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  • : Le blog de Jean-Loup
  • : Engagé, depuis plusieurs décennies dans une démarche visant à lutter contre tous les processus d'exclusion, de discrimination et de ségrégation socio-urbaine, je suis persuadé que si nous voulons « construire » une société reposant sur un véritable Vivre Ensemble. Il nous faut savoir, donner du sens au sens, prendre le temps de la concertation et faire des propositions en adéquation avec les besoins de nos concitoyens.
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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 17:25

Au fond de lui, François Lamy ne se fait aucune illusion : gouverner, c'est choisir, gouverner, c'est décevoir...

 

Dans quelques semaines, la réforme de la politique de la ville, face à laquelle un gouvernement de gauche ne peut raisonnablement pas se défiler, sera dévoilée. Le fil conducteur en est connu depuis longtemps : renforcement des crédits là où les besoins se font plus ardemment ressentir, dans une centaine de quartiers pauvres, identiques à ceux de Sevran qui a poussé le maire, Stéphane Gatignon, à faire une grève de la faim pour arracher 5 M€ à l'Etat pour boucler son budget municipal.

 

On peut tout penser de la méthode mais elle est caractéristique de la situation des dits quartiers : là où les besoins sont les plus importants, les municipalités comptent les crayons et les gommes pour payer les fournisseurs !

 

La France, belle de sa diversité communale, de ses 36 600 communes, est donc placée face à la nécessité de la jouer collective. Mais la solidarité, beau concept dans lequel peut se draper un joli discours républicain type Bourget, se heurte très vite à un contexte très « terrien » d'égoïsmes locaux, de micro-compositions électoralistes, de gauloiseries obsidionales... Comme si les difficultés de Poutezoulle-les-Eaux étaient sans effet sur le cadre de vie de la commune limitrophe qui refuse de serrer un peu la ceinture pour l'aider.

 

Lamy le sait donc, ce napoléonisme génétique l'obligera à passer en force, quitte à se prendre des tomates, à décevoir des lobbies, des machines électoralistes. La gauche s'était plantée en 1997 avec Jospin sur la politique de la ville. C'était le temps béni où les chiffres de la croissance rendaient les croissants des petits déjeuners ministériels savoureux.

 

Après coup, les spécialistes expliquèrent que même la croissance, ce TGV qui tracte la France vers le haut, avait du mal à tirer le wagon de banlieues où ne pas faire dans le misérabilisme relève de la performance intellectuelle. Les quartiers en question sont malades pour des raisons qui échappent à la raison économique.

 

Ils doivent être traités en prenant la main sur un tableau de bord quasi-militaire où, de l'éducation à la santé, de la sécurité à l'insertion professionnelle, de la formation professionnelle aux activités ludiques, tout avance en même temps, dans une harmonie chorégraphique fortement teintée d'un républicanisme utopique, s'éloignant des rigidités administratives, des langueurs décisionnelles, des frilosités préfectorales.

 

Lamy ne vient pas de n'importe où. D'une gauche nourrie de valeurs, qui cherche à se frayer un chemin entre les agences de notation et les objurgations angoissantes de Merkel. La politique de la ville doit être pour lui un formidable lieu d'expérimentation de ce qui fonde son engagement politique.

 

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 08:48

.À la veille de la fête de Noel, et l'orée de l'année 2013

- Le Conseil d'Administration ,

-Dr Olivia Amito KODJOAKOU, Coordonnatrice Générale et L'Éqiuipe Permanente de la Fédération des Droits pour la Personne Handicapée (F.I.D.P.H)

adressent à chacune et à chacun de vous les voeux les meilleurs de SANTÉ , DE BONHEUR ET DE PLEIN D'AMOUR.

Nous tenons à remercier très sincèrement les personnes, à travers le monde, qui ont cru à notre initiative et qui nous accompagnent , concrètement et virtuellement (sur internet) VERS PLUS DE SUCCÈS

Pour l'année 2013 , nous espérons que nous serons plus nombreux et plus actifs à contribuer, de façon dynamique , à la réalisation des objectifs de la FIDPH ET À LA CONSTRUCTION D'UN MONDE PLUS INCLUSIF ET RESPECTUEUX DES DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES ET DE LEURS FAMILLES.

Un remerciement spécial à tous nos bénévoles.

Joyeuses fêtes.

