses ou par des voies philosophiques. Mais, tous affirment la foi dans le sens de la vie. Alors, la réponse laïque (qui est avant tout une réponse de compassion à l’égard des limites de notre propre entendement) est de dire qu’aucune voie ne peut être fermée à l’homme dans sa tentative de dépassement.

La laïcité n’est pas une doctrine, c’est une méthode et ce n’est qu’une méthode. Et en ce sens, elle ne promet pas le salut. Elle n’ouvre la voie à aucune rédemption. Elle ne fournit aucun prêt-à-porter intellectuel et moral. Elle ne donne pas de solutions aux interrogations de l’homme ; elle lui donne la possibilité de las chercher. La laïcité c’est aussi le refus de toute doctrine étatique, politique, syndicale, partisane, tribale, familiale, à laquelle on serait obligatoirement tenu d’adhérer en faisant abstraction de sa propre conscience, en abdiquant son droit au choix

 

Alors, soyons clairs ! La laïcité, avant tout, ce n’est pas combattre l’idée de Dieu, c’est refuser de l’enrôler au service de nos pseudo débats, de nos différends, de nos polémiques et de nos luttes, y compris celles qui consistent à le nier, et même si l’on a pas la foi.

 

La laïcité, telle que nous la concevons, ce n’est pas de considérer comme Auguste Comte que la théologie ou la métaphysique sont des conceptions d’âges révolus, ou que la religion n’est, comme a pu l’écrire Marx, que « le soupir de la créature opprimée, l’esprit d’un monde sans esprit, l’âme d’une époque sans âme » A proprement parler, parce que pour nous la laïcité est par essence méthodique, nous n’avons pas à juger d’une aspiration humaine qui, quoique l’on dise, n’est pas prête de s’éteindre tant elle correspond justement à un besoin d’élévation et de spiritualité .

Aussi, parfaitement laïques, nous n’avons ni haine, ni mépris, ni indifférence à l’égard du phénomène religieux.

Ce contre quoi, en revanche,  nous devons nous mobiliser avec force, c’est la prétention de certains religieux à vouloir cantonner la spiritualité à la seule religion d’abord, à vouloir ensuite la limiter à leur seule religion et à vouloir enfin la confiner dans la seule interprétation qu’ils donnent de leur propre religion.

 

Ainsi, nous pouvons nous définir, sans nous contredire, et à juste titre, comme étant à la fois spiritualistes et laïques . Cette conception, nous pouvons facilement l’expliquer. Il nous reste à l’appliquer dans notre vie quotidienne.

Ainsi, nous pouvons dire «  Le but n’est pas le but. Le but, c’est le chemin »

Ainsi, nous pouvons avoir une authentique démarche, non point d’alibi de la bonne conscience, mais de vérité dans le combat contre toutes les exclusions, les ségrégations et toutes les idéologies extrémistes.

Jean-Loup DUJARDIN

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 03:57

Alors que le Président de la République a brossé le tableau du contexte dans lequel intervient le Sommet social visant à mettre en place des solutions pour faire face à une crise protéiforme, force est de constater que l’exercice est passé totalement à côté du point essentiel, au-delà de la question de la dépense publique que presque tout le monde semble avoir enfin intégrée, sans savoir ou oser la traiter.

Mais peut-on reprocher au seul Président de la République de ne pas mettre au cœur de son diagnostic la nécessaire lutte contre les défaillances d’entreprises, lui qui, même si on aurait espéré plus, a pris les mesures qui ont sauvé plus d’entreprises que ses principaux prédécesseurs ? Reste que faire le bilan de la situation économique sans s’arrêter sur la triste particularité qu’a la France de détruire proportionnellement, année après année, plus d’entreprises que tous les principaux pays comparables de l’OCDE est une erreur majeure.

 

Comment ne pas trouver dans le problème des faillites d’entreprises et leur analyse, comme on autopsie un cadavre pour savoir de quoi il est décédé, matière à questionnement ? afin, peut-être, d’identifier les causes de la pandémie qui détruit la richesse et les emplois ? en tout cas, la matière nécessaire et suffisante pour justifier des propositions majeures pour la survie de milliers d’entreprises comme la TVA sociale, et que les organisations syndicales continuent pourtant de contester ? Mais comment, en effet, le reprocher au Président, quand pas une organisation, patronale ou de salariés, n’a fait des défaillances d’entreprises un sujet d’étude et d’action prioritaire et, présentes à l’Elysée, n’a trouvé le moyen de soulever ce sujet ?

