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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 08:54

 

Laurent Hénart

Depuis les élections européennes, l'UMP redécouvre le centre. Les appels du pied se multiplient. Sur les plateaux de télévision, ses responsables agitent le chiffon rouge du 21 avril pour convaincre les centristes de regagner la maison UMP. Malgré l'amitié que je porte à certains d'entre eux, je leur réponds que le choix de l'indépendance des centristes est désormais irrévocable.


En 2002, à la suite de la présence de Jean-Marie Le Pen au 2nd tour de l'élection présidentielle, les centristes, Radicaux en tête, ont pleinement joué le jeu de l'union. En acceptant de fonder un grand parti unique de la droite et du centre, ils ont cru réellement que cette stratégie permettrait de faire reculer le Front national, parti poujadiste et xénophobe. Dès les élections régionales de 2010, le Front national a enregistré une nette progression. Pour l'enrayer, le président Nicolas Sarkozy et l'U.M.P ont choisi de droitiser leurs positions. Le symbole de cette stratégie, inspirée par Patrick Buisson, a été le discours de Grenoble du 30 juillet 2010, qui a suscité chez de nombreux Radicaux, un profond malaise. Malgré une campagne droitière, qui a laissé de nombreux centristes sur le bord du chemin, l'U.M.P n'est pas parvenue à endiguer la progression de Marine Le Pen qui, au soir du premier tour de l'élection présidentielle de 2012, a battu un record de voix.

Dès 2011, grâce à Jean-Louis Borloo, les Radicaux ont tiré les conséquences politiques de cette dérive idéologique et de son impasse électorale, en votant leur départ de l'UMP à près de 93%. Par-dessus tout, l'indépendance des Radicaux et de leurs alliés, a été un choix profondément positif. Il traduit la volonté des centristes de se rassembler autour de valeurs communes, cohérentes et clairement identifiées : le fédéralisme européen, la laïcité, la justice sociale, la promotion de la diversité. À en juger par le résultat des candidats radicaux et U.D.I aux élections européennes, ces valeurs ont, semble-t-il, rencontré un premier écho positif dans l'opinion. Ce score s'ajoute aux victoires de l'U.D.I aux dernières municipales.

 

 

Aujourd'hui, l'U.D.I et le Parti Radical, troisième force parlementaire du pays, constituent une alternative crédible au sein de la droite. De nombreux candidats ou élus « sans étiquette » font le choix de nous rejoindre. D'autant que faute de leadership, l'U.M.P n'en finit plus de se diviser : sur la construction européenne, sur la stratégie à suivre contre le Front national, sur le projet. La perspective d'un retour de Nicolas Sarkozy ne fait qu'accroître la confusion. Pour les centristes, le temps est venu d'incarner une alternative pour les millions de Français qui ne veulent pas se résoudre au face-à-face entre le PS et l'U.M.P. Une force politique nouvelle, à l'aise avec ses valeurs et en phase avec la diversité de la société. C'est notre chemin, notre vocation, notre avenir.

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