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  • : Le blog de Jean-Loup
  • : Engagé, depuis plusieurs décennies dans une démarche visant à lutter contre tous les processus d'exclusion, de discrimination et de ségrégation socio-urbaine, je suis persuadé que si nous voulons « construire » une société reposant sur un véritable Vivre Ensemble. Il nous faut savoir, donner du sens au sens, prendre le temps de la concertation et faire des propositions en adéquation avec les besoins de nos concitoyens.
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1 janvier 2017 7 01 /01 /janvier /2017 13:08

 

Emmanuel Macron a réuni 10 000 personnes à Paris, où il a présenté son programme économique et social.

Il y a quelques jours  se tenait le premier grand meeting parisien d’Emmanuel Mao Tsé-Cron a réalisé une démonstration de force au Parc des Expositions à Porte de Versailles avec 10 000 personnes. Un nombre important, moindre qu’attendu mais supérieur à celui de n’importe quel meeting de la primaire de droite et probablement de la primaire de gauche. Emmanuel  Mao Tsé-Cron a tenu un discours d’1h45 dans lequel il a présenté les grandes lignes de son programme économique et social.

Un programme économique de liberté chez Emmanuel Mao Tsé-Cron

Le candidat à la présidentielle a commencé par un éloge sans nuances de la prise de risque, voulant « faire entrer la France dans le XXIème siècle », en permettant aux Français « d’en saisir les opportunités », y compris chez les « laissés pour compte ». Un message clairement positif, qui s’est poursuivi par une volonté de s’approprier le travail, lui qui s’est présenté pendant son discours comme le « candidat du travail », qu’il entend redonner aux Français.

Car Emmanuel Mao Tsé-Cron a réaffirmé son positionnement aujourd’hui, voulant attaquer au cœur le problème du chômage, « première des batailles », avec des « mesures efficaces et justes ». Principales mesures évoquées justement :

  • Baisser la fiscalité du travail :
    « Nous continuerons à réduire le coût du travail pour les entreprises. » « Je maintiendrai les allègements de cotisations déjà décidés pendant les dernières années, et je transformerai le CICE en allègement de charges pérennes pour toutes les entreprises. » Le candidat est resté cependant dans le flou sur la généralisation à toutes les tranches de salaires du CICE, focalisé uniquement sur les petits salaires alors qu’il faudrait aussi encourager les hauts salaires à rester en France…
  • Pour le droit du travail, des « règles simples et lisibles » :
    Se positionnant en porte à faux avec la droite, il a affirmé que la « durée du travail doit rester à 35 heures ». Il a aussi plaidé vigoureusement pour le renforcement de la négociation au niveau des branches et des entreprises, allant jusqu’à dire qu’il voulait « créer une république contractuelle », rendant le pouvoir à chacun, avec la négociation au plus près des sujets. Mais là encore, un certain flou régnait sur le niveau des négociations. Branches ? Entreprises ?
  • Transformer le chômage d’une logique d’assurance vers une logique de solidarité :
    Le chômage doit être couvert par la collectivité et ne plus être une assurance. Une solidarité universelle, nouvelle pour créer un « droit à la mobilité professionnelle ». Devoirs en face de ce droit : un « bilan de compétence », et « devoir d’accepter les offres d’emploi adaptées ».
  • Réduire la différence entre salaire complet et salaire net :
    Pour que le travail paie, et que le travail paie plus que les allocations en particulier.
  • Augmenter l’autonomie et la décentralisation partout :
    « Simplifier la structure administrative, pousser la décentralisation avec plus d’autonomie pour les universités, de la vraie autonomie. Autonomie aussi des établissements scolaires et des communautés éducatives. Des hôpitaux. »

Mais une bonne dose d’étatisme aussi…

Toutes les mesures proposées par Emmanuel Mao Tsé-Cron ne méritent pas l’enthousiasme. Ainsi de la suppression des cotisations salariales sur la maladie et le chômage, qui seraient transférées sur la CSG sauf pour les chômeurs et les 40% des retraités les plus modestes. Un transfert dont on a du mal à voir l’intérêt sachant que la CSG repose largement sur les revenus d’activité, donc sur le travail. Pire, cela irait de pair avec une augmentation de la fiscalité du revenu du capital de 1,7% selon Emmanuel Mao Tsé-Cron, alors que la fiscalité du capital pénalise lourdement la prise de risque en France et est un sujet à réformer d’urgence en en baissant la fiscalité !

Emmanuel Mao Tsé-Cron ne s’est pas caché aussi de sa volonté d’augmenter la fiscalité sur les retraités. Un choix qui peut se comprendre, électoralement parlant en particulier, mais qui décrédibilise son positionnement en faveur d’une fiscalité plus légère. Les retraités n’ont pas été beaucoup touchés par les réformes comme celle des retraites. Mais en particulier fiscalement, il ne s’agit pas de déshabiller Pierre pour habiller Paul, mais d’habiller tout le monde !

Un discours qui peut faire passer le libéralisme à gauche ?

Le discours d’Emmanuel Mao Tsé-Cron, s’il séduit largement à droite, visait largement l’électorat de gauche, avec différentes mesures libérales calibrées pour plaire en particulier aux fonctionnaires :« Nous devons être fier de notre fonction publique et la libérer, la laisser inventer. »

Il a aussi plaidé pour une refonte du rôle de l’administration, réinventant les rapports entre l’administration et les Français. Ainsi pour Mao Tsé-Cron, l’erreur de bonne foi ne devrait plus être sanctionné par l’administration. Il entend « passer d’une administration du contrôle et de la sanction systématique à une administration du contrôle oui, mais aussi du conseil et de l’accompagnement ».

Enfin, Mao Tsé-Cron s’est posé en candidat de la flexisécurité, voulant libérer le marché du travail tout en accompagnant ceux qui ne trouvent pas d’emploi grâce à un « service public de la formation et de l’activité » qui reprendrait entre autres le périmètre de Pôle Emploi.

Enfin, exception dans le panorama politique, il s’est livré à une défense de l’Europe. « Nous aimons l’Europe, nous voulons l’Europe. » Un discours de nature à plaire aux progressistes et aux centristes.

2017, une présidentielle passionnante pour les libéraux

2017 s’annonce passionnante pour les libéraux, qui ne sont désormais plus acquis à personne. Si Fillon devait commencer à renoncer à ses promesses de primaire, il resterait toujours aux libéraux l’option Mao Tsé-Cron. Et vice versa.

Électoralement parlant, François Fillon est ce qui peut se faire de mieux à droite, avec un programme économique largement libéral et un positionnement réellement conservateur qui peut faire passer ces réformes comme Margaret Thatcher au Royaume-Uni.