 

Faut-il s’en étonner ? Les Français, le taux de syndicalisation en témoigne, ont déjà répondu. Car si ces organisations avaient été un tant soit peu représentatives et attachées à défendre les intérêts de ceux qui les font vivre, le sommet social aurait eu lieu à leur initiative un jour de mars ou d’avril… 2008 quand il aurait fallu, et c’est bien là le rôle des organisations représentatives, lancer l’alerte sur la crise qui ravageait déjà gravement notre économie. Mais qui, parmi les participants au Sommet social, parlait de crise à l’époque ? qui se préoccupait des entreprises qui mettaient la clé sous la porte et des salariés qui perdaient leur emploi ? La faillite de la banque Lehman Brothers aux Etats- Unis a eu au moins une vertu : elle a appris à nos dirigeants syndicaux, si « proches du terrain » et prompts à rappeler à leurs détracteurs la mission sacrée dont ils sont investis en prétendant représenter tous les Français pour justifier d’être payés par eux, elle leur a appris donc, qu’une crise frappait l’économie française… Mais elles n’ont rien appris depuis, n’ayant à nouveau rien vu venir de ce qui les réunit autour du chef de l’Etat, quand elles n’en sont pas aussi responsables.

 

Le Sommet social qui s’est tenu ce 18 janvier est une initiative gouvernementale qui vient une fois encore souligner et pallier l’insuffisance de nos « représentants ». Ce fut le cas, déjà, avec la mise en place de la Médiation du Crédit et de la sous-traitance. Les problèmes entre des entreprises qu’elle traite n’auraient jamais dû être mis sur la place publique, puisque des organisations représentatives à l’écoute de leurs mandants et au service de l’intérêt général auraient dû régler cela en interne : les syndicats, autant que les Chambres de commerce et les Chambres des Métiers ont montré qu’ils étaient inexistants, au point que le Médiateur du crédit a même dû les convoquer pour les mettre au travail en leur demandant de s’occuper des entreprises en difficulté. Aucun syndicat, ni organisme consulaire ne s’occupaient des entreprises en difficultés ! Une « nouvelle » mission découverte grâce la crise et mise en œuvre sous l’impulsion de l’Etat. Et dire que nous étions un certain nombre à croire que la solidarité était le fondement du syndicalisme…

 

Bien sûr, quelques mesures ou déclarations pourront être intéressantes. L’annonce d’une réforme de la formation professionnelle, par exemple, interpelle. Mais là encore, il y a fort à craindre qu’elle soit discutée avec « la bande du 18 janvier », celle-là même qui, en signant l’ANI en 2004, a conduit à la destruction annuelle de 150 000 contrats de professionnalisation par an.

 

Dès lors, évidemment, l’issue d’une telle réunion avec une oligarchie syndicale qui occupe une place centrale alors qu’elle démontre une fois encore à quel point elle est déconnectée des réalités les plus tangibles, tant sur le plan macroéconomique que microéconomique, ne peut que continuer à enfoncer le pays dans le doute, l’inquiétude et le rejet de « ses élites ».

Le CERF

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 09:30

 

Période électorale (ou pré-électorale) oblige, quand les échanges de « noms d'oiseaux » en laissent le temps, les candidats déclarés à la présidence de la République sont censés présenter ce que seront leurs priorités.

Force est de constater que les politiques sociales ne sont guère évoquées, surtout celles concernant les personnes handicapées et/ou celles liées à la perte d'autonomie.

Le modèle social français, hérité de 1945, serait-il à bout de souffle ? Ce silence veut-il dire que, déjà, nos futurs dirigeants le sacrifient au bénéfice d'on ne sait quel programme de « redressement économique national » ? Comme si le choix de proposer aux français de « se serrer la ceinture » (crise internationale oblige) imposait de condamner notre système de protection sociale.

Dans « les Echos », ce 18 janvier, Daniel Chevert a publié : « Le modèle social français est condamné, passons à la suite ! » (afficher ici)

Après une « brillante » démonstration, l'auteur affirme : « Il est donc grand temps de raisonner autrement et de réaliser que le système social à vocation universelle devant protéger généreusement contre tous les risques, tel qu'il a été conçu après-guerre, est tout simplement impossible à maintenir dans un pays européen au XXIe siècle. Même les pays scandinaves qui avaient développé cette logique à son paroxysme ont, depuis plusieurs années, largement revu les fondements de leur protection sociale – et au passage, largement réduit pour la plupart le poids des dépenses publiques dans leur richesse nationale. »

Et de conclure : « Mais que les tenants de l'immobilisme se rassurent : on peut parier sans risque que la séquence électorale en cours ne sera que proclamations de défense et de perpétuation à l'infini de notre modèle social… »

 

Je ne pense pas que M. Chevert et moi lisions ou écoutions les mêmes actualités ....Je n'ai pas encore vu de candidats prendre la défense de notre modèle social !  Le danger est bien là : nous faire croire que le « sauvetage » économique du pays est incompatible avec la protection des plus vulnérables. Cela est très « tendance » semble-t-il.