Dr Olivia Amito KODJOAKOU, 
FID-PH : info@federation-idph.org

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 14:51

 

Dans le domaine du logement plus qu'ailleurs, si le volontarisme politique, dont de nombreux élus communaux ne sont pas en reste, est la clé de voûte d'une éventuelle réussite, à l'impossible, ces derniers ne sont pas tenus tant les obstacles apparaissent difficilement surmontables, dans un contexte de crise des finances publiques qui imposent, au sommet de l'Etat, des choix prioritaires.

 

La loi sur le logement si impatiemment attendue qu'elle a confondu vitesse et précipitation au point d'être retoquée par le Conseil constitutionnel posera le principe d'un exhaussement du taux de logements sociaux dans les communes, ce dernier passant de 20 % précédemment à 25 % à l'orée de 2025.

 

Si, politiquement, cette décision n'a pas surpris, puisqu'elle figure parmi les engagements pris par François Hollande, beaucoup d'élus, toutes familles confondues, s'interrogent sur sa faisabilité. Ici ou là, des élus non suspects de douter de l'utilité d'une telle mesure, s'interrogent.

 

Il faudra donc beaucoup de pédagogie à Cécile Duflot (qui semble parfois en manquer) dans le débat parlementaire qui s'annonce pour tracer un chemin crédible à une volonté politique légitime.

 

Sinon, l'éternel boomerang du reproche de l'effet d'annonce lui reviendra tôt ou tard en pleine figure.de

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 08:33

Stéphane Gatignon, maire EELV de Sevran (Seine-Saint-Denis), a donc obtenu ce qu'il cherchait en faisant une grève de la faim : obtenir 5 millions d'euros pour boucler son budget municipal et éviter ainsi à la commune d'être en état de faillite.

 

François Lamy, ministre de la Ville, a peu goûté la forme prise par la démarche. Il aurait aimé que l'édile prenne l'initiative de venir le voir dans son bureau pour trouver une solution adaptée à cette situation critique.

 

On peut aisément prolonger le malaise en affirmant que nombre de maires logés à la même enseigne ont été tentés ou seront tentés d'agir de la même manière si, chaque fois, le buzz médiatique déclenché règle en quelques heures des dossiers lourds qu'il faudrait des mois pour désenchevêtrer.

 

Cette colère de Gatignon, familier des actions « coups de poing » puisqu'il avait déjà assuré que l'armée serait la bienvenu dans les quartiers difficiles pour réguler les trafics de stupéfiants, éclaire crûment le décalage entre la prise en compte administrative des problèmes dans les cités et la réalité vécue par les maires.

 

L'état de dépérissement de certaines communes est tel qu'il rend plus urgent que jamais la refonte de la fiscalité locale et la mise en œuvre de mécanismes de péréquation sans lesquels la France des communes riches toisera toujours avec le même dédain involontaire celle qui rame en ressentant sans espoir.

 

Le gouvernement (qui nous fait moultes déclarations) doit s'atteler rapidement à ce dossier pour faire en sorte que la solidarité entre les communes soit mieux affirmée.

 

L'exercice est délicat : les maires agissent sur leur territoire comme des aménageurs éclairés et ne comprendraient pas que les efforts entrepris, au prix d'un certain volontarisme politique, soient sanctionnés fiscalement par une redistribution des deniers publics qui encalminerait les désirs d'audace.

 

Le défi se situe peut-être ailleurs, dans la mobilisation des collectivités locales, à l'échelle d'une agglomération dont les acteurs prendraient conscience de la nécessité de gommer les aspérités des inégalités pour tirer collectivement le territoire vers le haut.

 

La colère de Gatignon est juste, sa forme est peut-être contestable mais elle pointe la dérive d'un système qui encourage, au cœur de la crise, un désajustement de plus en plus prononcé de certains morceaux de la République.

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 10:33

François Lamy dit la même chose que ses prédécesseurs au sujet de la participation des habitants aux concertations dont les conclusions seront prévues pour changer leur cadre de vie.

 

Il considère à juste titre que leur participation est nécessaire.

 

Le débat qui n'est certes pas nouveau voire vieux comme le monde porte dans les faits sur le comment intégrer la parole du peuple dans des projets de loi qui, au nom du principe de réalité, devront faire la part entre le possible et l'utopie ?