Électoralement parlant, Emmanuel Mao Tsé-Cron est ce qui peut se faire de mieux à gauche, avec une vision d’une société libre et ouverte et un programme économique réformateur, qui peut faire passer beaucoup d’idées dans des corps électoraux de gauche.

Pouvait-on imaginer meilleur scénario pour les libéraux il y a un an ? Peu importe qui gagne en mai, cette campagne devrait être une occasion pour faire passer largement les messages libéraux.

 

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28 décembre 2016 3 28 /12 /décembre /2016 18:03
Quand Emmanuel Mao Tsé-Cron sortira-t-il enfin un programme pour sortir du discours purement médiatique et du spectacle politique?

Emmanuel Mao Tsé-Cron a, paraît-il dévoilé son programme économique et social, qui s’appelle plutôt « premières orientations » de son projet. Le texte, qui n’est pas disponible sur son site de campagne, complète partiellement les discours et le livre du candidat. Il oblige à s’interroger sur l’épaisseur du candidat face aux enjeux auxquels il se frotte.

De premières propositions en premières orientations

Dans tous les cas, le programme d’Emmanuel Mao Tsé-Cron se fait attendre. Les plus bienveillants vis-à-vis de ce chouchou médiatique diront qu’il adopte tous les codes du teasing Apple pour vendre un nouveau modèle d’Iphone, à cette nuance près qu’il s’agit ici de la politique de la nation et pas d’un produit de grande consommation. Les plus persifleurs verront leurs doutes confirmés sur l’épaisseur idéologique du candidat et sur sa véritable cortication. A-t-il une vision pour la France, ou empile-t-il les études marketing pour savoir ce dont les Français ont envie ou sont prêts à entendre, et pour mesurer les caractéristiques possibles de son « offre différenciante » par rapport à ses rivaux ?

Poser la question, c’est probablement y répondre.

Emmanuel  Mao Tsé-Cron slalome en hors piste pour la présidentielle

Ce qui est certain, c’est que Mao Tsé-Cron évite soigneusement les sujets qui fâchent et qui seraient susceptibles de le fâcher avec une partie de son électorat putatif. Il ne prend par exemple aucune position sur les finances publiques : faut-il augmenter les impôts ? les diminuer ? dans quelle proportion faut-il baisser la part de la dépense publique dans la richesse nationale ?

Ce n’est pas en lisant le programme de Mao Tsé-Cron que l’on trouve des réponses à ces questions essentielles. Elles déterminent en effet le financement de tout programme une fois arrivé au pouvoir. Là encore, les plus optimistes diront que  Mao Tsé-Cron ne veut s’interdire aucune hypothèse. Les plus sceptiques se conforteront dans la conviction que  demande un blanc-seing pour faire ce qu’il veut une fois vainqueur, s’il devait gagner. Ce Mao Tsé-Cron qui est une façon bien ancienne et bien peu prometteuse d’être « moderne ».

À ce stade, en tout cas,  Mao Tsé-Cron refuse de skier sur les pistes officielles et choisit des chemins de traverse pour avancer ses idées.

Des propositions encore extérieures au « comment on fera »

D’où le sentiment qui émane aujourd’hui du candidat : il aligne les propositions flatteuses, séduisantes, mais il se garde bien d’entrer dans le détail des mises en oeuvre. La vente, en quelque sorte, n’a pas encore commencé.

Par exemple, les propositions de Mao Tsé-Cron sur les retraites. Aujourd’hui, on surfe sur une vague sympathique : les assurés sociaux doivent pouvoir partir à la retraite à l’âge de leur choix, suggère le candidat. L’idée n’est pas nouvelle et même est bien connue : elle s’appelle la retraite notionnelle. Elle est mise en oeuvre en Suède et en Italie. Dans le cas de l’Italie, le basculement du système de répartition (proche du système français actuel) vers le nouveau dispositif s’étage sur une période de 40 ans. En Suède, le gouvernement a dû renoncer à appliquer la réforme sous sa forme pure et dure car elle conduisait à baisser autoritairement le niveau des pensions versées.

Ce qui compte, dans la réforme systémique des retraites, c’est bien entendu d’expliquer clairement aux Français ce vers quoi ils se destinent, et comment on fera pour y parvenir. Sur tous ces points, Mao Tsé-Cron reste muet, et c’est démocratiquement gênant. Une chose est en effet d’adhérer à l’idée, autre chose est de la réussir ensemble.

Mao Tsé-Cron a-t-il senti les sujets de 2017 ?

Pour le reste, on se pose quelques questions sur le flair politique du bonhomme. Son programme apporte des réponses à des questions qui se posaient déjà lorsqu’il était ministre, et sur lesquelles il n’innove pas vraiment. Sa proposition d’assouplir les 35 heures par accords d’entreprise ou de branche est désormais vieille comme le monde, et ne répond pas aux questions qui agitent les entrepreneurs (les vrais, pas les inspecteurs généraux des finances passés par la banque).

Par exemple, Mao Tsé-Cron propose des mesures en faveur de l’investissement privé. Bravo ! Mais quelle porte ouverte enfoncée avec fracas ! Mais le sujet des entrepreneurs en 2017 n’est pas, ou pas seulement, bien loin de là, l’accès à l’investissement. Il suffit de lire les chiffres de l’INSEE pour comprendre que l’enjeu majeur des entreprises se situe sous les 80.000 euros et n’est pas de nature financière.

En revanche, les entrepreneurs français sont étranglés par la complexité réglementaire, qui ne cesse de s’approfondir, de proliférer, d’empirer. Et vas-y que je te mets une couche de pénibilité, vas-y que j’y ajoute un compte personnel d’activité, et que j’aggrave le tout avec un prélèvement à la source qui sera dévastateur pour les frais de gestion des entreprises.

Que propose Mao Tsé-Cron sur ces sujets brûlants, qui sont autant de freins à la prise de risque en France, et qui se poseront probablement avec acuité en 2017 ?

Manifestement, les études marketing menées par son équipe n’ont pas encore identifié le sujet, et le candidat n’en dit rien de particulier. Ou alors, Bernard Mourad, ancien banquier de Patrick Drahi attend un feu vert de .... 

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27 décembre 2016 2 27 /12 /décembre /2016 14:12

Mao Tsé-Cron, nous vous en avons parlé (non, nous ne faisons pas une "fixette") un peu hier. Nous avons évoqué la stratégie marketing, les termes employés, la dialectique utilisée et nous avons aussi pu constater quelques failles de personnalité, relevées par de très nombreux observateurs suite à son envolée que certains qualifient de lyrique, d’autres de pathologique.