Doit-on oublier que notre système de protection sociale a été créé au lendemain de la 2ème guerre mondiale, dans un pays exsangue, en ruine ? Que ce sont ces années de privations et de souffrances qui ont guidé nos aînés vers plus de solidarité ? Ce principe de solidarité est-il « ringard » ?

Il semble que les français, à l'exception de ceux déjà convaincus, se désintéressent beaucoup de cette campagne électorale. Peut-être cela changerait-il s'ils étaient consultés sur ce qui dépend uniquement de choix nationaux, comme notre protection sociale !

Pour « supporter » la crise économique, les choix sont surtout européens, internationaux. La France ne contrôle pas seule son avenir dans ce domaine. Par contre ce sont les Français, et eux seuls, qui maîtrisent la politique sociale menée dans le pays.

Alors, que diable ! Qu'attendent les candidats pour annoncer maintenant clairement quels seraient leurs choix s'ils étaient élus ! Au moment où on nous annonce à nouveau une croissance démographique très encourageante, n'est-il pas temps de créer le cinquième risque de protection sociale promis depuis 2007 ? N'est-il pas temps d'instituer un réel revenu minimum égal au Smic pour les personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler, et les aider ainsi à participer plus à notre vie économique ? Ne sont-ce pas des consommateurs à part entière ?

Deux thèmes qui devraient être incontournables et qui ne sont pas des gadgets. Veut-on redonner un peu d'optimisme aux Français ?

Pour conclure, rappelons ce qu'a écrit Alain : « Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté ».

 

Jean-Louis FONTAINE

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 00:11

 


 

Il y a quelques années, j’avais particulièrement apprécié « Itinéraire d’un enfant gâté », film qui nous rappelé la nécessaire humilité d’apprendre pour comprendre et de comprendre pour agir. Banalité rousseauiste, penseront certains, mais combien indispensable lorsque l’on aspire à être candidat pour une élection.

 

Visiblement, cette démarche (pour le moins basique) ne semble pas être celle choisie par Mme Mame Ramatoulaye Yade. L’option privilégiée reposant apparemment plus sur le « je veux être calife à la place du calife », ou le « pousse toi de là que je m’y mette ».

 

Et, si il est vrai que, courant Juin apprenant la probabilité d’une candidature de Mme Mame Ramatoulaye Yade sur les Hauts de Seine, nous manifestions un certain intérêt voire plus que du respect, persuadé que nous étions, que nous assistions à la mise en application de l’engagement pris lors des régionales, à savoir ce présenter sur la 1ère circonscription (Colombes nord ouest-Gennevilliers-Villenneuve la Garenne).

Il est, tout aussi exact que, courant septembre lorsqu’il fût annoncé qu’en fait l’engouement de Madame Mame Ramatoulaye Yade portait sur la deuxième circonscription (Asnières-Colombes sud), nous fûmes pour le moins étonné quant au changement, pour le moins surprenant, de cap.

 

Dés octobre, les semaines se sont écoulées au rythme d’une agitation plus ou moins orchestrée par …... C’est, ainsi que nous apprenions que Madame la candidate :

Aurait, dans son livre,  omis de citer explicitement ses sources, et serait une « experte dans la technique du copier-coller »,

Aurait diligentée une étude ou un sondage (selon l’interlocuteur) qui confirmerait que la 2éme circonscription lui était acquise,

 Aurait  des difficultés avec la commission administrative de révision des listes électorales de Colombes qui lui aurait signifié, par deux fois,  un défaut de domiciliation,

Aurait déclarée que la Baronnie locale (PS, UMP), d’Asnières et de Colombes, était fébrile et c’était liguée contre elle, car elle avait une certaine notoriété,

Aurait, à grand renfort d’invitation émanant de différents horizons, organisée (au restaurant du MEDEF),  une galette des rois qui, semblerait-il, n’ait point eu les résultats escomptés.

 

Depuis, quelques jours le calme semble enfin revenu, mais, en fait que penser de toute cette agitation ?