 

Comment ne pas laisser croire que la main tendue aux habitants s'apparentera au final à une stratégie de communication plutôt qu'à une saine démarche de co-construction d'un projet concret ?

 

La démocratie participative fait souvent sourire, elle abandonne souvent dans son sillage un goût d'inachevé.

 

Pourtant, elle reste la meilleure méthode pour rapprocher le principe de réalité d'un idéalisme dont il s'agit de décrypter, argumentaires en main, les impossibilités notoires.

 

Il faut aller à la démocratie participative le poitrail ouvert, convaincu de la légitimité de la démarche, du sens de la citoyenneté des habitants.

 

Dans le cas contraire, François Lamy n'a pas à se compliquer une tâche déjà ardue. Car, quand on vit dans un quartier de relégation sociale, la vérité s'annonce sans nuance et les habitants savent reconnaître les impacts positifs, même les plus symboliques.

 

Avec la démocratie participative, un impératif s'impose : croire à l'intelligence collective.

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 17:28

INTERVIEW dans le JDD du 25/11/2012 - Jean-Louis Borloo, président du parti centriste, appelle les électeurs de droite à rejoindre sa formation "en ordre de marche".


 Vous accueilliez hier les nouveaux adhérents de l’UDI. Pourquoi vous rejoignent-ils?

À l’UDI, nous avons les idées claires : nous refusons le fatalisme, le repli sur soi. Les lignes Maginot dans les têtes, les cœurs, les quartiers et autour de notre pays. Nous savons l’internationalisation irréversible et voulons préparer notre pays, notre jeunesse, notre économie à cette nouvelle donne plutôt que de diffuser la peur de l’avenir. Nos valeurs, c’est d’abord l’humanisme, la République, le respect de l’autre, le droit des femmes, le progrès économique et social, la défense de l’entreprise, le développement durable responsable et l’Europe.

Cette élection impossible a-t-elle signé la fin de l’UMP?
Je ne suis pas là pour en rajouter sur une situation difficile, mais il est vrai que sa prétention à un parti unique, cherchant à embrasser toute l’opposition, avec de surcroît comme socle fondamental une droite dite décomplexée, a vécu. Je n’accable pas les hommes. Mais face à une coalition des gauches, il faut une coalition du centre droit et de la droite républicaine, c’est pour cela qu’avec d’autres j’ai créé l’UDI. Votre sondage Ifop, il y a quinze jours, montrait que la moitié des sympathisants UMP veut un accord avec l’UDI, l’autre avec le FN, cela ressemble bien à une fracture.

Cette situation est-elle en germe depuis longtemps?
Il y a eu un long processus dont l’origine est l’erreur d’interprétation de la victoire de 2007. Beaucoup ont cru qu’elle était le fruit d’une campagne à droite de la droite qui avait siphonné le Front national. Or, c’est faux. La victoire de 2007 s’explique d’abord par une massive réduction du chômage en un peu plus de deux ans, 800.000 chômeurs de moins, le chômage passant de 10,2 à 7,2 %, le fruit d’un long travail que j’ai mené dans le cadre du plan de cohésion sociale. Les comptes publics étaient alors maîtrisés grâce à Thierry Breton, et la dette réduite. Tout cela emmené par l’énergie et le leadership incontestable de Nicolas Sarkozy. Cette erreur fondamentale d’analyse a prospéré et n’a fait que s’amplifier jusqu’à maintenant.

Vous comptez vous développer sur les décombres de l’UMP?
Non, car l’opposition a besoin d’une coalition dont l’UMP est un partenaire indispensable. En outre l’UDI a été créée avant les difficultés de l’élection à l’UMP, à l’issue d’un processus de deux ans, entamé au moment où je quittais élégamment le gouvernement parce qu’il n’y a pas eu de changement de ligne politique.

Vous appelez les militants UMP à venir grossir vos rangs ?
Ce serait particulièrement inélégant. Mais j’appelle les Français qui pensent que notre pays à un avenir, que la diversité est une richesse, que l’Europe est notre espace, que le couple franco-allemand est majeur, que le gouvernement par sa passivité et son habilité tactique ne prend ni les mesures ni le cap pour le redressement du pays, je les appelle eux, à nous rejoindre, car au-delà de la péripétie immédiate nous sommes sur des vrais choix de fond. Nous sommes une terre d’accueil.