Aujourd’hui, nous allons aborder les liens troubles de Mao Tsé-Cron avec l’un des plus importants et des plus gros hommes d’affaires de France et d’ailleurs, propriétaire entre autre de SFR mais aussi… de très nombreux médias capables de forger l’opinion et de faire un candidat.

Tout est vrai, sourcé, confirmé. Les morceaux sont recollés pour vous présenter un tableau d’ensemble qui pourrait vite s’avérer effrayant ou qui, à tout le moins, devrait amener aussi bien les médias que les citoyens à se poser des questions.

Les vraies questions !

Bienvenue dans le vrai monde, et il n’est pas véritablement gentil. Accrochez-vous et suivez-nous.

Faisons un peu d’histoire : en 2014, Montebourg éreinte Drahi alors qu’il est ministre !

1/ Le ministre Montebourg ne dit pas que Drahi est un escroc mais il semble le penser très fort. Des enquêtes fiscales sont alors diligentées par Bercy et les déclarations ci-dessous sont sans ambiguïté.

« Numericable a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la Bourse d’Amsterdam, sa participation personnelle est à Guernesey dans un paradis fiscal de Sa Majesté la reine d’Angleterre, et lui-même est résident suisse ! Il va falloir que M. Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions, biens, à Paris, en France. Nous avons des questions fiscales à lui poser ! », tempêtait ainsi le ministre du Redressement productif au micro d’Europe 1.

La source de cette déclaration de Montebourg à l’époque de l’extension par Drahi de son empire qui repose uniquement sur des dettes monstrueuses   article duFigaro .

À cette époque-là, le combat entre différents courants, différentes visions et peut-être aussi entre différents conflits d’intérêts qui se joue est un combat de titans avec des milliards d’euros en jeu.

2/ Macron, lui, soutient le rachat de SFR par Numéricable qui appartient à Drahi.

Voilà ce que rapporte ce vieil article des Échos d’il y a plus de deux ans.

« Le rendez-vous, prévu vers 20 heures, s’est finalement transformé en appel téléphonique, un peu plus tard dans la soirée, entre le président du conseil de surveillance et le secrétaire général de l’Élysée Emmanuel Macron. Celui-ci a alors promis aux dirigeants de Vivendi qu’il n’y aurait pas de veto du côté de la présidence de la République »…

Sous-entendu c’est un feu vert donné à Drahi.

Pour celles et ceux qui veulent vérifier source Les Échos.

3/ Bernard Mourad rejoint Macron pour organiser son mouvement « En Marche ».

Cette fois-ci, je vous propose de prendre connaissance d’un article du Monde de cette année, du 4 octobre dernier très précisément.

« Bernard Mourad, ancien banquier de Patrick Drahi, rejoint Emmanuel Macron

Ancien de la banque Morgan Stanley, spécialiste du secteur des télécoms, M. Mourad s’était plus particulièrement occupé, en 2014, de l’opération de rachat de SFR.

Bernard Mourad, ancien banquier conseil de Patrick Drahi, devient conseiller spécial d’Emmanuel Macron. Sa démission du groupe Altice, qu’il avait rejoint en février 2015 en tant que patron de la branche média du groupe, devrait être annoncée dans la soirée.

Ancien de la banque Morgan Stanley, spécialiste du secteur des télécoms, M. Mourad s’était plus particulièrement occupé, en 2014, de l’opération de rachat de SFR, deuxième opérateur français, par Numericable, le câblo-opérateur de Patrick Drahi. À l’époque, une bataille féroce avait opposé ce dernier à Martin Bouygues, propriétaire de l’opérateur du même nom pour l’acquisition de SFR. M. Mourad s’était occupé du financement et de l’exécution de l’opération qui a valu à Patrick Drahi de devenir l’un des patrons de télécoms les plus importants d’Europe.

Amis de longue date

En 2014, Emmanuel Macron était secrétaire général adjoint de l’Élysée et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Si ce dernier s’est davantage impliqué dans le dossier, M. Macron l’a également suivi. MM. Mourad et Macron se connaissaient toutefois depuis plus longtemps : ils s’étaient rencontrés par des amis communs il y a plus de dix ans.

L’histoire de Bernard Mourad avec Patrick Drahi avait, elle, commencé en 2004. À l’époque, le futur nabab n’était pas encore très connu. Il souhaitait racheter Noos pour constituer un groupe hexagonal spécialisé dans le câble. Bernard Mourad et Dexter Goei, actuel PDG d’Altice (la holding luxembourgeoise du milliardaire, mais à l’époque lui aussi banquier chez Morgan Stanley), l’ont alors conseillé. Les trois hommes ne se sont plus quittés, jusqu’à aujourd’hui, M. Mourad ayant décidé de délaisser le cuivre des télécoms pour les paillettes de la politique. » Source Le Monde

Comment l’Empire Drahi semble fabriquer un candidat

Celui qui est une pièce centrale dans le dispositif organisationnel du candidat Macron est donc l’ancien patron de SFR Media, qui est désormais composé de SFR Presse, SFR RadioTV et SFR Sport. Je cite ici le communiqué du Groupe SFR Media lui-même, et SFR Media c’est gros, très gros même. Jugez-en plutôt par vous-même !

« SFR Presse regroupe l’ensemble des activités presse du groupe en France : Groupe L’Express, Libération, NewsCo.

SFR RadioTV, détenant 49 % de NextRadioTV, regroupe les activités audiovisuelles du groupe en France : BFM TV, BFM Business, BFM Paris, RMC, RMC Découverte.

SFR Sport regroupe l’ensemble des activités consacrées aux sports : BFM Sport, RMC Sport, SFR Sport 1, SFR Sport 2, SFR Sport 3, SFR Sport 4 et SFR Sport 5. »

Source site de SFR Media

Cela fait un paquet de médias… Et qui contrôle les médias peut évidemment façonner l’opinion, fabriquer le consentement.

Et n’est-ce pas ce qui est en train de se passer sous vos yeux alors qu’un homme, qui, sans être pauvre loin de là, n’est pas milliardaire, et qui est sans parti, se lance dans l’une des élections les plus coûteuses et les plus complexes ?

Macron, une immense manipulation et/ou une imposture démocratique ???

Mao Tsé-Cron veut faire croire qu’il est de gauche. Lui, le banquier d’affaires (il n’y a aucune honte à cela d’ailleurs) qui aime les beaux costards n’est pas plus de gauche que Gattaz, le patron du Medef ! Ne pas être de gauche n’est pas un crime ! Manipuler, pour le faire croire, est autre chose.