 

A l’évidence, Rien !!!

 

Dommage, Madame la candidate, « vous avez eu des responsabilités au plus haut niveau, Vous allez avoir 35 ans, et vous avez certainement les moyens de votre ambition. Mais vous n'apporterez rien de bon au pays si vous ne choisissez pas de fonder vos propositions sur la vérité plutôt que sur les slogans. », ou un leitmotiv « je suis candidate ».

 

Dommage, car, en cette période de trouble, il nous faut bien admettre :

 

que le fatalisme est la maladie infantile de notre démocratie,

que le  débat politique (au sens platonicien du terme) reste le seul  lieu d’impulsion de projets, de captation des réalités vécues, de prise en compte des préoccupations de nos concitoyens, d’échange, de construction d’un mieux vivre ensemble et d’une France plus juste.

 

 

Jean-Loup DUJARDIN

 

 

 

 

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 03:41

Il est des articles qu'ils faut lire, faire lire et diffuser . Celui de Jean-Louis Fontaine en fait partie . Alors bonne lecture !!!


Ce problème n'est pas un effet de la seule crise économique. Déjà, en 2008, vingt-trois experts ont été auditionnés par la Haute autorité de Santé (HAS) : professionnels du champ sanitaire et médico-social, institutionnels, responsables d'associations de patients, ont mis en évidence un certain nombre de difficultés concernant l'accès aux soins pour les personnes en situation de handicap. Cela a abouti à un rapport, publié en janvier 2009 par la HAS. (afficher ici). Celle-ci y a fait un certain nombre de constats, mais surtout livre des préconisations dont l'on peut prendre connaissance dans le dossier de presse

L'accès pour tous à des soins de qualité doit être une priorité, et sera (espérons-le) au coeur des débats dans les mois qui viennent.  En France, près de 16% des personnes déclarent avoir renoncé à des soins pour des raisons financières, une proportion en augmentation depuis quelques années. Parmi ces personnes qui se mettent en danger figurent des personnes handicapées. Notamment les personnes handicapées vieillissantes  qui ont des difficultés pour accéder aux dispositifs de prévention, de dépistage ou de soins.

La HAS précise dans celui-ci : « L'élimination des obstacles constatés passe par une mobilisation de la société dans son ensemble. Les ambitions qu'il faut nourrir sur ce sujet ne se réaliseront que si elles sont partagées. Il appartient aux pouvoirs publics, mais également aux professionnels de la santé et du médico-social ainsi qu'aux familles et aux personnes en situation de handicap de prendre part de l'effort à accomplir. Les stratégies cohérentes qu'il faut savoir dégager et mettre en oeuvre ne porteront leurs fruits qu'à ce prix. »

Depuis 2009, donc, ces recommandations sont publiques : elles portent autant sur les moyens matériels ou humains, que sur des mesures organisationnelles.

Sans établir quelque priorité que ce soit, nous pouvons rappeler aux « décideurs » à qui était destiné ce rapport (les mêmes qu'aujourd'hui) les préconisations suivantes :

- Proposer des formations aux professionnels sur une éthique de la relation basée sur la confiance réciproque, la codécision éclairée en santé, de façon à ce qu'ils puissent s'adapter aux besoins spécifiques des personnes handicapées. (...)

- Encourager les établissements médico-sociaux à formaliser et mettre en pratique une démarche globale de soins. (...)

- Inclure dans les démarches d'évaluation et de certification des établissements et services la vérification de la réalisation du projet global de soins. (...)

- Au-delà des obligations légales concernant les établissements recevant du public, planifier la mise en accessibilité des établissements de santé et des locaux des professionnels de santé d'ici 2015. (...)

- Prévoir des aides à l'investissement ou des déductions fiscales afin de permettre aux professionnels libéraux de faire face à leurs obligations en matière d'accessibilité. (...)

- Introduire un tarif préférentiel de consultation à un taux double ou triple du tarif conventionnel actuel pour les personnes reconnues handicapées. (...)

-Analyser les attentes des personnes en situation de handicap - sur un territoire donné - non ou mal prises en compte par les dispositifs de soins existants. (...)

- Simplifier les démarches et les réglementations.

 

Jean-Louis Fontaine

- Réajuster le seuil de la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire pour que les titulaires de l'allocation adulte handicapé (AAH) puissent en bénéficier.

Procéder à une étude d'impact de toutes les politiques publiques ou des actionsentreprises.