Le spectacle de vos alliés vous désole-t-il?
Je ne le trouve pas gracieux mais je n’ai aucunement l’intention d’en rajouter car l’essentiel n’est pas là ; 2013 c’est l’année de tous les dangers pour la France, nous sommes face à un gouvernement qui organise par son attitude l’exode des talents, qui se renie sur l’Europe, sur la TVA. Qui commente avec compassion parfois ce qui se passe, mais ne prend aucune décision ou de mauvaises décisions. Il n’y a aucun plan pour l’emploi avant 2014, la Banque publique d’investissement ne verra pas le jour le 1er janvier 2013. Plus grave, on arrête le programme de toutes les infrastructures : tramway, TGV, canal Seine-Nord, le plan d’économie d’énergie dans les bâtiments… Aulnay-sous-Bois va fermer, l’agence Moody’s dégrade notre note car elle pense que la France va entrer en récession. Les secteurs créateurs d’emplois à ce jour, les économies d’énergie dans le bâtiment et la croissance verte sont réduits voire à l’arrêt.

Mais dans l’idée d’une coalition avec l’UMP, il faut que ce parti résiste, ne serait-ce que pour préparer les municipales?
Oui, l’UMP doit se ressaisir et définir vraiment une ligne politique. Tout le monde reconnaît que la reconquête d’un grand nombre de villes et de régions nécessite un leadership de l’UDI. Il en est probablement de même de la reconquête du Sénat. Mais nous ferons tout cela dans le cadre d’une coalition à chaque fois que cela sera possible.

Vous considérez-vous aujourd’hui comme le chef de l’opposition?
L’UDI va tout faire pour prendre le leadership de cette coalition, tout en respectant ses partenaires, nous avons un corps de doctrine, des équipes, un groupe à l’Assemblée nationale, au Sénat, nous avons une ligne politique claire qui a été votée et un président élu à l’unanimité. Nous, nous sommes en ordre de marche. L’avenir, c’est le centre droit. L’UDI prépare l’alternance car c’est la seule force capable de fédérer le centre, la droite républicaine, les premiers déçus de la gauche et les tenants sincères de la croissance verte. La France a besoin d’enthousiasme, de sérénité, d’oxygène. Je ne vais pas m’excuser d’avoir anticipé tout cela dès 2010.

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 14:55
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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 11:51

 

Ce qui se passe à l’UMP, ça vous désespère ou ça vous arrange ?

Non, c’était prévisible et je ne suis pas là pour en rajouter.

Simplement, si nous avons créé l’UDI, c’est parce que l’on pensait que l’idée de ce parti unique, unitaire qui de surcroît est de plus en plus à droite - ça s’appelle la droite décomplexée - ne représentait pas une véritable alternance ou une opposition capable de gouverner. Et donc nous avons créé cette union des démocrates et indépendants qui regroupe le centre droit, cet ensemble de familles humanistes, une partie de la droite républicaine et d’ailleurs des amis du centre gauche qui nous ont rejoints. D’ailleurs, je suis très frappé de voir la sérénité dans laquelle nous le faisons. A la Mutualité, il y avait même de l’émotion, j’ai vu des gens pleurer. Evidemment, il y a un effet de contraste. Et si au fond, chez nous, c’est assez simple, le Prési dent est élu à l’unanimité et pas de manière coréenne, c’est qu’on est d’accord idéologiquement. Nous sommes pour une France ouverte, ouverte sur le Monde. Nous n’avons pas peur de l’avenir, nous n’avons pas peur des autres, nous sommes très emprunts de respect mutuel, de tolérance. Nous pensons que la diversité, que toutes les diversités sont des richesses de notre pays. Et en même temps, nous savons que nous traversons une phase extrêmement difficile. L’année 2013 est l’année de tous les dangers. Et moi, je suis tout à fait étonné, cette nuit cette seule nuit par internet, il faut quand même y penser, nous avons enregistré plus de 1280 adhésions. Il y a des milliers de gens qui pensent que la véritable alternance, la véritable opposition tolérante et ouverte, c&rsq uo;est l’UDI.

Et pour les cotisations, vous faites demi-tarif pour les fillonistes ?

Non, on ne fait pas de demi-tarif car nous sommes très pauvres, vous savez. Nous sommes en démarrage. Mais, je me permets de dire à vos auditeurs que sur le site, parti-udi.fr, vous pouvez adhérer.