Mao Tsé-Cron veut nous faire croire qu’il est le candidat de l’antisystème alors qu’il ne semble être que le nervi d’un système économico-financier aux liens troubles et opaques.

Mao Tsé-Cron veut faire sa grande marche, nous faire rentrer dans son espérance (pourquoi pas), mais comme à chaque fois, il faut se poser les bonnes questions.

Qui soutient Macron ?

Pourquoi ces personnes-là soutiennent Macron ?

Qui finance Macron ?

Pourquoi ces personnes-là financent-elles Macron ?

Comment Macron, qui ne représente rien, peut-il avoir une telle couverture médiatique ?

Comment ses temps de parole vont-ils être comptabilisés par le CSA ?

Sur quelle base électorale ? Va-t-il simplement obtenir un temps de parole sur la base de sondages montés au cric de la propagande médiatique de masse ?

Avez-vous sous les yeux l’émergence d’un sauveur de façon démocratique ou assistez-vous au contraire, sans doute aussi médusé que nous, à la fabrication de toutes pièces d’un candidat dont on forge une histoire et une légende sur mesure pour lui faire jouer et tenir un rôle au costume, certes très beau et comme il les affectionne, mais bien trop grand pour lui ?

Quant à Drahi, le milliardaire d’un Empire de 50 milliards de dettes il a déclaré lors de son audition au Sénat: « Je dors beaucoup plus facilement avec 50 milliards de dettes qu’avec les premiers 50 000 francs français de dette que j’ai contractés en 1991. » C’est assez logique. Quand on doit 50 000 francs à la banque on a un problème avec la banque. Quand on doit 50 milliards à la banque, c’est la banque qui a un problème avec vous. Il est assez rare d’ailleurs de voir des banquier prêter 50 milliards à un seul homme. Source France Inter

Il ne faut donc avoir aucune naïveté sur Macron.

Notre démocratie, que l’on soit de gauche ; de droite ou du Centre, ne peut pas se réduire à ce genre de spectacle.

Que nous soyons de droite, de gauche ou du Centre, démocrates de tout le pays, unissons-nous , pour que la Politique ne devienne pas que du spectacle!

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26 décembre 2016 1 26 /12 /décembre /2016 18:23
Je déteste la démagogie.

Je déteste les faux-culs et faux-nez

Par-dessus tout, comme la majorité de mes concitoyens, je déteste être pris pour un con.

Le début de la campagne de Mao Tsé-Cron rassemble ces trois éléments dans un concentré très inquiétant pour la suite.

La démagogie de Mao Tsé-Cron !

N’en déplaise à ses partisans, je n’ai rien contre Mao Tsé-Cron, à ceci près que son programme est vide, qu’il est l’incarnation du passé, du boboisme parisien qui nous a mis dans le mur, du système bancaire puisqu’il est un ancien banquier d’affaires du « tout Paris » dont la réputation n’est pas si terrible que cela, qu’il est gonflé au cric et à l’hélium par une presse-système et des médias mainstream qui « votent » Mao Tsé-Cron et qu’il tente de se créer un profil de prophète, le tout basé sur une belle montagne d’arrangements et de « manipulations » plus ou moins importants.

Vous pouvez lire l’enquête de Closer (je sais, c’est un magazine people, comme quoi moi aussi je peux lire des choses « drôles », intitulée, « Macron un ministre pas si brillant » !!

Vous y découvrirez que contrairement à sa « légende », il n’est pas normalien. (Et on peut survivre en ne l’étant pas, telle n’est pas la question. La question c’est la manipulation.)

Oui mais quand même, il a fait les bus Mao Tsé-Cron… Arrêtez de critiquer tout le temps !!

D’abord, il prône la grande marche et veut faire prendre le bus. Marcher ou conduire : il faut choisir ! Bon, ses bus, c’est un immense flop, le fait qu’ils ne sont pas rentables, et qu’il ne reste plus que 3 compagnies… Comme prévu quoi.

Oui mais Mao Tsé-Cron, lui, il est nouveau et il donne de l’espoir…

Sauf que si vous regardez sa dernière vidéo, où il est complètement en transe – une transe d’ailleurs totalement feinte, et tout aussi fausse –, on a tout de même de quoi se poser de vraies questions et sur la santé mentale de ce jeune homme qui n’a quand même juste pas fait grand-chose, qui se comporte comme un grand gourou de secte bien plus qu’en leader politique au charisme indiscutable.

Il y a aussi de quoi se poser de grosses questions sur son marketing politique qui est en réalité assez effrayant, car il confine au culte de la personnalité, fait appel à des « formules » magiques, à l’inconscient collectif ou veut répondre au besoin d’action des concitoyens en leur faisant miroiter leur participation à ce « mouvement » !

Mais un militant de gauche comme de droite n’a comme fonction que d’aller coller les affiches et filer des tracts par -5° sur les marchés !! S’imaginer qu’il y a une once de réalité dans le site Internet du (bus-gus) candidat sur lequel on dépose son idée qui se retrouve dans le programme de la présidentielle, c’est au mieux… de la pub mensongère.

Mais les gens ont besoin de croire.

Ils veulent penser que leur vote est utile, que les élections changent quelque chose, que s’ils s’engagent ils pourront « peser » sur les événements et ne pas les subir.

Eh bien le fond de ma pensée est qu’entre le besoin de croire et la réalité (Principe de plaisir Principe de réalité) , il y a un fossé, et que si je peux comprendre des gens qui s’engagent auprès de Mélenchon, de Valls, de Fillon, ou de (j’ai du mal) Marine Le Pen, Mao Tsé-Cron c’est très différent. Car, je l’ai déjà écrit sur les réseaux sociaux !!!C’est encore une fois vide, totalement vide, c’est une immense illusion.

Cette immense illusion veut prospérer sur un besoin d’utilité des gens à des fins qui ne sont pas si respectables que cela.

Cette immense illusion se sert de l’allusion à la grande marche de Mao pour implicitement faire passer le message de l’action mais aussi de la « révolution », et d’ailleurs il parle lui-même de la révolution. Et je n’utilise pas le terme Mao Tsé-Cron par hasard.

Cette immense illusion et cet immense mensonge langagier qui fleure bon les révolutions communistes du siècle dernier ne sont que des artifices marketing afin de voler une « image » pour, en réalité, faire exactement le contraire.

Mao Tsé-Cron ce n’est pas Mao Tsé-Tung.

Il est le candidat d’un système néolibéral ultralibéral.

Il est le candidat de la finance dans ce qu’il y a de pire.