A un moment où il est à craindre que des propositions plus démagogiques les unes que les autres viennent perturber les esprits, les candidats à la présidence de la République ne pourraient-ils s'inspirer de ce rapport ?

Pour ne citer que Jacques-Bénigme Bossuet : « La santé dépend plus des précautions que des médecins.  »


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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 06:15

La jeunesse est très courtisée par les candidat(e)s déclaré(e)s à la prochaine élection présidentielle.

 

Il est grand temps d'exploiter ce gisement d'énergie nouvelle sans cesse renouvelée au service du bien commun.

On peut s'en réjouir s'il s'agit d'une prise de conscience du formidable réservoir de talents, de dynamisme, de créativité et de générosité qu'elle représente pour l'avenir du pays.

Temps aussi de l'arracher à la pauvreté, aux discriminations, aux caricatures, à la défiance et bien-sûr au chômage trop présents chez les jeunes.

Temps de réaliser que des jeunes davantage écoutés, motivés, mobilisés, mieux formés, mieux soignés, mieux logés, mieux considérés et plus présents à tous les étages de l'économie, de notre démocratie et de notre République leur seraient salutaires.

Mais on peut craindre aussi que, pour nos candidat(e)s en campagne, les jeunes soient d'abord vus comme un gisement d'électeurs, une clientèle à séduire, une somme d'intérêts catégoriels à satisfaire du haut vers le bas.

C'est même ce que nous observons le plus au stade actuel de la campagne.

Nous ne citerons pas de nom de candidat(e) aujourd'hui mais inviterons simplement les jeunes à faire leur marché électoral autour de trois critères de sélection :

  • Les candidat(e)s veulent-ils faire des choses pour nous ou, mieux, avec nous ?
  • Ces choses touchent-elles nos intérêts particuliers de jeunes ou, mieux, à notre contribution de citoyens libres et égaux au service de l'intérêt général et de la société toute entière ?
  • S'agit-il de prendre le pouvoir grâce à nos voix ou, mieux, de partager les places avec nous, de réformer la société pour que nous accédions bien davantage à toutes les responsabilité et à tous les postes ou mandats sociaux, économiques et politiques ?

Ne soyons pas pessimistes mais le risque est grand qu'aucun(e) candidat(e) ne satisfasse simultanément à ces trois critères fondamentaux et que leur jeunisme soit donc surtout circonstanciel et cosmétique.

Voter pour le moins pire sera cependant indispensable. République et responsabilité obligent !

En attendant que des jeunes d'aujourd'hui deviennent demain des candidat(e)s croyant vraiment au potentiel énergétique juvénile pour réparer les sociétés française, européenne et mondiale que les générations de candidat(e)s et de présidents d'aujourd'hui ont largement dégradées.

 

 

JD Delaveau

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 04:49

Pourquoi aucune formation politique digne de ce nom n'est-elle en mesure de proposer un programme sérieux pour la politique de la ville, comme l'indiquait récemment dans les colonnes du Point, le directeur du Bondy Blog, Nordine Nabili ? Plusieurs explications peuvent être avancées :

1. La dérive clientéliste de la politique rend l'appréhension de la politique de la ville compliquée. S'il prend ce seul critère, celui de la satisfaction des attentes d'une clientèle, l'élu aura tout intérêt à se détourner de la politique de la ville. Les gens directement concernés votent peu ou « mal » (Front national). Leur conscience civique est peu expansive. Ils portent un regard désabusé sur la politique, forment le gros des bataillons de ceux qui n'y croient plus.

2. L'intervention labellisée « politique de la ville » est difficile à quantifier dans les bilans de fin de mandat, en dehors des communes qui comptent de nombreuses cités difficiles. Il s'agit d'une action de longue haleine, travaillant sur une évidence piétinée et à remettre en perspective : la présence de pauvres et d'immigrés sur une aire géographie forclose n'est pas systématiquement synonyme de violences et d'insécurité.

3. Le discours incantatoire, dont il ne faut pas négliger la portée, arrive à épuisement sémantique. L'effort à produire pour maintenir la cohésion sociale est dantesque et les finances publiques sont à sec. Le discours le plus tonique prêterait ainsi le flanc à l'effet boomerang : une perspective d'amélioration que les faits contesteraient en permanence, faut d'un temps long (Vaux en Velin a mis des années à se remettre des violences urbaines du début des années 80).