Vous n’osez pas me dire que cela vous arrange, vos lieutenants le font très clairement. Maurice Leroy dit « cette configuration à l’UMP ne peut que nous avantager ». Un autre dit, « c’est le scénario idéal ». Ça vous arrange quand même un peu ?

Non, on ne peut pas raisonner comme ça. Moi, je suis absolument convaincu que les Français sont à la fois inquiets de l’avenir mais très ouverts. Qu’il vaut mieux former la jeunesse pour les défis de demain, nous sommes profondément pro-européens, nous défendons les entreprises de toutes les tailles. De l’artisan à la grande entreprise. Nous sommes inquiets par ce que fait actuellement le gouvernement. Nous sommes convaincus que nous sommes aujourd’hui la forme sereine, d’alternative et d’opposition et j’appelle tous ceux qui cherchent une forme sereine comme celle-là à nous rejoindre.

Vous êtes un concurrent ou un partenaire de l’UMP ?

Nous avons dit que nous étions au centre droit et que notre coalition traditionnelle et naturelle était avec la droite républicaine, donc avec l’UMP. Nous ne changeons pas d’avis, nous n’avons pas vocation à faire une coalition avec le Front de gauche. Ça me paraît très clair.

L’UDI d’un côté et l’UMP de l’autre, on peut faire le parallèle ?

Non, pas exactement. Il y a des ressemblances bien entendu. L’UDF était le parti de Simone Veil, le droit à l’avortement, le parti le plus européen de France qui a vraiment fondé le couple franco-allemand ; donc de ce point de vue, c’est pareil. Maintenant, il y a d’autres enjeux, il y a le développement durable. Nous savons que nous sommes le parti du développement durable, de la croissance verte clairement affirmée et nous sommes un parti de plein exercice et pas une confédération. Ce sont quelques nuances très importantes.

Mais l’objectif de l’UDI à terme c’est d’étouffer l’UMP et de devenir le premier parti à droite ?

Ce sont les Français qui décident. Hier, j’ai réuni quelques maires.Plus de 1000 maires sont venus à Issy-les-Moulineaux pour adhérer à l’UDI. 1000 maires en un mois, avouez que c’est tout à fait spectaculaire. Ce qui se passe à l’UMP ne me réjouit pas, me désole, mais c’était prévisible. L’idée d’un partiunitaire qui par ailleurs va vers la droite décomplexée, ça ne peut pas tenir au-delà du problème des individus.

Alors, là, il y a Jean-Pierre Raffarin qui s’adresse indirectement à vous quand il dit que quitter l’UMP, ça renforce le FN. Il dit qu’il n’y a pas d’avenir à l’extérieur de l’UMP.

C’est tout l’inverse. Que les gens de l’UMP s’occupent de leur parti. Pour l’instant, vu le spectacle, ils feraient mieux de ne pas donner de conseils aux autres.

Je pense que tous ces gens-là, au fond, soutenaient l’UMP pas forcément parce qu’ils étaient d’accord mais parce qu’ils pensaient que c’était la force d’alternance. Et bien, je dis non, c’est l’UDI. La force d’alternance, c’est l’UDI, nous sommes un rempart contre les extrêmes.

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 08:10

 

Jean-Louis Borloo suit de très près la crise qui secoue l'UMP. Le 21 octobre à la Mutualité, le président du Parti radical, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, prenait la tête de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) avec l'ambition de faire revivre le centre droit. Tout en affirmant clairement son alliance avec l'UMP, il ne cachait pas son objectif de devenir "la principale force politique d'opposition". Il lance aujourd'hui l'offensive dans un entretien au Monde.

Comment interprétez-vous la crise à l'UMP ?

On pourrait n'y voir qu'une querelle d'hommes, après tout compréhensible compte tenu de l'enjeu, mais c'est beaucoup plus profond que cela. Deux lignes s'affrontent à l'UMP, assez irréductibles. Elles reflètent les tensions qui agitent la société française, soumise à une crise économique et sociale de grande ampleur et à la perte de ses repères. Les gens ne savent pas quel est leur avenir, si bien que les peurs montent à une allure vertigineuse.