Il est le candidat du système.

Il n’est pas de gauche, et se fiche du peuple comme d’une guigne en leur expliquant que pour avoir un beau costard, faut aller bosser. Ce n’est évidemment pas faux, mais c’est tout aussi méprisant qu’un « sans-dents » de Hollande et ne vaut guère mieux qu’un « plouc » de Sarkozy.

Rêver de révolution avec Macron est un mensonge que seules les techniques marketing et la propagande médiatique rendent possible.

Et cet article du Figaro est édifiant de « fayotisme » à l’égard du futur grand timonier de notre pays !

« Emmanuel Macron pourrait devenir un grand orateur »

Macron n’est pas un grand orateur, il parle bien et s’exprime parfaitement, mais il a un cadre de communication complètement convenu.

Sa prestation dans son premier meeting est en réalité effrayante dans tous les sens du terme.

Il est le grand gourou manipulateur, le schizophrène qui se prend pour Jésus et invite à porter l’espérance, et le pervers narcissique qui veut faire croire à sa révolution culturelle, au grand bond en avant vers encore plus d’Europe, encore plus de libre-échange et encore plus de libéralisme qui ne marche pas en faisant croire l’inverse.

Alors n’en déplaise à ceux qui veulent croire, et je ne les en blâme en aucun cas, l’histoire nous a appris que les révolutions, les grandes marches et les grands bonds en avant se terminent généralement par des sauts en arrière.

Ce n’est donc pas une question de projet ou d’idées, même si tout cela est bien vide. C’est une question de danger. Et Mao Tsé-Cron est tout simplement dangereux. Car, il le dit lui même il n’est ni de droite ni de gauche et a fortiori du Centre. Il est au service de la finance néolibérale dans ce qu’il y de pire .

Voilà qui est dit et il fallait le dire.

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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 16:44

Rien ne vaut la concurrence pour rebattre les cartes et empêcher les acteurs en place de s’installer trop confortablement. Surtout en politique.

Comme le consommateur qui révèle ses préférences par ses achats, l’électeur s’empare de son bulletin et des sondages pour exprimer ses choix : l’actualité vient de montrer qu’il ne s’en prive pas, excluant du jeu ceux qui animent la vie politique depuis (trop) longtemps. Exit, donc, Alain Juppé, François Hollande et Nicolas Sarkozy !

C’est une nouvelle compétition qui commence. Comme les entreprises, qui doivent concourir pour attirer les clients, les candidats doivent maintenant séduire les citoyens. D’une certaine façon, leur objectif est de valoriser leur marque et de présenter au mieux leurs atouts. Ce n’est pas qu’affaire de marketing : sans un bon produit, il n’y a pas de bonne publicité.

À droite, l’issue de la compétition est connue : François Fillon est sorti victorieux de la primaire. Il avait la marque la plus clairement identifiable : libéral économiquement, conservateur socialement ; en somme, de droite et de façon assumée. Face à lui, la marque Sarkozy souffrait d’une rupture de confiance ; quant à Alain Juppé, son discours plus flou le positionnait dans une zone à risque.

 

À gauche, la situation est bouleversée par la sortie de François Hollande, le président a fait  faillite : faute d’acheteurs potentiels, il a dû se retirer du marché. De nouveaux candidats vont désormais s’affronter dans le cadre de la primaire de janvier et chacun cherchera à se distinguer des autres. Dans cette compétition, il y a fort à parier que le positionnement qui incarnera une marque forte, faisant référence aux attentes d’un électeur de gauche, pourra l’emporter. Cette ligne se dessine en miroir de celle de François Fillon : socialiste économiquement et progressiste socialement.

Le débat gauche/droite va ainsi pouvoir se structurer autour de deux concurrents qui proposent des réponses distinctes à une question centrale du débat politique, celle de l’unité nationale et du projet collectif. À gauche, la réponse passe par le volet social : le candidat proposera de lutter contre les inégalités, de préserver le modèle social et d’assurer des droits nouveaux. À droite, c’est l’angle culturel qui est privilégié : François Fillon assumera de défendre un projet résolument réformateur, tout en préservant les structures sociales, gages de stabilité.

Cette concurrence nette entre deux acteurs clairement identifiés pourrait faire deux perdants. Le premier, c’est le Front national, qui ne pourra plus dénoncer avec autant de vigueur la collusion de ses adversaires. Ses positionnements, socialiste en économie et conservateur sur l’identité, seront fortement concurrencés. Le second, c’est Emmanuel Macron qui a fait un double pari : privilégier l’incarnation d’une énergie plutôt que d’un programme ; et celui de créer son propre marché, en se posant en réformateur libéral tout en s’affirmant de gauche. C’est prendre un double risque : celui de ne pas avoir de marqueur très clair et donc de se laisser dépasser par des concurrents plus identifiés ; et de jouer hors du marché, alors que les électeurs de droite viennent de montrer qu’ils croyaient encore, massivement, à la dynamique partisane. La compétition vient de se réveiller ; elle promet d’être passionnante !

 

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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 09:37

 

Après « Faire », « Ne vous résignez pas », « Tout pour la France » ou « La France pour la vie », le candidat Macron se prête au jeu du livre programmatique pour annoncer en dix lettres son plan pour la France : une « Révolution ».

Comme pour les autres candidats, on y découvre d’abord une enfance paisible dans une ville de province tranquille. Comme dans les autres livres, on y lit un discours combatif, optimiste, se voulant ambitieux. Comme dans l’ensemble des discours politiques, paroles et promesses ne coïncident pas toujours… parfois pour le meilleur.

« Je ne crois pas que le programme de François Fillon soit ­libéral sur le plan économique, il est au contraire profondément conservateur », expliquait Emmanuel Macron récemment. Et pourtant, sa « révolution » y ressemble bien à s’y méprendre. Alléger le coût du travail, favoriser l’apprentissage au lieu de vouloir un SMIC jeunes, réduire les cotisations salariales et cotisations payées par les indépendants pour augmenter le salaire net, favoriser les accords de branches et entreprises pour déroger à la loi, introduire un plafond et plancher pour les dommages et intérêts aux prud’hommes… le programme est tout aussi ambitieux. Et bien plus complet.

Un programme libéral embrassant aussi le plan sociétal

Car sans se limiter à des propositions d’ordre économique se dessine, pour une fois, un programme libéral embrassant également le plan sociétal et s’adaptant aux enjeux de la modernité. Les premières propositions sociétales s’éloignent de la tentation, trop souvent répandue, de vouloir protéger l’individu contre lui-même.