4. Le corpus idéologique, l'inventivité organiquement liée à cette action publique souffrent aussi d'une crise de signification. Placés sans cesse en situation de déplorer l'immobilisme de l'Etat, les acteurs de la politique de la ville s'enferrent dans la déploration permanente et ne mettent pas suffisamment en avant les réussites de leurs actions. Ce qui donne le sentiment durable d'un surplace, d'une impuissance insurmontable.

5. L'individualisme rampant de nos sociétés limite les actions citoyennes, symboliques, d'appropriation des espaces publics. L'impression globale est à la résignation.

6. La gauche, inventeur de la politique de la ville, n'occupe plus ce champ théorique : les bonnes idées existent pourtant, courageuses mais porteuses de consensus (le nanti a compris que sa tranquillité se jouait aussi dans une meilleure prise en charge des pauvretés), comme le lancement d'un programme de construction de logements très sociaux, volontariste, ou encore la mise en place d'un fonds de péréquation entre villes riches et pauvres beaucoup plus ambitieux que celui qui fait figure de bonne conscience aujourd'hui. Les égoïsmes locaux, la tentation du repliement sur son cadre de vie ou le clocher de son église, sont aussi responsables de l'absence de la priorisation nationale sur ce sujet. A force de défendre ses arpents territoriaux, la France institutionnelle conforte le statut-quo des inégalités.

7. Enfin, des murs invisibles se sont élevés entre la France de Jean-Pierre Pernaut et celle des cités difficiles. Les huit millions de personnes vivant dans les ZUS appartiendraient à des zones tribalisées par l'inconscient collectif, des endroits à éviter et que l'illusion collective croit évitables. Les ZUS incarnent une partie nécrosée du corps social, d'autant plus morte que l'on peut s'en éloigner.

Ces constats établis rendent le projet social du rêve français tout simplement impossible. La misère intellectuelle des journalistes qui se penchent sur le sujet à coups de raccourcis unilatéraux achèvent le travail.

Parlera-t-on des banlieues pendant l'élection présidentielle ? Aura-t-on le courage de corriger les déséquilibres sociaux qui gangrènent la société française ? Non... Et le discours sur le retour du droit commun dans les banlieues est un hochet de plus pour amuser les gogos. L'état du logement social relève-t-il du droit commun ? Et la prévention de la délinquance, est-ce un simple processus d'exception, n'est-elle pas indispensable, adossée à la répression, pour adoucir la brutalité croissante de notre société ? Il faut inviter les formations politiques à regarder la politique de la ville droit dans les yeux. Sinon, tôt ou tard, cette stratégie d'évitement débouchera sur de nouvelles émeutes aux conséquences incertaines.

 

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 08:56

 

Chacun le voit, la droite traditionnelle n'arrive pas à répondre aux problèmes et aux attentes des Français. Parce qu'il n'est pas dans sa tradition d'apporter l'attention nécessaire au monde du travail.

Chacun voit aussi que la gauche traditionnelle n'arrive pas répondre aux problèmes et attentes des Français. Parce qu'il n'est plus dans ces habitudes de trouver le courage et la responsabilité d'innover, de bousculer les droits acquis, de demander des efforts. 

Aujourd’hui, force est de constater que les voies qui nous sont proposées mènent au déclin et à l’effondrement de notre modèle social.  On ne peut  laisser le citoyen devant ce seul choix, désespérant.

En France, il y a une autre voix qui  doit ce faire entendre, une voix qui sache faire preuve de clairvoyance, d’innovation, de réalisme, de justice quant aux réformes qui s’imposent. Cette voix, c’est celle de La Gauche Moderne.

Depuis plusieurs semaines, vous êtes nombreux  à vous/nous interroger sur :

La situation économique internationale,

La situation intérieure de la France,

Les rapports majorité présidentielle et opposition,

Les enjeux de l’élection présidentielle et législative,

L’Alliance Républicaine Ecologiste et Sociale (ARES),

Le positionnement, la ligne et les axes de travail de La Gauche Moderne,

Etc.

Afin ; que nous puissions  répondre à ces interrogations, que vous exprimiez vos réflexions et idées, que nous engagions un débat de fonddéfinissant les contours de ce que sera en 2012, un vrai projet de gauche, moderne,  de nous rassembler pour sa mise en œuvre au printemps prochain et de faire entendre une autre voix. Je vous invite à une Réunion avec: 

 

Jean-Marie BOCKEL

Président de La Gauche Moderne

le 29 Novembre à 19 H 30

Salle de l’ancien tribunal au CAS   (RDC)

16 place de l’Hôtel de Ville

Asnières sur Seine

 

 

 

 

 

.                                                                                                                                                       

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