L'UMP de 2002 avait deux flotteurs. Aujourd'hui, le flotteur droit de l'UMP, qui cherche à bloquer les peurs en exaltant le repli, a le vent en poupe, et l'a emporté sur le flotteur gauche, qui se présentait comme plus social et plus humaniste. Du coup, l'illusion du parti unique, qui tentait de rassembler la droite décomplexée, la droite modérée et le centre droit, ne tient plus. On sent le phénomène monter depuis longtemps, mais aujourd'hui c'est acté. Il y a un problème de cohérence idéologique.

Mettez-vous en cause le discours identitaire de Nicolas Sarkozy ?

Ce genre de procès ne m'intéresse pas. Je suis d'autant plus à l'aise pour parler que j'ai quitté le gouvernement Fillon à ce moment-là, en sentant que la fiction du parti unique ne tenait plus. Depuis, je trace ma route. Face aux tentations du repli, l'UDI incarne une opposition ouverte qui défend l'entreprise, l'Europe, la tolérance l'intégration et la République.

Jean-François Copé vient d'être élu président de l'UMP. Qu'est-ce que cela change pour vous ?

Pour moi, la question des hommes n'est pas essentielle. Ce qui m'importe, c'est le cap et la vision de l'avenir que l'UMP va devoir choisir. La société en mutation impose aux forces politiques une réorganisation en profondeur. La gauche est soumise aux mêmes tensions que la droite, avec un courant guidé par le repli sur soi et la peur de l'avenir. Regardez ce qui se passe au Sénat : le gouvernement ne parvient pas à avoir de majorité. Ce n'est pas parce que Jean-Marc Ayrault manque d'autorité, c'est parce que le Front de gauche ne se reconnaît pas dans le discours ni dans la politique que mène le PS.

Votre pari est-il de dépasser l'UMP en profitant de la crise ?

Dans le coeur des gens, c'est déjà fait. L'UDI a un leader, une doctrine et un objectif. Elle commence à voir arriver des déçus de la gauche, la plus moderne et la plus ouverte, des écologistes responsables et une partie de la droite républicaine.

Comment allez-vous mener votre offensive ?

Nous voulons devenir la première force politique territoriale. Ce n'est pas un voeu pieu. Qui, selon vous, peut espérer reprendre en 2014 des villes comme Paris, Strasbourg, Toulouse à la gauche ? Qui peut espérer reconquérir le Grand Ouest et le Centre ? C'est nous. Demain, nous nous retrouverons devant les maires ; jeudi, nous défendrons cinq propositions de loi ; samedi, nous accueillerons nos nouveaux adhérents.

Etes-vous sûr d'être encore dans une alliance claire avec l'UMP ?

Oui. La coalition de l'UDI et de l'UMP est nécessaire pour bâtir l'avenir. Ce sont deux partis indépendants, différents, en compétition pour le leadership de cette coalition. Il y a deux visions, deux équipes. Celle de Jean-François Copé et la nôtre. L'opposition a désormais deux leaders

 

LE MONDE | 20.11.2012

Propos recueillis par Françoise Fressoz

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 14:21

« La création de L’UDI apporte aux Français une nouvelle offre politique indépendante, moderne et ouverte clairement inscrite dans l’opposition et au centre droit.


L’UDI a choisi, le 21 octobre à la Mutualité, à l’unanimité son Président, et sa ligne politique.

L’élection interne de l’UMP atteste de la pertinence de cette initiative et au-delà des conflits de personnes prévisibles en pareille circonstance, il y a bien eu l’affrontement de deux lignes politiques différentes.

Pour répondre aux attentes des Français, l’UDI organisera dans la sérénité le pôle européen, républicain, humaniste, social-libéral et écologiste de l’opposition qui ne peut dorénavant rester enfermée dans la fiction unitaire du Parti unique.

L’UDI entend rassembler largement, autour de sa ligne politique claire, toutes celles et tous ceux qui se retrouvent dans son message et ses propositions.

Cette semaine, l’UDI réunit les Maires de sa sensibilité, mercredi 21 novembre, défend cinq propositions de loi, jeudi 22 novembre - sur la reconnaissance du vote blanc, la lutte contre les déserts médicaux, la lutte contre le surendettement, le contrôle du prix du gaz pour les consommateurs et l’aménagement numérique du territoire – et accueillera ses nouveaux adhérents, samedi 24 novembre.

La semaine prochaine, mercredi 28 novembre, l’UDI inaugurera son siège national. » déclarent Maurice Leroy et Philippe Vigier.

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