Sévère à l’égard de la sanction pénale trop souvent inefficace, Emmanuel Macron préconise le régime des contraventions pour certaines infractions (au Code de la route, vol, détention de cannabis). Soucieux des dérives liées à l’état d’urgence, il rappelle que la diminution des libertés de tous n’a jamais accru la sécurité, tout comme « les crimes ne sont pas devenus plus nombreux après l’abolition de la peine de mort »

Mais la Révolution Macron est surtout conceptuelle. « Le système est organisé pour protéger l’ordre existant » et « les protections corporatistes doivent laisser la place aux sécurités individuelles ». En faveur d’« une société du choix libérée des blocages de tous ordres, d’une organisation obsolète, et dans laquelle chacun pourrait décider de sa vie », Emmanuel Macron engage une vraie lutte contre la rente, en faveur de la mobilité sociale et de l’égalité réelle. En construisant des propositions sous le prisme de l’individu, il renoue avec la tradition libérale de gauche attachée à la fin des privilèges et au combat pour l’autonomie.

Comme les Britanniques ont réalisé la Big Society, Emmanuel Macron propose dans sa « Révolution », une « république contractuelle ». En voulant « donner plus d’autonomie à ceux qui sont chargés d’agir », il s’inscrit dans la logique libérale de délégation du pouvoir et de confiance en l’individu. En définissant le rôle de l’État comme celui de « faire fructifier les énergies », il reprend Amartya Sen:

« Le rôle de l’État est bien de garantir (…) à chacun les moyens de sa vie. »

Libéral tout court

Last but not least, peut-être pourra-t-on bientôt parler d’une forme de leapfrogging des idées libérales. Faute d’avoir échoué à réaliser les réformes libérales classiques des années 80, le candidat Macron pense le coup d’après.

« Le bon débat n’est pas tant entre ceux qui voudraient passer la retraite à 65 ans ou la laisser à 62 ans. »

« L’enjeu n’est pas de chercher à protéger la frontière entre le salarié et le travailleur indépendant. »

La révolution Macron conçoit la protection sociale autour et pour l’individu via un régime universel de retraite et un droit universel à la mobilité professionnelle ; en d’autres termes, l’ouverture des droits à l’assurance chômage aux démissionnaires et aux indépendants.

Si le mot « libéral » explose le « temps d’antenne » depuis le début de la campagne, c’est généralement accolé à l’adjectif « social » ou « pragmatique » pour lui accorder une connotation positive ; ou bien précédé d’ultra ou suivi de conservateur pour mieux en marquer le rejet. Comme si le mot ne pouvait se suffire à lui-même. Comme s’il ne constituait pas un programme en tant quel tel. Ce livre prouve l’inverse. Une « Révolution » serait-elle « En Marche » ?

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4 décembre 2016 7 04 /12 /décembre /2016 15:50

Avez vous entendu parler du film « Sausage Party » ? »… qui pourrait se traduire par une élégante « Fête à la saucisse » .

Ce film est interdit au moins de douze ans, ce qui veut dire, si j’ai bien compris, qu’il est autorisé aux plus de 12 ans : cela devrait donc commencer à partir de 13 ans… C’est jeune 13 ans, mais comme je suis un vieux con, je ne me rends sans doute pas compte qu’à 13 ans, on peut voir des films que même des adultes de mon âge trouvent profondément agaçants… Et non, je ne suis ni coincé ni « prude » ! En revanche, je revendique le droit à conserver une forme d’innocence et encore plus évidemment pour nos enfants.

Comme vous pouvez le voir sur l’affiche du film presque mignonne, on s’attend à un dessin-animé avec des saucisses qui se parlent entre elles dans le frigo avant de se faire assaisonner de « képcheup » (comme le prononce mon petit dernier) qui pourrait être fort drôle… En fait, pas du tout, c’est juste un film X et LGBT qui promeut des sexualités que nous qualifieront « d’adultes » (mais pas de tous les adultes non plus), histoire de rester dans les clous du politiquement correct afin de ne pas être crucifié tout de suite par la police de la pensée.

Alors comme tous les grands discours valent moins qu’une bonne vision, et de juger par vous-même. Cela va sans dire mais nettement mieux en le faisant.

Mais, qu’en pensent tous les bobos bien-pensants dégoulinant de « môôôôdernité » ?

Pour Le Journal du Dimanche accrochez-vous : « Une idée jaillit à chaque plan dans ce récit hilarant, trash et référencé qui passe à la moulinette de la dérision des sujets comme l’obésité, la drogue, l’antisémitisme, le conflit israélo-palestinien, le terrorisme. Jusqu’au feu d’artifice final sidérant »…

En fait, vous et moi, nous n’avons sans doute pas compris l’art subtil de l’éducation sexuelle de nos pré-ados… On est vraiment des abrutis ! Heureusement, le JDD veille à nous expliquer comment bien penser.

Pour Le Nouvel Observateur : « On a rarement été aussi loin dans le délire bouffon (sauf dans la magnifique comédie musicale sur les cafards, « Joe’s Apartment », 1996), et, bon sang, c’est marrant comme tout. La parodie d’ »Il faut sauver le soldat Ryan » est, à elle seule, hilarante. Si Mel Brooks fumait des pétards, il aurait pu signer ça. On adore »… Même en me forçant, j’ai du mal à aimer, alors de là à adorer… Mais je suis sans doute un crétin passéiste qui cherche à « retrouver une France définitivement perdue et partie à tout jamais »…

Pour L’Express, qui aux dernières nouvelles était un magazine autorisé à la vente : « Ce film d’animation est d’une inconvenance salvatrice et libératoire »… Je suppose que le journaliste voulait plus dire « éjaculatoire » que « libératoire », bien que l’un et l’autre soit sans doute lié… Effectivement, après avoir vu le film, je suppose que vous trouverez ça très salvateur pour vos enfants de 13 ans… C’est sans doute le terme approprié.

Pour L’Huma, qui ne peut sortir que parce que les subventions pleuvent :  » Un festival d’absurdités où une saucisse s’évade et tente de sauver sa peau, suivant un parcours du combattant qui louvoie entre drogue et partouze (alimentaire !). Une bonne claque aux réacs américains dopés par le succès du gros blond. »

En gros, mes amis, si vous n’avez pas aimé, adoré et apprécié c’est que vous êtes un « pauv’con de réac américain dopé par le succès du gros blond »… Vous savez, le gros blond, c’est Trump, le gros blond gros lourd pour L’Huma, Libé et les autres… C’est vrai qu’après avoir vu ce film, tout de suite, je trouve qu’il est d’une immense finesse, pas comme Trump hahahahaha !

Puis je réserve une place particulière pour l’avis éclairé et lumineux de nos passeurs de vérité, des « sachants » ultimes capables de nous faire penser comme il se doit la modernité que l’on veut vous imposer. Je pense à nos amis de Télérama, l’incarnation progressiste : « Écrite et interprétée avec une joie communicative par les sales gosses de l’écurie Apatow (Seth Rogen, Jonah Hill, Evan Goldberg, ­Michael Cera), la comédie s’achève en énorme partouze et prouve qu’avec imagination et talent les pires produits industriels peuvent frôler la métaphysique »… C’est vrai que cette scène de partouze géante où toutes les sexualités se mélangent dans tout ce qu’il y a de plus brutal et bestial (il n’y a plus d’amour là-dedans), autorisée je le rappelle aux enfants de 13 ans, on frôle le « métaphysique ».

Mais chez Télérama, ils sont beaucoup trop forts pour moi, moi je suis un vieux con, je ne peux pas comprendre des choses aussi môôôdernes et complexes, que dis-je, « métaphysiques » !

Alors pourquoi parler de ça ?

Tout simplement parce que j’ai découvert ce film hier sur les bons conseils d’une amie qui était tellement choquée que l’on puisse non pas faire ce genre de film – le genre X est une immense industrie, nous ne sommes pas naïfs –, mais que l’on puisse laisser ce genre de film diffuser à des gamins de 13 ans cela en dit très long sur les grands malades qui nous dirigent et sur ce qu’ils veulent faire de notre jeunesse.

Car nous sommes bien face à une entreprise monumentale de destruction et de déstructuration de nos enfants. C’est insidieux et pourtant c’est violent, très violent en réalité.

Les écrans au sens large, qu’il s’agisse de la télé, des tablettes ou des jeux vidéo, entre violence et crime, sans oublier la débilité de certains programmes, occupent le temps de cerveau disponible de nos enfants en les lobotomisant et en excitant en eux ce qu’il y a de moins bon pour favoriser les instincts et pas la réflexion. La société, qui dans son ensemble rend possible par la lâcheté ou la trahison des adultes un endoctrinement jamais atteint au raffinement subtil, vise à faire des enfants des consommateurs crétins dépourvus d’intelligence et d’esprit critique.

Des consommateurs d’objets, de drogue et de sexe… Voilà de quoi assurer le contrôle social des masses et l’enrichissement du totalitarisme marchand.

Encore une fois, nos enfants méritent mieux.

Encore une fois, en tant qu’adultes, nous leur devons amour et protection. Protection de leur innocence, de leur naïveté.

Il faut du temps pour faire un Homme LIBRE. Du temps pour faire un citoyen acteur de sa vie, acteur dans la vie de la cité . Quant à la sexualité, il est de bon sens de laisser à chacune et à chacun la liberté de vivre la sexualité souhaitée, celle pour laquelle chacun est prêt à son niveau. La sexualité est un processus différent pour chacun.

La véritable intolérance n’est pas de vouloir interdire logiquement ce genre de film merdique aux moins de 18 ans, la véritable intolérance consiste à vouloir imposer cela à tous. Cette volonté d’imposer les sexualités et qui devient tout simplement insupportable au plus grand nombre est LA violence faite sous prétexte de modernité à l’ensemble de la population.

Si c’est encore gérable lorsque cela touche les adultes, nous devons évidemment lutter contre ces tentatives lorsqu’elles touchent aux enfants.

Il n’y a pas à dire, je suis un vieux con, et très fier de l’être !

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30 novembre 2016 3 30 /11 /novembre /2016 10:11
 

Passionnant article du NY Times sur la publication à venir du rapport d'un chercheur de Harvard (Yascha Mounk) sur l'état de nos démocraties. On a dit passionnant, pas rassurant.

Que dit cette étude (qui sera publiée en janvier dans The Journal of Democracy) ? 1) Que la théorie généralement acceptée en sciences politiques est "la consolidation démocratique" : une fois qu'un pays développe des institutions démocratiques, atteint un certain niveau de richesse et organise sa vie civile, sa démocratie se renforce et est assurée.

2) Cette théorie - nous dit Mounk - est validée par les faits partout en Occident entre les années 70 et le début des années 2000… Mais depuis, ça n'est plus le cas : les indices de libertés publiques reculent chaque année dans le monde.

3) Et ça n'est pas un hasard, selon Mounk. Les 3 symptômes de la crise de la démocratie (et du retour à l'autoritarisme) sont : a) affaiblissement de l'attachement à la démocratie, b) tolérance/attirance pour les formes autoritaires d'exercice du pouvoir, c) succès des thèses et partis populistes...Ces 3 symptômes progressent tous, et en particulier chez les jeunes.

 
  
 
Conclusion de Mounk : "Tous les signaux d'alerte sont au rouge" : le futur de nos démocraties est menacé, nous sommes entrés en phase de "déconsolidation" démocratique.‎
 
 
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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 15:57

Un article instructif du think-tank GenerationLibre , lorsque l’on évoque le programme de François Fillon. Retour sur le bilan des années Thatcher.

 

Depuis dimanche dernier, le spectre de Margaret Thatcher a refait surface lorsque l’on évoque le programme de François Fillon. Diminuer les dépenses publiques de 100 milliards d’euros, supprimer 500 000 postes dans le fonction publique, favoriser les modalités du licenciement, déréguler la durée du travail, promouvoir une plus grande autonomie scolaire… autant de propositions du candidat qui le rapprochent de la Dame de fer.

Laetitia Strauch-Bonart1, analyse dans une note publiée par le think-tank GenerationLibre la conception des idées libérales selon Margaret Thatcher. Elle revient sur ses réformes fondamentales et dresse un bilan synthétique de ses deux mandats au pouvoir au regard des finances publiques, de la fiscalité, du chômage et de la précarité.

Selon Gaspard Koenig, président de GenerationLibre, « de nombreuses similarités existent entre l’Angleterre de la fin des années 1970 et la France d’aujourd’hui ». L’évolution de la situation économique du Royaume-Uni depuis 1970 justifie de s’intéresser de plus près aux idées de Margaret Thatcher.

François Fillon incarne-t-il ce virage vers une ère « thatchériste » ? Selon Laetitia Strauch-Bonart :

« Le programme de François Fillon ne peut être une reconduction de celui de Margaret Thatcher, pour la simple raison que certaines de ses grandes réformes – la fin du contrôle des prix, les privatisations, la baisse de l’inflation – ne sont plus d’actualité en France. »

Mais des points communs existent manifestement.

« C’est surtout dans la détermination de desserrer le carcan d’une économie trop régulée que l’affinité entre Fillon et Thatcher est indéniable. »

Selon GenerationLibre, les ressorts politiques du thatchérisme (un pays souffrant de blocages et dont la population aspirait à plus de liberté économique), sa philosophie fondamentale (la volonté de rééquilibrer les rapports entre l’État et la société civile à la faveur de celle-ci) et sa méthode (la conviction et l’obstination) restent d’actualité.

Si le bilan du thatchérisme doit être plus nuancé, sur le plan des inégalités par exemple, Margaret Thatcher a indéniablement posé les bases d’une économie ouverte et dynamique.

Laetitia Strauch-Bonart le rappelle :

« Ni le conservateur David Cameron, ni le travailliste Tony Blair n’ont fondamentalement remis en cause les apports du thatchérisme.« 

Et Gaspard Koenig de conclure :

« À la France de s’en inspirer pour bâtir un programme libéral adapté aux enjeux de la modernité. »

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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 18:14

Un ami m’a soumis un article et défié de le publier !!! Vous me connaissez je suis un humaniste-provocateur-consensuel. De plus, je trouve l’article particulièrement ….Alors bonne lecture, au fait pour le volatile je préfère le Canard   

 

Beaucoup ont pris François Fillon pour cible, et sans ménagement. Ils lui réservent tous les noms d’oiseaux, et dans leur esprit le volatile le plus dangereux et haïssable est celui d’ultra-libéral.

Certes Fillon serait radical, brutal, traditionaliste, réactionnaire, conservateur, présomptueux, irréaliste, mais par-dessus tout, abomination de la désolation, il serait ultra-libéral. L’avantage de l’ultra-libéralisme est de réconcilier toute la classe politicienne française, de Mélenchon à Marine, de Valls à Bayrou. Enfin un ciment patriotique et républicain : la nation renaît de ses cendres, le phénix va anéantir l’ultra-libéralisme !

Je vais défendre François Fillon de deux façons : d’une part en le rassurant, il n’est pas ultra-libéral, il est victime d’une simple cabale électorale, d’autre part en l’encourageant, il peut s’il le veut (et je pense qu’il le veut) aller bien plus loin dans la recherche d’un choix de société fondé sur la liberté

 

L’économie « selon  François », c’est dans le volet économique de son programme qu’il est à mes yeux infra-libéral. Tout d’abord la réapparition de la TVA sociale est une erreur : remplacer des cotisations par des impôts, soulager les salariés et les entreprises en faisant payer les contribuables n’est pas un progrès, c’est mélanger deux prélèvements de nature différente (assurances mutuelles et paiement des services publics). Une deuxième erreur est de remettre à plus tard la fin du monopole de la Sécurité Sociale.

On ne peut sauver les retraites en relevant l’âge de départ au lieu d’amorcer tout de suite la transition à la capitalisation, ni davantage sauver la santé sans responsabiliser les assurés. La TVA sociale masque la réalité : en France les retraites et la santé coûtent 60 % plus cher qu’à l’étranger Une troisième erreur est de ne pas assortir l’objectif louable de réduction de la sphère publique d’un programme de privatisations

D’ailleurs toute la droite est obnubilée par le nombre de fonctionnaires, donnant le sentiment de vouloir exclure de la communauté nationale les agents de l’administration, alors que les libéraux veulent réduire le périmètre de l’État, et transformer les fonctionnaires en salariés du secteur marchand ou social – ce qui leur vaut un supplément de pouvoir d’achat et de considération dans tous les pays qui, en effet, ont ramené la sphère publique aux seules missions régaliennes.

Fillon en dessous de ce qu’on attend d’un libéral

Je ne veux pas à mon tour faire du « Fillon bashing », mais tel qu’il est actuellement le programme qu’il propose est très en-dessous de ce que l’on peut attendre d’un projet libéral.

Je préfère repérer ce qui engage François Fillon dans la voie libérale, ce qui constitue déjà une belle rupture avec la droite dopée à l’étatisme, au jacobinisme, et même au socialisme depuis des décennies. On peut saluer des avancées encourageantes dans plusieurs domaines.

François Fillon a le courage d’attaquer le mammouth, il a compris que l’instruction et l’éducation sont des enjeux majeurs, et que l’administration de l’Éducation Nationale, livrée à l’idéologie, à la puissance syndicale, ne peut être neutralisée que par l’ouverture à la concurrence d’établissements privés et autonomes librement créés. François Fillon conteste la priorité donnée au logement social, et entend rompre avec une réglementation inspirée par « la lutte entre bourgeois propriétaires et prolétaires locataires ».

Les lois SRU et ALUR seront supprimées. Il faut aussi une certaine lucidité pour supprimer la durée légale du travail et renvoyer au dialogue au niveau de l’entreprise les détails du contrat de travail. La suppression du principe de précaution n’est pas pour plaire aux zadistes ni à Madame NKM. Je peux continuer à distribuer les bons points, et ce n’est pas par hasard que le Collectif des Libéraux a classé le candidat largement en tête.

Bref, on voit bien le désir de François Fillon de briser les chaînes réglementaires, sociales, fiscales, qui empêchent aujourd’hui les Français de trouver un emploi, d’entreprendre, d’investir. Mais  François Fillon a aussi toutes les qualités qui peuvent en faire un ultra-libéral, c’est-à-dire quelqu’un qui va au-delà de l’efficacité économique et sociale pour s’engager dans un vrai choix de société.

Être ultra-libéral c’est fonder la libération de la société sur l’impératif de la responsabilité et de la dignité de la personne humaine. C’est souhaiter des institutions qui garantissent les principes de propriété et de subsidiarité. C’est ce qui fait dire aux commentateurs que François Fillon est « conservateur ». Non : un libéral n’est pas conservateur parce qu’il connaît l’imperfection des choix actuels, des institutions, et demande d’user de la liberté pour changer en vue de permettre aux êtres humains d’accomplir leur épanouissement personnel et de vivre dans l’harmonie avec les autres.

François Fillon n’est pas le conservateur d’un musée français (comme on le dit), il est l’expression de millions de Français qui se révoltent contre le mauvais usage que l’on fait de la liberté, et veulent retrouver quelques valeurs provisoirement oubliées. Leur révolte n’est pas sociale, elle est morale et spirituelle.

Voilà pourquoi la victoire de François Fillon n’est pas celle de la « droite radicale » sur la « droite de Chirac » Elle est le résultat de l’engagement personnel, de la vigueur de la société civile, et il s’agit bien d’une poussée formidable et inattendue, animée par un souffle profond qui peut stimuler les esprits et les cœurs.

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